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 Cinoche

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M.L.
Léon Rude
Dr Mabuse
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptySam 10 Mai - 23:03

Cash film français 2008
Réalisé par Eric Besnard, avec Jean Dujardin, Jean Reno, Valeria Golino, Alice Taglioni, François Berléand, Clovis Cornillac, Jocelyn Quivrin, Samir Guesmi, Caroline Proust, etc ...

Solal, un arnaqueur s'est attaqué à un pigeon qui a décidé de le supprimer.
Son frère, Cash, décide de le venger, or son métier, à lui aussi, c'est l'arnaque.
Hélas, il est surveillé par la police, en l'occurrence le lieutenant Julia Molino.
Cependant, il essaie de posséder Maurice, qui, lui essaie de s'emparer de diamants de passage dans un luxueux hôtel de la Côte.

Il s'agit d'une arnaque dont les références sont "L'Arnaque", "Butch Cassidy et le Kid", "L'Affaire Thomas Crown", "Océans Eleven",
enfin tous les grands films du genre.
Je vous rassure de suite, malgré tout mon passé cinématographique,
je n'avais pas compris avant la scène finale,
je m'étais laissé bercé par les filles sublimes, le luxe discret,
le jeu des personnages, la mécanique et le dynamisme de l'histoire.

Allez-y, ou au moins, s'il est trop tard, ne le ratez pas à la télé. Very Happy
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyDim 25 Mai - 23:23

bien que AMHA, ce soit un film de SF, certains diront que c'est un film d'aventures,
je reproduit donc ici ce que je viens d'écrire sur un site voisin de SF Very Happy

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, film américain 2008, genre SF
Réalisé par Steven Spielberg, producteur exécutif George Lucas
avec Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, Shia LaBeouf, Ray Winstone, John Hurt, etc ...

Des espions russes menés par Irina Spalko, colonel chou-chou de Staline et spécialiste des phénomènes supra-normaux, font un coup de force sur l'entrepôt américain où le gouvernement range les choses secrètes et qui doivent demeurer cachées. Indiana' Jones y a été entrainé contre son gré pour les aider à retrouver un sarcophage contenant un extra-trerstre.
Le même jour, l'armée américaine faisant un essai d'arme atomique, seuls les pls forts et les plus astucieux survivent.
Poursuivi par le FBI et le maccathysme, Indy quitte son poste d'enseignant, lorsqu'il est approché par "Mutt", jeune motard qui lui remet une lettre du professeur Oxley, c'est un message codé qui doit les mettre sur la piste de la cité de l'or et du "crâne de cristal".
Suivent de nombreux épisodes avec coures poursuites, sables mouvants, fourmis rouges, morts vivants, pièges diaboliques, civilisations disparues, falaises abruptes, cascades pleines d'eau, ...
J'en oublie, rajoutez tout ce que vous voulez, peau de banane, râteau, bouche d'égout, pots de fleur, etc ...

Le film a sûrement été fait pour me faire rire, mais comme il aurait été fait en 1989, sans un poil d'auto-dérision.
Spielberg et Lucas ont cru malin de rajouter des références à American Graffiti, Rusy James et d'autres films d'époque, j'espère que ce sont des références, sinon quelles catastrophes.
La qualité de ce genre de film se mesure souvent à l'aune des méchants, ici Cate Blanchet en Irina Spalko est parfaite.
Hélas, elle ne peut pas tout faire et la magie n'a pas opéré.
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyJeu 17 Juil - 1:20

Wanted : choisis ton destin (Wanted), film américain de Timur Bekmambetov (2008), genre : bande dessinnée, superhéros
avec James McAvoy, Angelina Jolie, Morgan Freeman, Terence Stamp, Thomas Kretschmann, David O'Hara, Comon, etc ...

J'ai beaucoup aimé, j'ai fait un petit commentaire ici
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyJeu 24 Juil - 23:29

Mad Money film américain (2008), genre : comédie,
Réalisé par Callie Khouri, avec Diane Keaton, Queen Latifah, Katie Holmes, etc ...

Trois femmes qui travaillaient dans les bâtiments de la Réserve fédérale américaine parviennent à sortir tout l'argent qu'elles désirent de la banque. On sait immédiatement qu'elles se sont fait prendre,
mais cela importe peu, la combine est si simple qu'elle en devient extraordinairement belle.

Un beau trio d'actrice sert magnifiquement ce film, qui nous permet un bon moment de détente, sans rire aux éclats, mais avec un sourire permanent et aucun moment d'ennui.

voir allo-ciné
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMer 13 Aoû - 0:00

L'Empreinte de l'ange, film français 2008
réalisé par Safy Nebbou, avec Catherine Frot, Sandrine Bonnaire, Wladimir Yordanoff, Antoine Chappey, Michel Aumont, etc ...

Elsa Valentin remarque, dans un goûter d'anniversaire, une petite fille de six ans dont elle pense que c'est sa propre fille.
Alors elle fait tout pour s'introduire dans la vie de la fillette dont la mère Claire Vigneaux d'abord accueillante s'inquiète de plus en plus.
Quelle est cette folle, dépressive, psychopathe, est-elle dangereuse ?

Le choix d'un spectacle est parfois surprenant;
attiré par les deux interprètes principales, c'était un bon critère, elles sont criantes de vérité,
je suis donc tombé sur une de ces histoires dont nos fascicules ou cartonnages sont pleins.
Maintenant le traitement est évidemment très moderne, et doit faire pleurer notre Margot d'aujourd'hui, mais je vous assure qu'elle a de quoi pleurer.

Moi, je n'ai pas pleuré, j'ai vu un film que je vous recommande.

voir allo-ciné
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyLun 15 Sep - 0:30

Inju, la bête dans l'ombre, film français 2008.
Réalisé par Barbet Schroeder, avec Benoît Magimel, Lika Minamoto, Shun Sugata

Alexandre Fayard, auteur français de roman policier est le spécialiste de Shundei Oe, mystérieux écrivain japonais, que personne n'a jamais vu et dont le succès est mondial.
Il est amené a se rendre à Kyoto pour faire la promotion de son nouveau livre et il est immédiatement sommé de partir par Shundei Oe, qui craint peut-être d'être surpassé dans la popularité et dans les ventes.
Alex fait la connaissance d'une geiko, celle-ci est alors menacée par Shundei Oe, et le jeune couple doit alors se défendre contre cette menace invisible mais présente à tout instant....

Barbet Schroeder est un de ces réalisateurs, comme Jean-Pierre Mocky, Eric Rohmer ou Abel Ferrara, qui consacre toute sa vie au cinéma et nous réalisera un film avec trois francs, six sous.
Ce film réalisé avec visiblement peu de moyens décrit bien ce que peut être la vie d'un étranger à Kyoto, par contraste avec celle de la geiko, par essence garante des traditions.
La peur et le mystère vont vont crescendo sans relâche jusqu'à l'apothéose finale.
Le jeu de Benoit Magimel est un peu plat, mais bon, que peut faire un français naïf, face à l'impassibilité des japonais.

Edogawa Ranpo est l'auteur du roman , dont le scénario est adapté.
C'est un immense écrivain japonais de romans policiers, dont un bon nombre ont été publiés en France, dont "Inju".

J'avais lu le livre qui avait été une découverte pour moi, depuis j'ai lu avec avidité tous les Edogawa Ranpo que j'ai pu me procurer.
J'espère que vous avez compris que je vous recommande le film.

