A propos de Littérature Populaire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Ce forum est dédié à ce qu'on nomme littérature populaire, littérature marginale, autre littérature, paralittérature
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC incurvé gaming – MSI Optix G27CQ4 E2 (Dalle VA, 170 Hz, ...
169.99 € 279.99 €
Voir le deal

 

 Jean Bruce vu... à la loupe !

Aller en bas 
AuteurMessage
pcabriotpi83
Todd Marvel
pcabriotpi83


Nombre de messages : 876
Age : 79
Localisation : Derrière Versailles
Date d'inscription : 03/04/2008

Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Jean Bruce vu... à la loupe !   Jean Bruce vu... à la loupe ! EmptyJeu 18 Mar - 21:11

Jean Bruce vu... à la loupe !

Pas un nouveau topic, mais le topic remplaçant "Jean Bruce : Confidences et Indiscrétions", dont le format des pages m'a échappé et que je veux plus utiliser comme je le voudrais...

TontonPierre
Revenir en haut Aller en bas
http://leblogdetontonpierre.blogspot.com/
pcabriotpi83
Todd Marvel
pcabriotpi83


Nombre de messages : 876
Age : 79
Localisation : Derrière Versailles
Date d'inscription : 03/04/2008

Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Jean Bruce vu... à la loupe !   Jean Bruce vu... à la loupe ! EmptyJeu 18 Mar - 21:12

Des nouvelles de Jean Bruce…

En plus de ses romans policiers et d’espionnage, sans oublier ses cinq romans érotiques {1} et son essai-document sur Saint-Exupéry, Jean Bruce écrivit bon nombre de nouvelles. Des écrits de 10.000 à 30.000 signes {2}, qui furent essentiellement publiés au début des années 1950 comme textes accompagnant des photos de nus plus ou moins artistiques dans deux revues bimensuelles de «pin-up» de l’époque : “Paris Hollywood” et “Stars et Vedettes” {3}.

Les versions originelles de ces nouvelles furent concentrées sur la période 1950-1952, du temps où Jean Bruce était sous contrat au Fleuve Noir. Faut-il voir là une exigence de « production » inscrite dans le contrat qu’avait signé Jean Bruce ? Peut-être. En effet, on ne retrouvera plus d’historiettes du romancier (sauf quelques rééditions, et parfois sous un titre différent {4}) une fois qu’il sera passé aux Presses de la Cité, début 1953. Ce fut en tout cas une belle couverture publicitaire pour son éditeur d’alors; couverture portée notamment par “Stars et Vedettes” qui rappelait à la fin de chaque nouvelle la liste des romans de Jean Bruce déjà parus… avec, bien évidemment, l’adresse de la maison d’éditions.
Les deux revues en question firent partie, faut-il le rappeler, du même groupe de presse; elles se virent chacune attribuer un style particulier de nouvelles : histoires sentimentales signées essentiellement Joyce Lindsay ou Jean Martin-Rouan pour “Paris Hollywood”; histoires policières signées Jean Bruce pour “Stars et Vedettes”. Deux styles de nouvelles donc, avec pour chacune un style distinctif d’écriture et un style différencié de décorum.

Qui est derrière l’arrivée de Jean Bruce dans ces deux revues “Paris Hollywood” et “Stars et Vedettes”? A coup sûr François Richard, qui était alors le directeur littéraire du Fleuve Noir - l’éditeur de Jean Bruce depuis 1949.
François Richard fera aussi publier les tout premiers romans de Jean Bruce dans l’hebdomadaire humoristique “Le Hérisson”, à la même époque, ainsi que certaines de ses nouvelles ; mais ses nouvelles parues dans “Le Hérisson” auront toutes été précédemment publiées dans “Stars et Vedettes”, et parfois sous un autre titre.

