Et la vierge s’est donnée…Presque 7 ans déjà que j’annonçais dans mon post une suite sur cette collection, avec le second et dernier titre : “
Et la vierge s’est donnée…”, par
Henry Delétang.
Si la vierge s’est effectivement donnée… elle doit avoir de grands enfants !
Et la vierge s'est donnée... Henry Delétang- CPE DL T4 1950C’est l‘histoire d’une belle midinette de 20 ans, Claire Lachaze, qui habite dans le sud de la France (dans le village hypothétique de Clairval), et qui est pressentie depuis 2 ans par le directeur d’une troupe théâtrale, troupe qui donne régulièrement des représentations sur la scène du théâtre municipal de son village.
Cet été-là, elle rencontre Pierre Cambrai, auteur à la mode de 30 ans, venu passer ses vacances dans le village de Clairval. Il a eu 3 pièces jouées à Paris avec plus ou moins de succès, et il remonte à Paris avec Claire, lui promettant de lui trouver ne serait-ce qu’un petit rôle dans une pièce de 3 actes qui se monte :
“Monsieur Léopold”.
Tout ne sera pas rose pour Claire, qui devra payer de sa personne, pour le théâtre, puis le cinéma, et qui sera même hôtesse de Bar, à “La Lune Bleue”…
Comprenant que pour percer, il faut faire abandon de sa vertu, elle préférera revenir chez elle, dans le midi.
Je disais dans mon post du 19 juin 2009 que
François Richard aurait pu être derrière la signature
Henry Delétang. Je pense que c’est bien lui.
S’il est intuitif que
Delétang fait référence à
l’étang de Thau {1}, qui jouxte Sète, la ville de
François Richard depuis sa naissance jusqu’à sa montée à Paris en 1946, le prénom
Henry, lui, correspond au second prénom de Richard.
Au début du roman, on retrouve l’ambiance du théâtre chère à
François Richard {2}, du moins lorsqu’il « écrivait » à Sète ou à Béziers avec son ami
Barthélémy Leopold Bessière. On note d’ailleurs que la pièce qui se monte à Paris et dans laquelle Pierre Cambrai veut faire jouer son amourette s’intitule “
Monsieur Léopold” – un clin d’œil à son ami resté à Béziers.
François Richard monta à Paris en 1946, il posa ses valises dans le
Quartier Latin, quartier où il situera le début de l’aventure de Pierre et de Claire dans le roman. Il fera notamment référence à un excellent restaurant de l’époque –
La Rotisserie Périgourdine, qui se situait Place St-Michel, à deux pas de son propre domicile. Un restaurant où Pierre invitera son amourette à diner le soir de leur arrivée à Paris {3}.
Nous reparlerons ultérieurement de ce pseudonyme et des autres de
François Richard dans la rubrique du forum qui est ouverte à son nom.
Notes :
{1} Un autre pseudonyme de François Richard fut Franck de Thau.
{2} Il sera fin des années 40 - début des années 50, auteur ou co-auteur de plusieurs comédies de théâtre.
{3} "Et la vierge s’est donnée…" page 67TontonPierre