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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMar 16 Sep - 23:05

Ranpo EGODAWA - La Proie et l'Ombre (Inju, 1925), traduit du japonais par Jean-Christian Bouvier, illustration de Bénédicte Guettier, éditions Philippe Picquier.
Il s'agit de l'édition de poche de 1994, l'édition originale en français date de 1988.
Cinoche - Page 2 La_pro10
Citation :

Sous sa nuque, le col évasé de son kimono m'offrait une vue plongeante jusque dans le creux de ses reins : les violentes zébrures qui balafraient sa peau blanche et moite, se perdaient au plus profond de l'échancrure. Toute son élégance avait disparu et il émanait d'elle une étrange impression d'obscé­nité qui me subjuguait.
Dans ce roman très célèbre, subtil jeu de miroirs où le narrateur, Ranpo Edogawa lui-même, cherche à élucider un meurtre commis par un autre auteur de littérature policière, on retrouve – comme dans tous ses romans – cette curieuse alchimie entre une intrigue rigoureuse et une narration envoûtante, dans des mises en scène fantastiques et obsessionnelles (fétichisme, voyeu­risme, sadisme et perversions sexuelles).
« Flânerie au bord du fleuve Edo », telle est la traduction littérale des idéo­grammes utilisés pour composer ce nom de Edogawa Ranpo (anagramme de
Edgar Allan Poe), reconnu comme le maître-fondateur de la littérature policière japonaise (1894-1965)

Si vous ne voyez pas le film, au moins pouvez-vous lire le livre .
D'ailleurs, je vous ferais peut-être un jour un topic sur les romans policiers de cette collection, ou sur les auteurs japonnais...
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyLun 13 Oct - 15:46

Cliente film français 2008
de Josiane Balasko, avec Nathalie Baye, Eric Caravaca, Isabelle Carré, Josiane Balasko, etc

Judith, 50 ans, divorcée, seule, situation aisée, s'offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens, qu'elle choisit sur les sites d'escort d'Internet.
Elle rencontre ainsi Patrick, qu'elle apprécie pour sa gentillesse, son charme et sa simplicité. Patrick est marié avec Fanny, laquelle pense que son mari fait des chantiers,
Patrick fait manger toute sa belle famille gràce à ses prestations. Un jour Fanny découvre ses véritables activités et lui demande d'arrêter.
Hélas l'argent vient à manquer et Patick est obligé de recommencer à se prostituer, d'autant qu'il apprécie particulièrement Judith qui est devenue sa seule cliente.

Voilà une belle histoire comme on les trouvait dans les Tallandier rouges, pour faire pleurer Margot. l'éternel triangle, l'amour souillé par l'argent, etc ...
Pourquoi, la filiation, pourtant évidente, à mon avis, entre la littérature populaire et ce type de film est-elle niée, ou au moins ignorée ?

Le côté moderne est évidemment que, ici c'est l'homme qui est entretenu, mais cela ne change rien au fond de l'histoire.

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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMar 4 Nov - 14:38

Quantum Of Solace, film britannique et américain (2008), genre : action
De Marc Forster, avec Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Judi Dench, Giancarlo Giannini, Gemma Arterton, etc ...

James Bond, tout en cherchant à venger sa copine Vesper décédée dans le film précédent, doit aussi venir a bout d'un méchant qui veut faire des affaires ...

Après une demi-heure de poursuites et d'explosions incompréhensibles, j'ai fini par saisir qu'il y avait des méchants, dont un très méchant,
mais que heureusement James Bond est très fort, très élégant et très séduisant.
Les interprètes font bien leur métier, malgré le manque d'histoire et les incohérences
C'est la suite d'une préquelle, donc c'est encore une préquelle.
Il est quand même intéressant de noter que depuis un certain temps, les méchants de cinéma sont facilement français.

Ce n'est pas désagréable, mais sans grand intérêt.
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptySam 6 Déc - 0:45

Secret Défense, film français (2008), genre : espionnage,
de Philippe Haim, avec Gérard Lanvin, Vahina Giocante, Nicolas Duvauchelle, Simon Abkarian, etc ...

Une source implantée dans un réseau islamiste rapporte la possibilité d'un attentat contre la France, les autorités refusent d'accorder le moindre budget à la défense du territoire.
Diane, jeune étudiante, est recrutée par les services secrets. Elle sera utilisée comme "piège à miel" contre le chef terroriste organisateur de la mission suicide.
Parallèlement, Pierre, un jeune paumé, d'une banlieue bien trop réelle, est lui recruté en prison par un caïd musulman qui lui fournit une famille, celle de l'Islam, grâce à laquelle il ne sera plus jamais seul.
Chaque camp va jouer son jeu, les terroristes vont préparer l'attentat, les services secrets vont essayer de le déjouer.
Et voila ! Un agent est une arme, il ne faut jamais le considérer comme un être humain.

De l'aveu de Philippe Haim qui a également écrit le scénario, ce film est un hommage au cinéma américain, enfin d'un certain cinéma américain, celui de Tony Scott avec "Spy game, jeu d'espions" celui de Roger Donaldson avec "La Recrue" ou de Steven Soderbergh pour "Traffic". Loin en tout cas de James Bond ou de l'excellent "Nikita", plus proche de la bande dessinée.
L'histoire est bien celle de manipulations, de deux camps qui s'affrontent avec les mêmes méthodes pas du tout recommandables, c'est le vrai monde de l'espionnage.
Lorsque le scénario a été achevé Philippe Haim s'est entouré de gens innocents qui posaient des questions naïves et de spécialistes du moyen-orient et de la DGSE, qui à titre privé,
ont fait suffisamment pour rendre les situations, les dialogues, les personnages aussi réalistes que possible.
Les deux jeunes gens, broyés par des machines implacables qui les utilisent pour des fins qui les dépassent, sont interprétés par une Vahina Giocante qui au terme d'une préparation intense a bien su montrer la décérébration, la perte d'identité totale,
et par un Nicolas Duvauchelle complètement fou dont on comprend que Philippe Haim ait immédiatement su qu'il était ce paumé désespéré et sans avenir.
Gérard Lanvin, imperturbable en sombre patriote, est toujours l'acteur professionnel et reconnu que nous connaissons.
Les décors mêlent heureusement notre réalité et un exotisme à la mode, tourné au Maroc, que l'on peut supposer proche de la réalité.

Si la chute du mur de Berlin a sonné le glas de l'espionnage décrit par le Fleuve Noir, le 11 septembre, qui marque le véritable début de ce siècle, oblige à revoir complètement le roman et le cinéma populaire moderne avec ses héros, ses anti-héros et ses sombres histoires extraordinaires.

Bref, à voir absolument.

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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyJeu 18 Déc - 12:24

Largo Winch, film français (2008), genre : adaptation de la bande dessinée éponyme,
de Jérôme Salle, avec Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Miki Manojlovic, Gilbert Melki, Anne Consigny, Mélanie Thierry,etc ...
scénario de Julien Rappeneau et Jérôme Salle, d'après l'œuvre de Jean Van Hamme et Philippe Francq.

Le milliardaire Nério Winch vient d'être assassiné sur son yacht en baie de Hong-Kong. Le conseil d'administration apprend qu'il a un fils adoptif, Largo, qui hérite donc des actions au porteur cachées dans un endroit secret connu de lui seul.
De plus, le groupe "W" est menacé d'une OPA hostile menée par un ancien trafiquant d'armes.
Et puis la vie de Largo, elle même est menacée et il doit échapper à de nombreux pièges et chausses-trappes.