Si la publication de nouvelles de Jean Bruce dans ces deux revues s’arrêta courant 1952, quelques mois avant son départ du Fleuve Noir pour les Presses de la Cité, elle débuta, ailleurs, et avant son arrivée au Fleuve Noir - arrivée que l’on date à l’été 1949.
On repère en effet deux nouvelles, la première publiée à hiver 1948 dans le journal hebdomadaire féminin “Votre Mode” (n°93 du 2 décembre 1948) : “Catherine et son destin”, signée Jean Alexandre ; la seconde publiée au printemps 1949 dans le supplément dominical du journal “Le Populaire du Centre” (“Bonjour Dimanche” - n°150 du 17 avril 1949) : “Le R’naud”, signée J. A. Brochet. Deux nouvelles rédigées – notamment la première – au moment où le futur Jean Bruce, sur les conseils insistants de sa compagne et future épouse Josette, se mettait à écrire pour tenter de vivre de sa plume, et dont on peut imaginer la difficulté que l’auteur, alors inconnu du public, dut avoir à placer auprès d’un journal de «presse féminine», par opposition à celles parues postérieurement dans les revues érotiques susnommées et «sponsorisées» sans aucun doute par la Direction littéraire du Fleuve Noir {5}.

Notes :
{1} Il s’agit de cinq romans édités dans la collection érotique (dite “La Flamme”) des éditions du Fleuve Noir, sous les signatures de Joyce Lindsay et de Jean Martin-Rouan. La BnF, qui n’a pas affecté ces romans à Jean Bruce, vient, par contre, de lui affecter un roman – “Ardents désirs” – signé Jean Brochet et paru en 1961 dans une collection dénommée “Galathée”; mais il semble acquis depuis longtemps que cette œuvre n’est pas de Jean Bruce.
{2} On parlait à l’époque du nombre de «signes» (caractères et blancs compris) pour définir la «longueur» d’un texte. Un roman de quelque 200 pages devait comporter 350.000 à 400.000 signes ; une nouvelle, beaucoup moins. Certaines nouvelles policières de Jean Bruce, qui furent des «condensés» de romans parus parallèlement (tel “Jamais deux sans trois”, «digest» de “Une poule et des poulets”) comportèrent jusqu’à 40.000 signes.
{3} Ces deux revues, de grand format (24 x 31 cm) et qualifiées d‘érotiques, publiées par le même groupe d’édition (basé au 2 avenue Matignon à Paris), furent bien évidemment dans le collimateur de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence, instaurée par la loi du 16 juillet 1949. Le lecteur intéressé pourra lire la «biographie» de chacune de ces revues dans le “Dictionnaire des Livres et Journaux interdits” de Bernard Joubert.
{4} On repère toutefois une nouvelle inédite – “Pour un cheveu” – dans le n°607 du 20 février 1957 de l’hebdomadaire Ici Paris, et une autre dans le numéro de la revue mensuelle 001 Espionnage (juin 1967) consacré à Jean Bruce. Il s’agit pour cette nouvelle d’un condensé de son roman d’espionnage “Les secrets font la valise”, et qui en conserve le titre.
{5} C’est sans aucun doute par l’intermédiaire de François Richard, alors Directeur littéraire au Fleuve Noir, qu’un partenariat fut signé entre le Fleuve Noir et ces deux revues. Il en est de même pour un possible partenariat avec Le Hérisson et Marius, deux hebdomadaires du groupe Ventillard, où furent publiés en feuilletons, à partir de la fin 1949 plusieurs romans des auteurs de Fleuve Noir et notamment ceux de Jean Bruce.

