BRUCE, Josette

Josette Bruce, de son vrai nom Josefa Przybyl (1920-1996), est connue comme étant la femme du romancier Jean Bruce, le père du fameux agent secret Hubert Bonisseur de la Bath, matricule 117 de l’O.S.S.
Elle eut un rôle prépondérant dans la création en 1949 du personnage d’Hubert Bonisseur de la Bath, le personnage qui fit le succès du romancier Jean Bruce : d’une part, elle incita avec insistance celui qui n’était alors que son compagnon - Jean Brochet, à écrire des romans policiers dans la perspective de pouvoir faire vivre sa petite famille de sa plume, et d’autre part elle prit une part importante dans le portrait qui allait être donné au futur héros.
Après la mort prématurée de Jean Bruce en 1963, Josette Bruce, sollicitée par l’éditeur de son défunt mari – Sven Nielsen, patron des Presses de la Cité, reprit à son compte la signature (mais pas l'écriture semble-t-il) de la suite des aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath / O.S.S. 117.
Une fiche Wikipédia est ouverte à son nom : voir à l’adresse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Josette_Bruce
Il y a évidemment bien plus de choses à dire sur Josette Bruce. Comme pour Jean Bruce, j’ouvrirai dans ce topic plusieurs messages, à considérer comme des éclairages sur tel ou tel point particulier.

TontonPierre

Lorraine BRUCE (Josefa PRZYBYL)

Josefa Przybyl, née le 25 février 1920 en Allemagne à Bremen (Brême), et décédée en France à Creil (Oise) le 10 février 1996, est connue pour avoir été une romancière qui prit la plume à l’âge de 45 ans, après le décès en 1963 de son époux le romancier Jean Bruce, pour continuer à écrire les aventures d’O.S.S. 117, le fameux agent secret Hubert Bonisseur de la Bath imaginé en 1949 par son mari.
Elle est de fait connue sous le nom de Josette Bruce.

En 1956, à l’occasion du tournage du premier film des aventures d’O.S.S. 117 (“O.S.S. 117 n’est pas mort”, adapté du roman de Jean Bruce “O.S.S. 117 n’était pas mort” paru aux Presses de la Cité en 1953), Jean Bruce fit donner à son épouse le petit rôle d’une infirmière intervenant au chevet du héros Hubert Bonisseur de la Bath, faux blessé hospitalisé après un semblant d’accident de voiture.


Josette Bruce fut créditée au générique du film sous le nom de Lorraine Bruce {1}. Pourquoi «Lorraine» ? Il s’agit là d’un clin d’œil à la région de la Lorraine où Josefa Przybyl passa toute son enfance, précisément à Metz : là-même où elle rencontra en 1946 celui qui allait devenir son mari, le futur romancier Jean Bruce.


Il semble qu’après ce petit rôle dans “O.S.S. 117 n’est pas mort”, Josette Bruce ne paraîtra plus devant les caméras, hormis devant celles destinées à des interviews sur sa carrière de romancière.

Note :
{1} Ne pas la confondre avec l'actrice britannique de télévision Lorraine Bruce.

Nota : Ce texte a été proposé dans une version quasi identique à Wikipédia, en avril 2020, et a été aussitôt rejeté.

TontonPierre

Citation :

Nota : Ce texte a été proposé dans une version quasi identique à Wikipédia, en avril 2020, et a été aussitôt rejeté.

Ah! Les ayatollahs de wikipédia !
Ils feraient mieux de corriger des erreurs perdurant depuis des années !

Jean-Pierre Bernier (Paris, 1937 – Léran, 2008) est connu comme étant un auteur qui signa de nombreux romans policiers et d’espionnage sous le pseudonyme de Marc Arno. Sa fiche Wikipédia, bien que très peu fournie du côté de sa biographie {1}, indique – selon Henri-Yvon Mermet – que «ses romans, d’une lecture facile et agréable, [étaient] bien construits mais sans grande profondeur» ; et qu’il aurait aussi été un des “nègres littéraires” de Josette Bruce pour poursuivre [après la mort de Jean Bruce] la série des OSS 117.

Le collectionneur / conservateur Ivan Brytow, créateur du “Conservatoire Brytow des Littératures Populaires”, a mis à disposition des chercheurs son importante collection d’archives, de volumes et de manuscrits. Sont notamment disponibles un certain nombre de tapuscrits des aventures d’OSS 117 écrits par Jean-Pierre Bernier, pour le compte de Josette Bruce, à faire éditer aux Presses de la Cité
Pour chacun des manuscrits proposés, Jean-Pierre Bernier fournissait une liste de titres possibles à attribuer au roman, ainsi qu’un “abstract” permettant de situer et de résumer l’intrigue.