C'est une bande dessinée, et c'est entièrement revendiqué, aucune vraisemblance n'est à rechercher.
Alors partant de ce constat, les personnages sont tous un peu archétypaux, même si cela n'exclut pas une certaine finesse.
Tomer Sisley a un peu de mal à s'affirmer, mais, à sa décharge, l'image de la bande dessinée est très forte dans l'esprit du public.
Kristin Scott Thomas et Gilbert Melki existent d'une façon beaucoup plus marquée, car beaucoup plus propre au film et détachée de l'album.
Anne Consigny et Mélanie Thierry sont toutes les deux parfaites dans des rôles pas si secondaires que ça.
Maintenant, même sans être fan de la série, il faut aussi reconnaitre que les décors sont bien rendus, les dialogues sont un peu plus difficiles à juger puisque le film est distribué en anglais, bien que de longues séquences soient en français et d'autres en serbe (ou en croate).
Le rythme est bien soutenu et les péripéties ne manquent pas.
De nombreux flash backs viennent a point nommé nous expliquer ce que nous ne savons pas.
Mais cela reste une affaire privée, à aucun moment, il n'est question de sauver le monde, ou la planète, ou les enfants du sahel, ce qui d'ailleurs ne retire rien à l'histoire.

Moi j'ai bien aimé, car j'aime beaucoup le cinéma et je suis assez bon public
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyLun 16 Fév - 23:14

Le Bal des actrices, film français (2009), genre : c'est quand même drôle.
de Maïwenn, avec Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Marina Foïs, Estelle Lefebure, Maïwenn, Linh Dan Pham, Charlotte Rampling, Muriel Robin, Karole Rocher, Karin Viard, Joey Starr, Pascal Greggory, Samir Guesmi, Nicolas Briançon, Jacques Weber, Yvan Attal, etc ...

Maïwenn veut faire un documentaire sur les actrices, leur vie en dehors des plateaux, leurs soucis, leurs joies.
Elle a aussi une vie privée avec des enfants, un mari, ...

Comment résister à une telle distribution; c'est un documentaire, mais aussi une comédie musicale,
ce n'est pas tout à fait un film dans le film, mais la réalité et la fiction s'entremêle de façon si intime que l'on oublie jamais que c'est un documentaire, mais que c'est aussi comme un documentaire sur le tournage du film.
Maïwenn était, en 2004, l'actrice principale du film de Claude Lelouch, "Les Parisiens" qui lui était réellement un film dans le film.
Si le cinéma est aujourd'hui l'expression de la littérature populaire, qui sont les gens qui revêtent nos fantasmes ?

j'ai beaucoup aimé.

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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyJeu 12 Mar - 23:29

Un peu en avance (la sortie est pour le 6 mai), mais après j'oublierais :

Je l'aimais, (2009) film français, genre : tranche de vie.
de Zabou Breitman, avec avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret, Olivia Ross,
Christiane Millet
D'après l'œuvre de Anna Gavalda.

Chloé, vient d'être abandonnée avec ses deux petites filles par Adrien, le fils d'une famille bourgeoise et taiseuse. Il lui a annoncé qu'il partait, comme cela, un matin, et elle refermé la porte tout doucement, pour ne pas faire de bruit.
Son beau père Pierre l'emmène dans une Franche-Comté de carte postale pour l'éloigner des lieux du drame. Il s'essaie maladroitement à lui montrer la vie sous un jour différent :
"Que doit-on faire de sa vie, toute la question est là. Doit-on vivre un grand amour si on le rencontre, ou doit-on le laisser passer et le regretter toute sa vie ?"
Et il raconte ...
L'histoire est de ces histoires merveilleuses et pathétiques qui touchent au plus profond de l'âme, les hommes et les femmes ont-ils des sensibilités tellement différentes

Les décors complètent bien l'histoire, la supportent,, autant cette Franche-Comté est calme et sereine, autant Paris est celui de la famille, du travail, autant le reste du monde est un rève.
Les interprètes sont tous bien à leur place, Daniel Auteuil en beau-père fatigué, Marie-Josée Croze, Florence Loiret, Christiane Millet chacune bien dans son rôle, elles sont archétypales certes, mais la magie cache la technique.

Plus sophistiqué que la littérature populaire du début du vingtième siècle, mais ce n'est que la forme, le fond est là.

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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptySam 28 Mar - 16:56

Duplicity film américain. [2009), genre : espionnage
de Tony Gilroy, avec Julia Roberts, Clive Owen, etc ...

Les grandes sociétés industrielles se livrent une guerre sans merci, l'espionnage y fleurit.
Une grande société de cosmétiques a découvert un produit miracle, l'autre n'a de cesse de voler la formule.
L'ex officier de la CIA Claire Stenwick est employé par la première et l'ex agent du MI6 britannique Ray Koval travaille pour l'autre.
Or ces deux là se connaissent, ils ont un passé commun, ils ont même été amants.

Il est à la mode aujourd'hui, de parler de dérives du capitalisme, mais cette histoire est de tous les temps.
Le spectateur a déjà vu beaucoup de films, même s'il aime se laisser promener, il s'attend toujours à un prochain retournement,
il y en a beaucoup.
Le plaisir de retrouver la belle Julia Roberts justifie à lui seul de courrir voir ce film.

voir allocine
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMar 7 Avr - 23:46

Les 3 royaumes (Chi bi), film chinois 2009, genre: action, historique, romance (un tout petit peu).
de John Woo, avec Tony Leung Chiu Wai, Takeshi Kaneshiro, Wei Zhao, etc ...

En l'an 208 de notre ère, Cao Cao a anéanti tous les chefs de guerre du nord de la Chine, nommé Premier Ministre, merci la traduction Very Happy, obtient du faible empereur de poursuivre le combat contre le Sud. Il part alors combattre Liu Bei , qui d'entrée apparait sale et mal organisé, de plus, il veut protéger les paysans, vilain défaut.
Heureusement, il a un conseiller militaire, Zhuge Liang, homme de l'ombre, mais efficace, et dont la science est bien utile.
Les personnages nous sont présentés en lettres qui se dessinent sur l'écran, comme pour "Le Bon, La Brute et le Truand".
Liu Bei gagne la bataille, mais, ce n'est qu'une étape, heureusement Zhuge Liang, va parlementer avec l'autre seigneur du Sud,
cette alliance pourrait vaincre Cao Cao.
Ainsi seraient créés trois royaumes, l'un au Nord, l'autre à l'Ouest et le troisième au Sud.t
Alors Cao Cao, s'installe en un lieu dit Le Corbeau, avec ses 300 000 hommes et ses 2000 bateaux, sur la rive du Yang-Tsé-Kyang, en face de la Falaise Rouge.