TontonPierre
Revenir en haut Aller en bas
http://leblogdetontonpierre.blogspot.com/
pcabriotpi83
Todd Marvel
pcabriotpi83


Nombre de messages : 876
Age : 79
Localisation : Derrière Versailles
Date d'inscription : 03/04/2008

Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Jean Bruce vu... à la loupe !   Jean Bruce vu... à la loupe ! EmptyJeu 18 Mar - 21:13

Recherche des « nouvelles » de Jean Bruce dans la revue bimensuelle Stars et Vedettes
(début des années 1950)

Pour mémoire :
“Stars et Vedettes” fut une revue «sexy» des années 1950 (de 1949 à 1952)
• Bimensuelle, elle paraissait le premier et le troisième jeudi du mois. Toutefois, l’ours de la revue n’indiquait pas de date d’impression, ce qui ne facilite pas la datation des différents numéros. Seule, la date du dépôt légal à la BnF permet de repérer les numéros dans le temps.
• La «collection» comporta 71 numéros {1}.
• Dans le n°27 apparaît une “Pin-up” centrale grand format et à détacher de Brenot. Par ailleurs, depuis le n°1 et jusqu’à ce numéro 27 compris, la revue ne contient aucune nouvelle, les textes alors présentés dans ces 27 premiers numéros étant du type : “Chroniques du Passe-Muraille”.
• La première nouvelle, de nature «policière» (ou «érotico-policière») apparaît dans le n°28 : Titrée “Show-Girl”, elle est signée Jean Daurade. Cette signature fait penser immédiatement à un autre «poisson», prénommé lui aussi Jean : «Brochet» - alias Jean Bruce. Jean Bruce qui va, dès le n°30, être présenté comme l’auteur dont la revue s’est assuré l’exclusivité de ses nouvelles ! Toutefois, rien n’indique dans le contenu et le style d’écriture de cette nouvelle qu’il faille obligatoirement porter cette nouvelle “Show-Girl” au crédit de Jean Bruce. Pour mémoire, une nouvelle signée Jean Daurade (“Derrière les volets”) fut insérée dans le n°89 de la revue Paris-Hollywood, pratiquement à la même date (en juillet 1950).
• La seconde nouvelle, publiée dans le n°29 de la revue, “Départ en Week-End” n’est pas signée. Elle semble ne pas être de Jean Bruce. En tout cas, pas dans le style des nouvelles policières qui vont suivre.
• Dans le n°30 (du ~20 juillet 1950), la revue annonce :
«Stars et vedettes est heureux d’annoncer à ses lecteurs qu’il s’est assuré l’exclusivité des nouvelles policières du romancier Jean Bruce».
Ce numéro comporte deux nouvelles de Jean Bruce :
“Un crâne pour une pellicule” (avec l’apparition de Mac Fortish – lieutenant de police à Los Angeles - que l’on retrouvera dans d’autres nouvelles ultérieures et dans le roman “Une poule et des poulets” (1951)
“Bali – Altitude 3200”. Une nouvelle non signée mais que l’on retrouvera à l’identique un peu plus tard dans Le Hérisson, sous le titre de “Trois plumes tachées de sang” et la signature de Jean Bruce.
• Cette arrivée de Jean Bruce dans la revue en juillet 1950 fait suite à sa présence depuis quelques mois (~avril 1950) dans une autre revue du même style: “Paris Hollywood” (première nouvelle de Jean Bruce dans “Paris Hollywood” au n°83 de la revue – avril 1950), mais sous les pseudonymes de Joyce Lindsay et de Jean Martin-Rouan – deux pseudonymes utilisés par Jean Bruce pour ses ouvrages érotiques publiés aux éditions Fleuve Noir (dans la collection dite “La Flamme”).

Note :
{1} Donnée BnF, le dernier numéro disponible étant le n°68. Manquent à la BnF les numéros 43, 61 et 64.