La liste des romans que Jean-Pierre Bernier « produisit » pour la collection OSS 117 de Josette Bruce est édifiante ! Entre 1967 (un an après la reprise de la collection OSS 117 sous la signature de Josette Bruce) et 1980 (cinq ans avant le “retraite littéraire” de la veuve de Jean Bruce), Jean-Pierre Bernier sera l’auteur d'au moins 54 titres des Aventures d’OSS 117. Etourdissant…






- Sarabande à Hong-Kong pour OSS 117 - #199 (1967) - NS102 (1971)
- Interlude aux Bermudes - #202 (1968) - NS105
- Médaille d’or pour OSS 117 - #204 (1968) - NS107 (1973 ou 71 ?)
- OSS 117 récolte la tempête - #207 (1969) - NS110 (1973)
- Zizanie en Asie - #210 (1969) - NS113 (1984 ou 83 ?)
- Un soir en Côte d’Ivoire - #211 (1969) - NS114 (1984 ?)
- Dans le mille au Brésil - #212 (1069) - NS115 (1984)
- Alibi en Lybie - #214 (1969) - NS117 (1970 ou 84 ?)
- Mission 117 - #215 (1970) - NS118 (????)
- OSS 117 s’expose - #218 (1970) - NS121 (1973)
- Méli-mélo à Porto-Rico - #219 (1970) - NS122 (1974)
- OSS 117 en péril - #220 (1970) - NS123 (1983 !)
- OSS 117 traque le traitre - #221 (1970) - NS 124 - nouvelle couverture avec dos blanc, pour à la fois le #221 1ère série et ce #124 nouvelle série.
- Chassé-croisé pour OSS 117 - #NS125 (1970)
- OSS 117 aime les Portugaises - #NS127 (1971)
- Malaise en Malysia pour OSS 117 - #NS129 (1971)
- Du sang chez les Afghans - #NS131 (1971)
- Balade en Angola pour OSS 117 - #NS133 (1971)
- Intermède en Suède - #NS134 (1972)
- Hécatombe pour OSS 117 – #NS136 (1972)
- Traitrise à Venise pour OSS117 - #NS138 (1972)
- Péril sur le Nil - #NS140 (1972)
- OSS 117 cherche des crosses - #NS141 (1972)
- Frénésies à Nicosie pour OSS 117 - #NS142 (1972)
- Matin calme pour OSS 117 - #NS144 (1973)
- T.N.T. à la Trinité - #NS146 (1973)
- OSS 117 dans le brouillard - #NS147 (1973)
- OSS 117 riposte - #NS149 (1973)
- OSS 117 sur la brèche - #NS150 (1973)
- Plaies et bosses à Mykonos pour OSS 117 - #NS151 (1974)
- OSS 117 aux commandes en Thaïlande - #NS152 (1974)
- Tango sur une corde à piano - #NS153 (1974)
- OSS 117 et la bombe de Bombay - #NS156 (1974)
- OSS 117 en conflit à Bali - #NS157 (1974)
- OSS 117 entre en lice à l’Ile Maurice - #NS158 (1974)
- Plein chaos chez Mao pour OSS 117 – #NS159 (1975)
- Durs à cuire à Curaçao - #NS160 (1975)
- Coup de main pour OSS 117 - #NS175 (1976)
- Perfidies en Birmanie pour OSS 117 - #NS176 (1976)
- Dernier round au Cameroun - #NS 177 (1977)
- Dérapage en Alaska pour OSS 117 - #NS 178 (1977)
- OSS 117 gagne la belle - #NS 184 (1977)
- Choc à Bangkok pour OSS 117 - #NS 188 (1978)
- Panique en Afrique pour OSS 117 - #NS 189 (1978)
- Bagarre au Gabon pour OSS 117 - #NS 190 (1978)
- OSS 117 remporte la palme au Népal - #NS 191 (1979)
- OSS 117 compte les coups - #NS 193 (1979)
- Déluge à Delhi pour OSS 117 - #NS 194 (1979)
- OSS 117 chez les sorciers - #NS 195 (1979)
- Coup de masse aux Bahamas - #NS 196 (1979)
- Accrochage sur l’Acropole - #NS 198 (1980)
- Rallye pour OSS 117 - #NS 199 (1980)
- OSS 117 au finish - #NS 200 (1980) – signé Marc Arno
- OSS 117 arrête le massacre - #NS 203 - 1980)

Oui… Arrêtons-là le «massacre»… !!!


Note :
{1} Le bulletin d’informations Fleuve Noir #24 de décembre 1966 présentait une bibliographie de Marc Arno titrée : “Ceinture noire de judo, Marc Arno regrette de ne pas être un grand pianiste”.

TontonPierre