John Woo a réalisé un film à grand spectacle avec ses qualités et ses défauts,
Le plus grand problème pour un spectateur, même exercé est toujours de reconnaitre les personnages, le seul acteur vraiment connu étant Tony Leug,
parfait dans son rôle de "conseiller militaire".
Les autres, hormis ceux qui ont vraiment des sales gueules,
il faut se contenter de savoir que l'un est jeune, l'autre est vieux, l'un est barbu, l'autre est moustachu,
même pour les deux seules femmes du film, il est heureux qu'elles aient des costumes très différents.
C'est assez injuste, certains ont déjà été vu dans de nombreux films
Les oiseaux, colombes et corbeaux sont bien présents comme toujours chez John Woo
Sinon, les combats sont non seulement chorégraphies avec soin en ce qui concerne les personnages, mais les batailles ont aussi l'esthétique que l'on trouvait dans certains westerns, ou dans les guerres napoléoniennes.
Les décors, les ambiances, le vocabulaire, nous échappent totalement, ignorants, pour la plupart d'entre nous, l'histoire chinoise.
L'utilisation de semblant d'arbalètes, les bateaux, la poudre, tout cela est-il bien d'époque ?
La bataille de la Falaise Rouge est tellement mythique, que l'on peut lui faire un bel enfant.
Les cinéphiles auront un petit doute, cette musique n'est elle pas un thème connu, le générique leur confirmera qu'il s'agit bien de "Return on the Red River', .... en français.

Courrez voir ce film, toutes les références vous raviront, les grecs, les romains, Ivanhoé, les sept mercenaires, la horde sauvage, ils sont tous là !

Voir allocinel et l'interview de John Woo
wikipédia vous parlera de la bataille de la Falaise Rouge
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyLun 13 Avr - 23:32

Erreur de la banque en votre faveur , film français (2009) , genre : comédie
de Michel Munz, Gérard Bitton, avec Gérard Lanvin, Jean-Pierre Darroussin, Barbara Schulz, Jennifer Decker, etc ...

En ce temps là, le délit d'initié n'existait pas, ou du moins il n'était pas répréhensible.
ainsi Julien Foucault , maitre d'hôtel à la grande banque d'affaire Berthin-Schwartz depuis dix sept ans a l'occasion de surprendre quelques informations dont la banque va tirer profit.
Il décide d'utiliser ses "tuyaux" et d'y associer son ami Etienne.
Hélas, celui-ci est bavard et bientôt tout le quartier est à l'affut des affaires et modifie sa façon de penser, les parieurs du PMU se mettent à la Bourse, les nouvelles voitures fleurissent, les parents âgés ne vont plus à la maison de retraite, .....

Le propre de la littérature, comme du cinéma populaire est de distraire.
Il suffit donc de quelques affrontements entre puissants antipathiques et gavroches plus proches de nous, de quelques histoires d'amour entre belles filles et beaux garçons et le tour est joué.
Gérard Lanvin et Jean-Pierre Darroussin, jouent, comme d'habitude, c'est à dire très bien.
L'histoire est assez fine avec ses rebondissements émaillés de quelques gags,
et comme le dit, si justement, le chirurgien : "ce n'est que de l'argent".

Voir allocine
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 22:59

OSS 117 : Rio ne répond plus film français (2009) , genre : comédie,
de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Louise Monot, Pierre Bellemare, etc ...

OSS, double one 7, est envoyé à Rio pour acheter un microfilm à un ancien nazi,
il doit faire équipe avec Dolorès, lieutenant-colonel du Mossad.

Ce n'est pas un fim d'espionnage, c'est une comédie, un pastiche, enfin le but est de faire rire.
Je n'ai pas ri un seule fois,
contentez vous de voir la bande annonce, ou même de l'écouter à la radio,
Peut-être, justement, les présentations en disaient trop, lorsque les répliques arrivent, elle tombent à plat.
Stallone est un excellent acteur, car il joue des personnages simples et le spectateur s'imagine qu'il est ainsi dans la vie,
Mike Myers dans Austin Powers ne s'écarte pas non plus du débile qu'il incarne à merveille,
d'ailleurs, quand on le voit au naturel, on ne le reconnait qu'a grand peine.
Jean Dujardin joue un espion dépassé par les changements du monde, mais, je suppose que c'est une volonté du metteur en scène,
il laisse supposer que lui, en tant qu'acteur n'est pas ce crétin intégral. alors s'il n'entre que si peu dans son rôle,
comment, nous spectateurs pouvont nous nous laisser abuser.
Louise Monot n'est à remarquer que par ses robes qui rappellent celles de Felicity Bonnebez,
et le dialogue de "L'espion qui m'a tirée" :
"comment fait-on pour entrer là-dedans"
"Il faut déjà m'offrir à boire".
Malgré les quelques références cinématographiques, le double distributeur au début, comme dans Tarantino,
ou l'escalier comme dans Vertigo, la mayonnaise ne prends pas.
Les histoires de nazi en Amérique du sud ne manquent pas,
revoyez "Les Enchaînés" du grand Hitchcock.

A éviter, et pourtant, je suis souvent bon public..
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMer 3 Juin - 1:26

Vengeance, film hong-kongais (2009), genre : action
de Johnnie To, avec Johnny Hallyday, Sylvie Testud, Anthony Wong Chau-Sang, Simon Yam, etc

Francis Costello arrive à Macau où sa fille a survécu par miracle à un règlement de compte.
Son gendre, asiatique, et ses petits enfants sont morts, il est décidé à les venger.
Un chef de triade envoie trois hommes éliminer sa maitresse et un de ses gardes qui a une liaison avec la dame.
Costello rencontre par hasard les trois hommes et les engage pour mener à bien sa vengeance.
Cette équipe retrouvera facilement les coupables.
Evidemment, tout n'est pas si simple ...

Un bon Johnnie To en fin de compte, et un bon rôle pour Johnny Hallyday, mais les deux ne sont pas très compatibles.
Les meilleures scènes sont celles où notre chanteur national n'apparait pas
Maintenant, c'est le personnage principal, enfin surtout celui qui assure le fil conducteur de cette vengeance, et même
s'il n'est pas connu comme un grand interprète, il assure cependant assez bien ce rôle de blanc perdu dans un monde étranger et
que le désir de vengeance rend hostile.
D'autant plus difficile que le rôle avait été prévu pour le Delon du Samouraï.
C'est donc une curiosité cinématographique, il est parfaitement normal qu'il n'ait aucun succès,
les amateurs de Johnnie To et ceux de Johnny Hallyday ne sont peut-être pas les mêmes
ou alors ils n'aiment pas le mélange des genres.
Tant pis.

Laissez-vous cependant tenter par le DVD ou une soirée à la télé.
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyLun 10 Aoû - 1:16

L'Attaque du métro 123(The Taking of Pelham 1 2 3), film américain, britannique, Genre : Policier.
Réalisé par Tony Scott, avec Denzel Washington, John Travolta, John Turturro, Luis Guzman, etc ...

La rame de métro Pelham 123 est prise en otage par une bande armée qui exige une rançon pour libérer les voyageurs.
Un dialogue s'engage alors entre le chef du comando et le responsable de la rame au Poste de Contrôle Centralisé du Metropolitan Transportation Authority (New York)..