TontonPierre
Revenir en haut Aller en bas
http://leblogdetontonpierre.blogspot.com/
pcabriotpi83
Todd Marvel
pcabriotpi83


Nombre de messages : 876
Age : 79
Localisation : Derrière Versailles
Date d'inscription : 03/04/2008

Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Jean Bruce vu... à la loupe !   Jean Bruce vu... à la loupe ! EmptyJeu 18 Mar - 21:14

Les nouvelles de Jean Bruce dans Stars et Vedettes

#27 (~05 juin 1950) : Première pin-up de Pierre Laurent Brenot pour la revue
• Jusqu’à et y compris ce numéro, la revue ne comporte pas de nouvelles.
#28 (~20 juin 1950) :
Show Girl – une nouvelle de Jean Daurade. (Pourrait être attribuée à Jean Bruce, Jean Daurade risquant fort d’être un pseudo non connu de Jean Bruce).
#29 (~05 juillet 1950) :
Départ en week-end –nouvelle non signée. (Pourrait être attribuée à Jean Bruce).
#30 (~20 juillet 1950) :
Un crâne pour une pellicule – de Jean Bruce. (Une enquête de Mac Fortish).
(En tête de la nouvelle était faite l'annonce suivante : STARS ET VEDETTES est heureux d’annoncer à se lecteurs qu’il s’est assuré l’exclusivité des nouvelles de JEAN BRUCE.)
Bali, altitude 3200 – non signée – sera republiée dans Le Hérisson n°321 du 05 juin 1952 sous le titre Trois plumes tachées de sang et sous la signature de Jean Bruce.
#31 (~05 août 1950) :
De quoi perdre la boule – une nouvelle policière de Jean Bruce. (Une enquête de Mac Fortish).
#32 (~20 août 1950) :
Les cartes ne mentent jamais – non signée - sera republiée dans Le Hérisson n°318 du 15 mai 1952, légèrement modifiée, sous le titre La dernière cigarette et sous la signature de Jean Bruce.
#33 (~05 septembre 1950) :
Changement de décor – une nouvelle policière de Jean Bruce. (Une enquête de Mac Fortish). Sera republiée dans Le Hérisson n°386 du 03 septembre 1953 sous le titre L’Innocent s’est trompé de trou.
#34 (~20 septembre 1950) :
Faut toujours tuer le cadavre – une nouvelle inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne). Sera republiée dans Le Hérisson n°395 du 5 novembre 1953.
#35 (~05 octobre 1950) :
De l’eau dans le gaz – une nouvelle inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Mac Fortish).
#36 (~20 octobre 1950) :
Manque de pot – une nouvelle inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne).
#37 (~5 novembre 1950) :
Ne manger pas le cadavre – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne).
#38 (~20 novembre 1950) :
Atouts en main – une nouvelle “espionnage” de Jean Bruce. (Avec Brian Cannon).
#39 (~5 décembre 1950) :
4 heures à tuer – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#40 (~20 décembre 1950) :
Le cadavre assassin – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne – condensé de “Une vraie panthère”).
#41 (~05 janvier 1951) :
Une entorse – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (avec un certain Hubert Bonne-Ferté).
#42 (~20 janvier 1951) :
En plein cirage – une nouvelle policière de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne).
#43 (~05 février 1951) :
Cadavre au curry – une nouvelle policière de Jean Bruce. (Une enquête de Peter Larne).
#44 (~20 février 1951) :
Payé d’avance – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#45 (~05 mars 195) :
Chinoiseries - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#46 (~20 mars 1951) :
Jamais deux sans trois - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce. (Une enquête de Mac Fortish – à rapprocher de “Une poule et des poulets”).
#47 (~05 avril 1951) :
Cherchez la femme (1/2) - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (Une enquête de Peter Larne).
#48 (~20 avril 1951 :
Cherchez la femme (2/2) - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (Une enquête de Peter Larne).
#49 (~05 mai 1951) :
Double jeu – une nouvelle policière de Jean Bruce (Avec un certain Hubert Bonisson de la Bath).
#50 (~20 mai 1951) :
Meurtre magique – une nouvelle policière de Jean Bruce (Une enquête de Mac Fortish).
#51 (~05 juin 1951) :
Coup fourré - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#52 (~20 juin 1051) :
La casseuse de chaînes – une nouvelle policière de Jean Bruce (Une enquête de Mac Fortish).
#53 (~05 juillet 1951) :
On ne badine pas avec la mort – non signée (A rapprocher de “Un sarcophage pour ISA”).
#54 (~20 juillet 1951) :
Un fameux porte-veine - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#55 (~05 août 1951) :
Tiroir secret - une nouvelle policière de Jean Bruce.
#56 (~20 août 1951) :
Liaison clandestine - nouvelle d’espionnage non signée (avec un certain Hubert Bonisseur de la Bath Agency).
#57 (~05 septembre 1951) :
Un peu de chair fraîche - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#58 (~20 septembre 1951) :
L’occasion fait le larron - nouvelle policière non signée (Une enquête de Peter Larne).
#59 (~05 octobre 1951) :
La mort en rose - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (une enquête de Mac Fortish).
#60 (~20 octobre 1951) :
Le collier vengeur - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (une enquête de Peter Larne).
#61 (~05 novembre 1951) :
• ????.
#62 (~20 novembre 1951) :
Le village mort - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#63 (~05 décembre 1951) :
Le verre brisé- une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#64 (~20 décembre 1951) :
Facture S.V.P. – une nouvelle policière inédite de Jean Bruce - (une enquête de Hubert Heurtebize)
#65 (~05 janvier 1952) :
La poule aux œufs d’or - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#66 (~20 janvier 1952) :
Cité interdite - une nouvelle policière de Jean Bruce.
#67 (~05 février 1952) :
Dans le bain - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce.
#68 (~20 février 1952) :
Crime au studio - une nouvelle policière inédite de Jean Bruce (Une enquête de Mac Fortish).