Ce film est donc un remake de "Les Pirates du métro" sorti en 1974, avec Walter Matthau et Robert Shaw
d'après le livre de John Godey "Arrêt prolongé sous Central Park" .
L'histoire est donc connue, c'est de la belle aventure digne de Fantomas.
Tout est très bien documenté et ravira les amateurs ferroviaires à qui il offre une visite aussi bien du PCC que du matériel roulant.
Les moyens mis en œuvre sont énormes, ainsi le trafic est maintenu durant le tournage et l'on peut voir les rames passer à vitesse normale sur les voies parallèles,
quelques cascades sont assez spectaculaires en pleine ville lors du transfert de la rançon..
On a cependant perdu une référence énorme, celle du nom des pirates désignés par des couleurs, "Mister Blue" étant le méchant,
référence reprise par Quentin Tarantino dans Réservoir Dogs.
Le politiquement correct est passé par là, l'origine des personnages s'en ressent :
le méchant qui était un ancien militaire, de ceux qui revenaient de Corée sans espoir et sans avenir, s'est transformé en un "trader", donc forcément un escroc,
le contrôleur, homme intègre est devenu un homme soupçonné d'avoir touché un pot de vin d'un constructeur de métro japonnais,
La technique aussi apporte quelques nouveautés :
le hippie des otages a hérité d'un ordinateur portable, ce qui lui permet de dire "je t'aime" à sa fiancée, alors que l'original s'en voulait de ne pas avoir pu le dire
mais ce qui permet aussi aux autorités d'avoir une vision de l'intérieur de la rame.
Si Denzel Washington est très sobre en homme placé au mauvais endroit au mauvais moment,
que dire de John Travolta, acteur extraordinaire dans les rôles de méchant, quand il peut dire n'importe quoi, soutenir n'importe quelle morale,
se contredire, être matois mais entier.
Le sourire inoubliable de Walter Matthau qui clôturait le premier est remplacé par une fin un peu différente mais très forte aussi.

J'ai vu un bon film.

.
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMer 2 Déc - 0:27

Mon dentiste, grand mélomane et artiste peintre pour son plaisir me demande :
- Avez-vous été au cinéma ?
Je réponds, - oui, j'ai vu "2012".
- Allez voir "Le Concert"

Le Concert, fim français (2009), genre : comédie.
De Radu Mihaileanu, avec Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov, François Berléand, Lionel Abelanski

Andrei Filipov "Le Maestro" qui dirigeait le Bolchoi a été arrêté en plein concert par les sbires de Brejnev pour avoir refusé d'exclure les musiciens juifs.
Aujourd'hui, le hasard lui permet d'intercepter une commande du Théatre du Châtelet pour une soirée unique. Il se met en cheville avec l'ancien agent,
reprend contact avec tous les musiciens du temps passé et décide de donner ce concert à Paris.
Le contrat prévoit qu'ils joueront Tchaïkovski et que la soliste sera Anne-Marie Jacquet ....

Partant d'une Russie forcément caricaturale, la troupe arrive dans un Paris de fantaisie merveilleux
Tous sont portés par la musique, Mélanie Laurent en soliste d'abord un peu froide, mais aussi un peu fragile, Aleksei Guskov en chef d'orchestre porté par une passion dévorante, Berléand en directeur du Châtelet plus ou moins honnête, Miou-Miou en agent mystérieuse, Abelanski en factotum, Bedia en restaurateur marocain,
Toutes les musiques, classique, tsigane, juive, etc ...
L'aventure est rythmée par des épisodes dramatiques ou comiques, aucun travers des deux sociétés n'est épargné.
Et le Concert, une émotion pure.

Mon dentiste avait raison :
voici un film dont on sort avec de grands espoirs pour l'humain,
et où Tchaïkovski est interprété d'une façon merveilleuse.
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMer 2 Déc - 5:43

Dr Mabuse a écrit:
L'aventure est rythmée par des épisodes dramatiques ou comiques, aucun travers des deux sociétés n'est épargné.
Et le Concert, une émotion pure.

Mon dentiste avait raison :
voici un film dont on sort avec de grands espoirs pour l'humain,
et où Tchaïkovski est interprété d'une façon merveilleuse.
Les critiques du "Masque et la Plume" étaient impitoyables avec ce film, pour eux c'est une grosse bouse caricaturale Smile >>> : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lemasqueetlaplume/index.php?id=84259
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMer 2 Déc - 13:11

Belzébuth a écrit:
Dr Mabuse a écrit:

Et le Concert, une émotion pure.
Les critiques du "Masque et la Plume" étaient impitoyables avec ce film, pour eux c'est une grosse bouse caricaturale Smile >>> : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lemasqueetlaplume/index.php?id=84259
Les critiques disent :
comment un film aussi mauvais peut-il plaire au public,
qui pleure, qui applaudit et qui remplit les salles. Cool
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyMar 16 Nov - 22:23

Unstoppable (Unstoppable ) , film américain (2010), genre : action, suspense.
Réalisé par Tony Scott, avec Denzel Washington, Chris Pine, Rosario Dawson, etc ...

Suite à une faute d'un conducteur,
il est descendu de sa machine, alors qu'elle n'était pas à l'arret, pour faire une aiguille
un train de marchandises de 39 wagons, dont une dizaine de foudres contenant du phénol,
est lancé sans personne en cabine sur une voie unique à travers le Connecticut.
De plus, par négligence, la conduite de frein n'as pas été branchée,
ce qui rend donc inopérant le "système de l'homme mort",
celui-ci agissant sur le frein du train et non sur celui de la machine.
Connie, la chef du Poste de Contrôle Centralisée, croit d'abord qu'il s'agit d'un train en dérive
et envoie deux agents en rail-route essayer de le rattraper.
Mais en fait, la manette de frein n'étant pas verrouillée, elle a sauté,
il s'agit d'un train en "traction" et il est déjà loin,
le directeur, prévenu sur le terrain de golf où l perd une partie,
refuse absolument de le faire dérailler,
estimant que la perte en Bourse serait de l'ordre de 30%.
Ensuite tous les moyens seront cependant utilisés,
il faut déjà garer à temps tous les trains circulant dans l'autre sens,
ensuite des plots dérailleurs vissés sur la voie sont arrachés par la motrice lancée à 70 mph,
un homme largué par hélicoptère sur la motrice s'envole au premier cahot,
etc ...

Deux fautes, c'est beaucoup pour un seul homme sur un seul train,
on comprend pourquoi les règlements du chemin de fer s'apparentent à la discipline militaire.
Frank Barnes, le mécanicien proche de la retraite et interprété par Denzel Washinton,
le fait remarquer au jeune : "En formation, tu es recalé, ici, tu meurs !".
Le coté technique est très impressionnant.
La taille des engins est mise en évidence quand les hommes traversent le triage,
aux E.U. , elles sont moitié plus imposantes que dans la vieille Europe.
L'histoire étant tirée de faits réels, la séparation des personnages est faites immédiatement,
d'un côté, les incompétents, les égoïstes uniquement préoccupés par les éléments financiers,
comment s'en sortir sans perdre des montagnes de dollars,
de l'autre, les héros sincères dont le seul objectif est vraiment d'arrêter le train,
sans créer une catastrophe dans le milieu fortement urbanisé
Ensuite toute la mécanique des moyens mis en œuvre nous est entièrement montrée,
avec peut-être un peu d'emphase dans les regards.
Les héros règlent quand même leur comptes avec leurs proches,
c'est parfois la dernière occasion de dire qu'on les aime à tout ceux que l'on aime.
C'est quand même bien un film américain et un suspense bien borné,
avec cette présence inévitable des médias, comme des charognards à l'affut de la catastrophe.

Un bien beau film, pour ceux qui aiment les trains.

la bande annonce : http://www.unstoppable-lefilm.com/
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MessageSujet: Re: Cinoche   Cinoche - Page 2 EmptyVen 26 Nov - 22:09

Je suis retourné voir ce film "unstoppable" et je l'ai encore davantage apprécié qu'à la première vision.

Je dépose ici le texte, introuvable sur internet, qui m'a donné cette envie :
Citation :

Critique du film « Unstoppable » par Olivier Cazier de Réseau Ferré de France

Et oui, ce bulletin technique innove. Il y a deux mois, avec les plantes invasives j’avais introduit un sujet de botanique, ce mois ci, voilà une rubrique culturelle.

Mais nous allons quand même rester dans le ferroviaire, puisque le film dont je vais vous parler est… unstoppable, le dernier film de Tony Scott.( instoppable en VF)

Je ne saurais que trop vous recommander d’aller le voir, tout d’abord parce que c’est un excellent divertissement, qui en plus se passe entièrement au voisinage des voies ou dans un triage ou en cabine avec de belles images de trains américains.



Ensuite, et bien qu’il y ait un certain nombre d’erreurs techniques pour les besoins du scénario, parce qu’il donne quand même une petite idée du monde ferroviaire américain, et du fret , même si les 2 trains sont finalement assez peu représentatifs ( le 777 est un train de lotissement assez court mais dense, de l’ordre de 5000 t et 500 m de long, le 1206 un train de « brouettage » local … a priori des wagons de retour à vide mais qui fait quand même dans les 1200 m de long.)



Le film, bien que très efficace, a des personnages un peu caricaturaux : les mauvais : le grand patron, qui joue au golf et ne s’intéresse qu’aux répercutions de la catastrophe sur les cours de l’action, le directeur qui décide seul dans son coin sans connaître la technique ni consulter ceux qui savent, et les bons, la patronne du dispatching, le soudeur de voie, l’inspecteur du FRA, le vieux engineer ( mécano) et le jeune conductor ( agent d’accompagnement) , dans un contexte de crise où la compagnie met à la retraite « de force » les vieux mécanos.

En fait, Tony Scott et Denzel Washington semblent avoir eu pas mal de problèmes avec les financeurs du film ( D W a même fait grève quelques semaines… ) ce qui a du contribuer au ton « anticapitaliste »….



Il n’empêche que j’entend déjà certains esprits franco-français crier vive les EF nationalisées, mais, je ferai quand même remarquer que les trains US sont toujours à 2 agents (engineer et conductor) , que certes ils conduisent un peu plus que les nôtres, mais pas plus que les routiers, et que au moins ils ont du fret économiquement viable, y compris le lotissement… et que lorsqu’on regarde le site du NTSB, on voit que finalement, ils ont des accidents, mais pas tant que cela au vu du volume très important de marchandises transportées.



Pour ceux que ces détails intéressent, ou ceux qui voudraient s’amuser à compter les erreurs techniques du film ou les règles non respectées, je vous ai joint celles ci.



Le vrai héros (même s’il est un peu récalcitrant, vous verrez dans le film), c’est l’attelage automatique AAR « knuckle grade F », qui résiste à tout, même à la poussée d’un train de 5000 t en folie.



J’ai aussi adoré le pick-up rail route, très courant aux US et au canada pour les équipes de la voie. Si un jour je monte dans la hiérarchie et qu’on me propose une voiture de fonction, c’est celle là que je veux.



Vous me direz aussi que le scénario de dérive présenté est impossible en France. C’est probablement vrai, mais comme on disait quand je travaillais dans le Nucléaire :the Third Murphy principle : « Anything can be made foolproof, but fools are so ingenious… »



Souvenez vous, il y a un an ou 2, je vous avais raconté l’histoire du Shinkansen arrivé tout seul en gare de Tokyo sans mécano en cabine…

Et nous avons eu quelques belles dérives en France, dont un TGV atlantique en 1989, sorti de l’atelier de Chatillon, mécanicien descendant du train pour une envie pressante… et quand il se retourne, il voit défiler devant lui son TGV atlantique.

Sans les réflexes du chef circulation du PRCI de Montparnasse de l’époque, nous aurions eu une photo d’un train pendant de la façade de Montparnasse, mais au lieu de la loc à vapeur du Paris Granville, cela aurait été un TGV atlantique tout neuf dans une gare Montparnasse encore en travaux.



Mon ami le chef circulation (nous mangions ensemble a la cantine presque tous les jours, mais ce jour là, il n’avait guère d’appétit et en tremblait encore) m’a raconté comment, en 10 secondes, il avait eu la vision du train fou arrivant en début de pointe du matin à 70 km/h sur les quais de Montparnasse , et qu’il avait demandé à l’aiguilleur de former l’itinéraire menant à la voie du train auto couchette.



Au lieu d’enfoncer les heurtoirs, de traverser le quai et de probablement faire s’effondrer l’IGH au dessus des halls de Montparnasse ( le TGV n’aurait sans doute pas pu aller sur la façade) , la loc et les 2 premières voitures se sont encastrées sur la rampe d’accès TAA de Vaugirard qui était désaffecté à l’époque, sans trop de dégâts ( sauf à la rampe et au train) ni sans faire la une des journaux.



Il y a quelques années, je m’étais intéressé aux dérives, et j’avais fait quelques simulations.



De mémoire ( je n’ai pas revu mes notes), pour des wagons de fret européen classique, en dessous de 0,7 pour mille, aucun problème : non seulement le train ne part pas spontanément, mais s’il se met en mouvement (tamponnage intempestif par exemple) il s’arrête assez vite à cause des frottements.



De 0,7 à 2 pour mille, voire un peu plus, le train ne part pas spontanément ; mais s’il est mis en mouvement, il ne s’arrête plus…

Et, même si nos trains de fret sont nettement plus légers que ceux des américains, autant sur les premiers m, un rien l’arrête, autant dès qu’il a pris un peu de vitesse, le taquet dérailleur ne suffit plus ( vous verrez dans le film que ceux de l’AREMA ne sont guère plus efficaces que les nôtres) et que même l’aiguille d’ensablement peut causer des dégâts au train et à l’environnement… et qu’on a parfois du mal à l’implanter.





Les calculs que j’évoque ont été faits avec des wagons de fret. Avec des automotrices voyageurs dont l’aérodynamique est nettement meilleure et la résistance au roulement plus faible, je préfère ne pas regarder…mais le garage TGV de Chatillon n’est pas vraiment en pente.



Le grand absent du film, c’est le frein pneumatique AAR, pourtant très efficace pour arrêter un train de fret lourd… quand il est en fonctionnement.



Au fait, caricatural… ?



Les railfans, nombreux à RFF, ont sans doute reconnu Crazy 8’s (CSX 8888), la SD 40 folle, même si le film a été tourné avec une UM de SD70 louée à CP et numérotée….777 ! ( Le réalisateur n’a quand même pas osé l’appeler 666 !)



Crazy 8 est bien partie toute seule un jour, comme une grande, traction à fond et frein locomotive serré, avec 2800 t derrière non freinés, dont environ 150t d’acide phénolique. De mémoire ( il y a bien eu un rapport du NTSB, mais je n’ai pas réussi à le retrouver, mais je me souviens quand même assez bien de l’histoire…et le film m’a ravivé la mémoire !) voici l’histoire de Crazy 8’s, la loco maudite :



Crazy 8 est une SD 40-2. En France, ce serait une loco monstrueuse, une class 66 à l’échelle 3/2, mais aux USA des années 2000+, c’est une petite vieille loco, acquise par CSX quand celle çi avait racheté en partie Conrail , qu’on ne voit plus très souvent en ligne, sauf chez les shortliners et qui, dans le triage de CSX (RR de classe 1), est surtout utilisée pour du brouettage et pour déplacer des coupons de lotissement et autres compositions partielles de trains dont elle assurait l’assemblage avant qu’elle n’en assure le brouettage jusqu’au client final au fin fond de l’Ohio...