#69 (~05 mars 1952) :
• Rien
#70 (~20 mars 1952) :
• Rien
#71 (~05 avril 1952) : dernier numéro paru de la revue Stars et Vedettes
• Rien

TontonPierre


Dernière édition par pcabriotpi83 le Dim 5 Nov - 16:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://leblogdetontonpierre.blogspot.com/
pcabriotpi83
Todd Marvel
pcabriotpi83


Nombre de messages : 876
Age : 79
Localisation : Derrière Versailles
Date d'inscription : 03/04/2008

Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Les femmes de Jean Bruce   Jean Bruce vu... à la loupe ! EmptyLun 13 Mar - 10:49

Les femmes de Jean Bruce

Jean Alexandre Brochet, dit Jean Bruce, se maria à deux reprises. Chacune de ses compagnes lui donna un enfant : la première, François, puis la seconde, Martine, nés tous les deux la même année en 1947.
Jean et Jeanne

Son premier mariage est célébré le 4 septembre 1945, à Marquay, en Dordogne. Il épouse ce jour-là Jeanne Bernadette Cosse, fille de feu Bernard Louis Cosse, notaire à Marquay.
Jeanne et Jean ont alors tous les deux vingt-quatre ans. On ne sait rien sur les conditions de leur rencontre, ni sur le cheminement de leur idylle les ayant menés au mariage ; mais il existe quelques indices qui nous permettent d’échafauder une hypothèse des plus probables sur le sujet.
Revenons pour cela quelques années en arrière : le futur Jean Bruce, parisien d’origine mais ayant grandi dans la Sarthe où ses parents avaient pris un commerce, s’était engagé comme pilote dans l’armée de l’air et avait participé à la bataille de France de mai-juin 1940, avant d’être démobilisé cette année-là dans la région de Bergerac, en Dordogne. Et c’est dans cette région qu’il avait ensuite tâté de plusieurs métiers, avant d’intégrer en 1941 la Sûreté nationale comme inspecteur auxiliaire à la Sous-direction de la Police économique. Puis, en 1942, il était entré dans la Résistance en tant qu’agent de liaison.