Une grosse loco de manœuvre quoi… même si en Europe, tirer des coupons avec l’équivalent d’1,5 class 66 surprend, mais il faut se dire que certains coupons de lotissement US sont plus gros que nos trains les plus lourds.



Dans les gares et les triages US , on n’arrête pas de couper, pousser, tirer, manœuvrer des appareils. Les wagons de trains ne sont jamais freinés quand on les trie ( y compris chez nous, c’est incompatible avec le principe du triage par bosse) mais par contre, les coupons assemblés le sont aux USA ou en France quand on les déplace de quelques centaines de m sur les garages et qu’ils ont une loc attelée (les règles aux USA disent qu’ils doivent être freinés, sauf si on a vérifié que les distances/pentes/masses du coupon sont compatibles avec un freinage par loc seul, mais en pratique, les RR ont des nombres max de wagons non freinés par catégorie de machines dans l’équivalent des CLE, et au dessus ils freinent le nombre de wagons supplémentaires ).



Mais quand on manœuvre plusieurs centaines de fois des appareils chaque jour, il arrive qu’on se trompe, malgré les consignes et les automatismes.



C’était le cas ce jour là. Le mécano de la 8888, qui était seul à bord (le reste de l’équipe qui faisait la manœuvre était au sol) voit qu’il va talonner l’appareil vers lequel il se dirige. Il donne un coup de frein pour arrêter le train, met le sélecteur sur frein dynamique pour éviter qu’il ne reparte, et descend eng… ses camarades ( qui sont loin derrière) et faire l’aiguille lui-même ( ce qu’il ne devrait pas faire normalement car c’est le rôle de l’agent de manœuvre et du conductor, mais il est en retard, en plus, c’est des copains, s’il talonne, la prime de l’équipe va sauter, etc).



Le mécano était descendu un peu avant l’arrêt complet en donnant un coup de frein ( la manette de la SD 40 a une position de frein « maintien ») et en croyant mettre par précaution le sélecteur sur «Dynamic brake » et le cran sur le « 8 » , soit frein rhéostatique au maximum .



La aussi, les règles interdisent qu’il quitte sa cabine sans avoir arrêté et sécurisé le train



En réalité, il n’avait pas complètement enclenché le sélecteur, il était encore sur « forward 8 », autrement dit traction maximale…. , Après avoir manœuvré l’aiguille , il a vu son train accélérer devant lui ( le frein pneumatique de la loco seule étant insuffisant pour compenser la traction), a couru pour rattraper le train, mais il pleuvait, le sol était glissant, il s’est cassé la figure et n’a pas pu remonter à bord…

Le plus stupide, c’est que la plupart des air brakes et train handling rules disent que le frein dynamique ne sert pas à grand-chose à basse vitesse et déconseillent de l’utiliser et de mettre le selecteur sur Idle pour arréter un train en dessous de 10 mph !



Normalement, les SD 40-2 ont un système ( l’ « Alerter »)), analogue à notre homme mort qui doit être acquitté toutes les quelques dizaines de secondes ( la fréquence est en partie aléatoire, en partie dépendant de la vitesse) qui coupe la traction et enclenche un freinage d’urgence au bout de quelques secondes.

Dans le cas de Crazy 8, il n’a pas fonctionné. ( une des erreurs du film est d’ailleurs qu’on n’entend pas le beep de l’ « alerter » dans la loco de poursuite…)

On lit sur divers sites internet que quand la SD 40 est freinée avec une dépression de plus de 20 psi, cela désactive l’homme mort, mais de l’autre coté, j’ai lu le contraire dans les docs techniques de la FRA ( modifié depuis 2001 ?).

Il se peut aussi que l’homme mort ait été désactivé ( une procédure existe pour cela) même si il est strictement interdit de le faire sauf certains cas de panne



Quelle qu’en soit la raison ( erreur de conception, et c’est bien dommage car s’il avait fonctionné, outre le frein déjà enclenché, il aurait coupé la traction ou désactivation volontaire), l’homme mort n’a pas fonctionné.…



Pour les maniaques dans mon genre, les règles non respectées que j’ai identifiées :

I. Failure to control movement -- CSX, NORAC
II. Failure to properly handle switches -- CSX, NORAC
III. Mounting and dismounting moving equipment -- Safeway and safe job procedures
IV. Failure to properly use air brakes -- Air brake and train handling rule.





Et une loco qui tractionne et qui freine en même temps et des véhicules derrière avec un frein désactivé, ça ne vous rappelle rien ? Pour les non-railfans, voyez le monument aux morts sur les quais de la gare souterraine de Paris Lyon.



En conclusion, Crazy 8 est partie à pleine puissance ,freins serrés sur la loc et désactivés sur les wagons avec son coupon de lotissement de 2800 t dont 2 wagons de MD, avec 150 t de solvant toxique et explosif,



Elle a effectivement pulvérisé un taquet dérailleur



Le Sheriff du coin a réellement essayé de l’arrêter en tirant au fusil d’assaut sur le réservoir de carburant ( malgré les représentants de CSX qui ont vainement essayé de lui expliquer que les réservoirs de la SD40-2 étaient censés être crash-proof et que ses pruneaux allaient ricocher… )



Il a fallu qu’une autre SD40 la poursuive, s’accroche à la queue du train (merci l’attelage AAR), freine le coupon jusqu’à 10/ 15 km/h – en n’utilisant que le frein dynamique - et qu’un mécanicien venu en voiture à un PN coure le long du train, saute en marche dans CSX 8888 et mette enfin le manipulateur sur 0 (idle) …. au bout de 90 km !



Quand on lit ce genre de machin et qu’il n’y a eu aucune victime, on se dit que Dieu aime les trains, même si une partie du mérite revient au dispatching de CSX qui a garé fissa tout ce qui roulait dans le secteur… Un des autres héros de l’histoire, c’est la CCR de CSX.







Quelques cadeaux pour mieux apprécier le film



Outre les principales règles d’exploitation et de sécurité de CSX, Vous trouverez aussi en pièce jointe une photo de la loc maudite…,et la photo de la voiture de mes rêves…



La carrière ultérieure de Crazy 8



Pendant quelques années, j’ai cru que la loc folle allait devenir une légende. On était aux premières années de l’internet de masse, le mot n’existait pas encore… mais le Buzz existait, et chaque fois que la pauvre Crazy 8 refusait de démarrer ou pétait une durite, on retrouvait posté sur internet « Crazy 8 strikes again », surtout que 1 ou 2 ans après, elle a fait un bivoie dans son triage…

Après 2005, Crazy 8 s’est racheté une conduite ( de frein, bien sur…) et est retombée dans l’oubli… jusqu’il y a quelques semaines, et les premières affiches du film de Scott, et une nouvelle floraison de posts sur internet « where is crazy 8 now ? », sur les sites de trainspotters ( si vous êtes à tel endroit et à telle heure, vous pourrez la photographier…)



Je vous rassure, Crazy 8 se porte bien, CSX ne l’a pas vendue, et elle brouette vaillamment des wagons de desserte terminales dans le sud profond ( la photo est de l’hiver dernier) .



Mais la malédiction est elle pour autant éteinte ?... Il paraît qu’une des locs utilisée dans le tournage a déraillé….


2) Le freinage des trains
Le freinage « classique »

Il n’y a pas si longtemps que cela, le problème du freinage des trains était relativement simple et bien maitrisé.

Les trains étaient équipés de freins pneumatiques à « sabot » de fonte, le dimensionnement de ces freins était relativement facile, les formules publiques et dans les documents de l’UIC ou de l’AAR, et de plus, le freinage « sabot fonte « sur « roue en fer » était relativement bien reproductible.

Pour diverses raisons[1], cette situation est en voie de disparition, les matériaux synthétiques ayant remplacé la fonte et de plus en plus, les disques remplaçant les sabots

Traditionnellement, la formule de calcul de la distance d’arrêt était de la forme

L =1,3*((V/3,6)^2)/(2*9,81*(m+i /1000))+1,3*Tb*V/3,6 (formule utilisée aux US, le 1,3 étant un coef de sécurité, en France, la formule utilisée est explicitée plus loin, mais le principe est le même)

Avec V en km/h, i la pente en ‰, Tb le temps d’établissement du freinage et m un coefficient définissant l’efficacité du frein en fraction de masse freinée.

Dans le cas de la fonte, les formules de l’UIC en Europe, celle de l’AAR aux USA donnaient des valeurs de m en fonction de divers paramètres de conception du frein ( pour les US, on peut trouver le détail du Calcul dans le cours de N Hay à l’université d’Illinois)

Dans le cas de matériaux composites, il n’existe pas pour l’instant ( 2010) de code de calcul reconnu, et le coefficient doit être mesuré, ce qui coûte parfois plus cher que le wagon de fret… d’où le fait que la quasi-totalité des wagons fret sont encore actuellement freinés fonte en dérogation à la STI Wagons.

Pour les voyageurs et notamment pour les trains à grande, voire très grande vitesse, les méthodes actuelles sont encore plus complexes, basées sur des calculs probabilistes prenant en compte tous les paramètres (possibilités de défaillance d’un bogie moteur, d’un bogie porteur, éventail d’adhérence et de conditions climatiques), ce qui conduit d’une part à des calculs très complexes, et sur lesquels il n’y a pas encore totalement consensus en Europe sur la méthode.

Pour les véhicules à motorisation répartie, le frein à récupération d’énergie ( hélas en France, plutôt un frein rhéostatique comme aux USA non éléctrifiés : on perd quelques % d’énergie récupérable) commence à représenter une fraction majoritaire de la puissance de freinage ; mais qui, contrairement au Japon, n’est pas prise en compte comme freinage de sécurité.

Pour éviter en partie ces inconvénients, on peut aussi équiper les trains de freins indépendants ( ou peu dépendants ) des conditions météorologiques : freins à courants de Foucault, freins à patins magnétiques

Les 2 sont utilisables en freinage d’urgence

En Freinage de service, seuls les freins à courant de Foucault sont utilisés, mais posent des problèmes vis-à-vis de la stabilité des LRS par temps chaud, car ils réchauffent la voie… ce qui est une des raisons pour lesquelles les Allemands ont adopté des voies sur dalles pour leurs dernières LGV.

Vis-à-vis du profil en long, le problème des freins est double :

- leur puissance ( pour arrêter le train avant l’obstacle)

- mais aussi le problème de la durée : échauffement des trains en forte pente, volume de production de l’air comprimé etc


le calcul du freinage en France et les distances d’arrêt



Une fois le temps d’établissement du freinage et la décélération de freinage minimum garantie déterminée par le concepteur du matériel roulant, on peut procéder au calcul de la distance d’arrêt comme suit

Hypothèses :

Temps d’établissement du freinage Tf en s

Pente constante i sur la distance de freinage ( en valeur ie 1 pour mille en pente = -0,001)

Décélération minimale garantie γ ( ce ne sont pas forcément les valeurs exactes, mais un souvenir vieux de quelques années d’une discussion avec le freiniste d’alstom, par ailleurs webmaster du site rail 21)

* 0,2 m/s2 entre 200 et 300 km/h

* 0,5 m/s2 entre 100 et 200 km/h

* 1 m/s2 entre 0 et 100 km/h

Etablissement progressif entre 0 et Tf de la décélération minimale garantie ( soit d3y/dt3=γ/ Tf)

Soit d2y/dt2= γ1t/ Tf + g i

Soit dy/dt = 0,5 γ1t2/ Tf + g i t +V0

Soit y = γ1t3/(6Tf )+ g i t2/2 +V0 t

V1= 0,5 γ1 Tf + g i Tf +V0

L1= γ1Tf 2/6+ g i Tf 2/2 +V0 Tf

Avec un bilan d’énergie ( qui néglige les pertes)

0,5m(V22 – V12 )= m( γ1+gi)L2

L2=0,5 (V22 – V12 )/ ( γ1+gi)

0,5m(V32 – V22 )= m( γ2+gi)L3

L3=0,5 (V32 – V22 )/ ( γ2+gi)

0,5m(0 – V32 )= m( γ3+gi)L4

L4=0,5 (– V32 )/ ( γ3+gi)

Et la distance de freinage vaut L= L1 + L2 + L3 + L4 soit environ 12400 m

Si l’on admet la possibilité d’un freinage de service à FCF limité à 112 kN par rame ( soit une décélération supplémentaire entre 300 et 50 km/h de 0,27 m/s2 pour une US et de 0,13 m/s2 pour une UM avec 416 t/rame), on aurait des distances de freinage garanties de 6000 m ( US) et 8100 m( UM) au lieu de 12400… Ce qui explique l’intérêt des freins à courant de Foucault pour le débit !


[1] En grande partie liées au bruit : le sabot fonte rendait rugueux la table de roulement. Seuls les wagons fret ( pour diverses raisons) restent freinés fonte.. et quelques essieux voyageurs, pour des raisons de détection de présence par circuits de voie

C'est un peu long, parfois très technique, mais je ne me suis pas donné le droit d'abréger ou de remettre en forme.
Je remercie Olivier Cazier pour cette chronique.


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MessageSujet: Poupoupidou   Cinoche - Page 2 EmptyLun 24 Jan - 22:57

Poupoupidou, film français 2010, genre policier
de Gérald Hustache-Mathieu, avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, etc ...

Quand Daniel Rousseau arrive à Mouthe pour régler un pauvre héritage, la gendarmerie locale vient de découvrir Candice Lecoeur enfouie dans la neige.Elle a encore dans la main le flacon de somnifères. Le commandant de gendarmerie conclut au suicide.
Daniel Rousseau, auteur de romans policiers à succès pense qu'il tient une idée pour son nouveau livre.
Aidé par un jeune gendarme qui rêve de police scientifique au Canada, il reconstitue la vie de la jeune fille.

Mouthe, la Petite Sibérie, l'endroit le plus froid de France.
Voilà de l'exotisme.
Avec une Marylin de Franche-Comté,
cela atteint le sublime ou le dérisoire.
Jean-Michel Rouve est bien le parisien paumé dans ce bourg enneigé, dans son hôtel sans chauffage, où l'électricité est vacillante.
Heureusement Marylin lui parle doucement à l'oreille.

Qui a tué Marylin ?

voir allocine et /Mouthe
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