Fernande Coste, qui fut employée chez les Brochet dans leur commerce de la Sarthe, et qui connut bien le futur Jean Bruce dès son adolescence, affirme qu’elle apprit après la guerre que l’agent de liaison Jean Brochet apportait les documents récoltés pendant ses périlleuses missions à un certain notaire, lui-même résistant. Il se serait agi de Bernard Louis Cosse, notaire à Marquay. Celui-ci, né en 1888, décoré de la Croix de guerre en 1918, décédera en tant que “victime civile” de guerre le 25 août 1944, un an avant le mariage de sa fille avec le sieur Jean Brochet. Son nom est obligeamment inscrit sur le portail “Mémoire des Hommes” du Ministère des Armées.
On comprend mieux ainsi la possible relation amoureuse entre Jean et la fille du notaire/résistant ; relation qui aboutira au mariage… et plus tard à la naissance de François.

Au moment où il se marie avec Jeanne en 1945, Jean est sous contrat à la Sûreté nationale. Ses états de service pendant la guerre lui ont permis d’être titularisé comme Inspecteur de la Sûreté à part entière. On va même lui proposer d’intégrer bientôt l’Ecole supérieure de Police créée en 1941, à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or près de Lyon. Il y est accueilli comme interne en 1946. L’école est chargée de former les futurs commissaires de police – un métier qui pourrait lui convenir. Mais c’est pendant ce séjour à l’école que son esprit « potache » fait qu’il va créer et distribuer en cachette à ses camarades un journal interne très humoristique : “Le Poulet enchaîné” ; ce qui ne plaît guère à ses supérieurs ; et, bien qu’il obtienne le premier prix du cours “Technique policière et Investigations psychologiques” du professeur Locard à l’examen de sortie, il quitte l’Ecole Supérieure de police au bout de deux mois… et sans diplôme.
Retour alors à la Sûreté nationale, où il reprend un poste d’Inspecteur dans un service financier affecté aux trafics d’or : une activité qui nécessite de nombreux déplacements en train, à travers la France et même à l’étranger

La rencontre de Josette… “la femme de sa vie”

C’est au cours d’une de ses missions en novembre 1946 avec un groupe d’inspecteurs, et alors que sa femme attend le petit François, que Jean repère, dans le train les menant en Lorraine, une magnifique blonde : « plus séduisante encore que jolie, plus délicieuse encore qu’elle n’est charmante ». Elle se prénomme Josefa. Jean la baptise “Josette”, lui dit qu’elle est la femme de sa vie, et lui demande de faire semblant de croire que c’est vrai.
A Metz, où l’appellent des affaires de famille, Josefa choisit le même hôtel que les inspecteurs. « — Mademoiselle « Josette »…, ma femme ! », avancera l’inspecteur de la Sûreté. Par galanterie, on cède à la jeune femme l’unique chambre avec salle de bains disponible… et où se glisse l’inspecteur Jean Brochet…
Elle a joué. Lui, a gagné à ce petit jeu qui donne naissance à l’amour, et qui va aussi donner naissance à Martine, l’été suivant.

De son vrai nom Josefa Przybyl, “Josette” naît le 25 février 1920, dans la ville allemande de Brême, où sa famille, d’origine polonaise, attend depuis plusieurs années d’émigrer vers les Etats-Unis. Elle est la quatrième fille de la famille. Sa naissance fait reculer le départ des Pyrzbyl loin sur la liste d’attente. La famille décide alors d’aller vivre en France, à Metz en Lorraine. C’est dans cette ville que Josette passe toute son enfance. Elle gardera toute sa vie un souvenir précis des rues de l’Arsenal et du Pontiffroy, où elle a grandi.
En 1938, elle épouse à Bar-le-Duc René Rigault, un ajusteur de 24 ans natif d’un petit village de la Meuse. Pendant la guerre, elle participe à la Résistance française, dans cette région de Metz particulièrement surveillé par les Allemands. Arrêtée en Belgique, elle connaît alors les angoisses et les périls d’une évasion réussie.
Au moment où elle succombe aux charmes de l’inspecteur et futur romancier, le 3 novembre 1946, Josefa est divorcée de son mari René Rigault, par jugement rendu le 24 mai 1946 par le tribunal civil de la Seine.

Et Josette créa… Jean Bruce !

Puisque l’inspecteur Jean Brochet a dit à Josette qu’elle était la femme de sa vie, il va falloir qu’il le prouve. Pour l’instant, les deux amants vont se retrouver dans une petite chambre-cuisine près de Notre-Dame à Paris, pour vivre leur passion et attendre la naissance du fruit de leur amour - Martine. Mais l’avenir va très vite nous montrer que la future Josette Bruce aura un fort ascendant sur le futur romancier.
Tout d’abord, Jean doit quitter son poste d’inspecteur à la Sûreté, Lui, trouve qu’il s’y plaît bien mais qu’il est très mal payé, et Josette sent bien que la sécurité des fonctionnaires et le progrès à l’ancienneté ne sont pas pour lui. C’est ainsi qu’il démissionne de son poste d’Inspecteur de la Sûreté en mai 1947, quelques temps avant la naissance de Martine.
Il s’oriente alors, comme beaucoup d’hommes de sa génération après la guerre, vers l’import-export… mais sans succès. Il tâte ensuite de la joaillerie, et sera même à cette occasion guide d’un maharadjah venu passer quelques jours à Paris. Puis il a l’idée de monter avec un associé une agence de contre-espionnage industriel, chargée de protéger les brevets des entreprises. Hélas, son associé meurt et il se retrouve, sans clients, dans le bureau de son agence, avec pour seuls compagnons du papier blanc et une machine à écrire.

Nous sommes alors vers la fin de l’automne 1948. Josette, dont la santé fragile l’oblige à garder la chambre, passe son temps à lire des romans policiers. Elle a une idée : pourquoi son compagnon n’écrirait-il pas, lui aussi, des romans policiers ? Car il sait écrire, elle en est sûre : Ne rédigeait-il pas ses comptes rendus de missions, quand il travaillait à la Sûreté, dans un style qui s’approchait de celui de la nouvelle policière ? Et que dire des études historiques et autres feuilletons qu’il composait pour son journal teinté d’humour “le Poulet enchaîné” quand il était à l’Ecole supérieure de Police ?  Sans oublier son « essai » sur l’une de ses icônes, le pilote Antoine de Saint Exupéry.
Josefa va donc le pousser à écrire… ne serait-ce que pour lui faire plaisir à elle, qui adore les romans policiers. Jean va donc insérer du papier blanc dans sa machine à écrire et se mettre au travail… Le premier roman signé Jean Bruce sera refusé par les grands éditeurs de romans policiers de la place de Paris, mais sera accepté par la toute jeune maison d’éditions Fleuve Noir et sera publié à l’été 1949.

Le divorce de Jean Brochet et de Jeanne Cosse est prononcé le 10 décembre 1949. Jean et Josette peuvent maintenant se marier. Leur union sera célébrée à la mairie du onzième arrondissement de Paris, le 27 juin 1950. Seront témoins à leur mariage Armand de Caro – Directeur commercial du Fleuve Noir, et Guy Krill, co-fondateur des Editions Fleuve Noir.

TontonPierre - 11 mars 2023
Revenir en haut Aller en bas
http://leblogdetontonpierre.blogspot.com/
Contenu sponsorisé





Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty
MessageSujet: Re: Jean Bruce vu... à la loupe !   Jean Bruce vu... à la loupe ! Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Jean Bruce vu... à la loupe !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Bruce, Jean & OSS 117 - Confidences et Indiscétions
» [Collection] Espionnage / Jean Bruce (Presses de la Cité)
» [Série] OSS 117 par Jean et Josette Bruce
» BRUCE, Josette
» Jean Caubet / Jean Caub / Jean-François Saint-Hilaire

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A propos de Littérature Populaire :: Biographies & bibliographies :: Biographies-
Sauter vers: