Sujet ouvert pour y regrouper les liens en rapport avec Maréchal sur le forum, plus des pistes d'infos , et bien sûr les messages des spécialistes sur cet éditeur qui voudront bien participer
Les spécialistes préciseront les différences entre les éditions Maréchal Frères ( 1938 ? ) avec son frère (mais pas au début ... ), imprimé " A.Maréchal " au dos et à l'intérieur
et les éditions Maréchal d' Eugène seul , dans les deux cas juste marquée Maréchal sur la couverture
Editeur, auteur, etc : un sacré parcours qui aurait sans doute mérité un livre ...
notice dictionnaire des littératures policières :
MARÉCHAL, Eugène [Pseudonymes Antonin Brigout, Violaine du Castel, Gabri Charrier, Louis Chauvières, Louis Dambo' Fernand Darthez, Marcel Duval, G d'Ettincourt, Billy Flack, Fernand Guyo Jean Marny, Albert Massui, Louis Ribièr Paulin du Rieu, Harold U. Salter, Sarah 1 bohémienne, Henri Stanley. 24 août 190 Forest Troo - 6 décembre 1987]. Belg Comédien et metteur en scène à Paris, reprend ses études à Liège et devient jour liste à Louvain.
Auteur de plusieurs romans policiers, do notamment Silence... on tourne! (Morinv «P.A.M., Police Aventure Mystère» n° 1938), Sodome et Gomorrhe (Beirnaer «Le Jury» n° 15, 1941), Haute tensi (Maréchal «Le Sphinx», 1942) et Le Cas docteur Petiot (E.D.C., 1944), il est avant to l'un des fondateurs de l'Agence March qu'il crée avec quatre autres romanciers Jean Libert et Gaston Van den Panhuy (futurs Paul *Kenny), José *Lacour, Pa *Kinnet. Ils signeront une trentaine d romans érotiques et d'aventures dans la co lection « La Flamme » du *Fleuve noi La Fille de tout le monde; Pas plus vicieuse que autres (1949) ; Audace interdite (1952) ; C de feu; Insolente nudité, Vibrante sensuali (1952), etc. Ils utilisent alors de nombrei pseudonymes : Alex Anders, Eric Berge Andrew Buxton, Serge Bryal, Walter Disse Robert Dolney, S.T. Faxen, Barbara Higgi Charles E. Marel, Edgar Wehler.
Francis Saint Martin dans " la science-fiction en France dans les années 50 " éd. Moltinus, coll. le rayon vert, diffusion Les Moutons Electriques - 2019 ( ouvrage indispensable )
" Alors qu'il était toujours comptable chez Roger Dermée, Armand de Caro rencontra un certain Eugène Maréchal. L'homme était un auteur et éditeur d'origine belge réfugié en France après la Libération. Antisémite notoire, fort actif dans la collaboration belge, il avait dû quitter son pays avant que l'air ne lui en fut complètement vicié.
Né en 1908 et mort en 1987, Eugène Maréchal commença sa carrière de journaliste en travaillant au Petit Vingtième, ce même journal qui publia les « Aventures de Tintin » d'Hergé. Vite, il rédigea de courts romans pour la jeunesse ; on put trouver sa prose dans la collection des « Livres Roses pour la Jeunesse » chez Larousse en France et dans les « Presto-Films » en Belgique, autant francophones que néerlandophones. Catholique pratiquant et militant, il travailla aussi beaucoup pour l'abbaye d'Averbode qui était le pendant belge de la Bonne Presse française. Il signa dans Petits Belges plusieurs nouvelles et des feuilletons qui tous transpiraient l'antisémitisme naturel de ses pairs. Mais aussi, d'une façon curieuse, alors qu'il ne pouvait encore présager de l'avenir, il donna à Petits Belges, à partir du numéro 24 du 14 juin 1936, un long feuilleton intitulé La Terreur Brune qui fut des plus intéressants. D'un ton plutôt adulte pour ce journal enfantin, il y décrivait déjà les aventures et déboires de plusieurs jeunes enfants confrontés à l'appareil militaire allemand, ainsi qu'à son dictateur Adolf Hitler qui intervenait en personne dans le roman. Aucun des Teutons n'y était présenté en termes flatteurs. À la lecture de ce pamphlet, qui eut pu envisager qu'Eugène Maréchal se transformerait en collaborateur zélé ? Et pourtant il en fut des plus empressés...
Ayant délaissé les marchés juvéniles, notre auteur se tourna vers des horizons où la politique n'était plus de fiction, avant de rentrer dans la mouvance rexiste. Faisant feu de tout bois, il créa sa première maison d'édition en 1938, sans marquer l'histoire du métier d'éditeur. Cependant, après l'invasion allemande, collaborateur du groupe de presse Rex il publia dans Le Pays Réel, son principal journal, qui fut financé par la spoliation d'entreprises juives et l'aide directe de la SS. Bien vu par l'occupant, on l'eut été à moins, antisémite virulent, Maréchal reprit sa maison d'édition en 1941 et participa au lancement des éditions MARÉCHAL du Carrefour en 1943. Comme tous ses collégues de l'époque, par manque de papier, il publia plus des fascicules que de véritables livres. Il fit paraître également quelques albums de bande dessinée, dont certains eurent des thèmes de science-fiction. Par ailleurs, il fut le directeur des séries policières « Le Sphinx », éditées à Liège à partir de 1942, et manqua de chance quand elles furent interdites en 1944. Ou peut-être que, dans la mesure où ses bons amis au casque en acier filaient sans demander leur reste, l'interdiction tombait-elle plutôt bien. Une certaine confusion régnait ainsi. Cette interdiction ne l'empêcha pas de lancer la « Collection Edgar Poe » à ses propres éditions en 194 (encore que l'on sait que Pierre Véry n'eut que le temps d'y publier deux livres). Mais la justice de son pays commençait à se pencher d'un peu trop près sur ses amitiés brunes...
Réfugié à Paris, Eugène Maréchal relança « Le Sphinx », mais la série s'interrompit, définitivement cette fois-ci, en 1946. Recherché à Bruxelles mais protégé à Paris, car il n'existait pas d'accord d'extradition entre les deux pays, l'homme continua son activité éditoriale dans notre capitale. Il finit d'ailleurs par y acquérir une solide réputation, qu'il installa avec ses stocks de livres dans une splendide propriété en banlieue, sans plus se soucier de son passé d'outre-Quiévrain. Désormais bien intégré, il continua à fréquenter le monde de l'édition, de façons multiples. Une partie de son activité consista à racheter aux éditeurs des stocks d'invendus, qu'il fit doter de jaquettes, illustrées par Brantonne ou Jeff de Wulf,afin de les remettre en vente par l'intermédiaire des réseaux de soldeurs. Imprimées en deux couleurs sur du papier de modeste qualité, ces jaquettes sont hélas des plus rares de nos jours. Pourtant elles habillèrent plusieurs dizaines d'ouvrages de 1947 à 1952.
Armand de Caro sollicita son ami quand il eut l'idée de créer sa propre maison d'édition. Malheureusement le Belge ne disposait pas à l'époque des 100 000 francs qui lui eurent permis de rentrer au capital du Fleuve Noir. Peu importait, De Caro ne lui en voulut pas, car il trouva l'argent ailleurs. D'ailleurs, pour preuve de sa mansuétude, comme il était fidèle en amitié (sic), il confia à Maréchal les postes de directeur littéraire et de chef de fabrication du « Fleuve ». Bien qu'il lui en fût reconnaissant, le collaborateur n'occupa ces fonctions que quelques mois, car il eut fort à faire ensuite avec ses propres affaires.
[... ] Pour alimenter le reste de la collection, Armand de Caro s'adressa à ce bon vieux Maréchal, qui créa l'agence Marshal pour l'aider. L'émigré belge rassembla dans cette belle compagnie le gratin de ses amis belges réfugiés comme lui à Paris, en raison de leurs indélicatesses avec le pouvoir belge. Celui d'après la Libération bien sûr. Ce pouvoir qui, ils ne savaient pour quelle raison, en avait condamné sévèrement plusieurs, certains même à mort par contumace. Eh oui, ces gens-là, appliqués, ne concevaient pas le rexisme sans mette la main à la pâte.
Fière de ses valeurs humanistes, l'Agence Marchall livra 31 des 47 volumes de la première collection du Fleuve Noir. Eugène Maréchal en signa (si l'on peut l'écrire ainsi : ils ne parurent pas sous son nom) plusieurs, seul ou en collaboration avec José-André Lacour, dont il était par ailleurs l'agent. Jean Libert et Gaston Van Den Panhuyse, que nous retrouverons plus bas, et enfin Paul Kinnet s'occupèrent des autres. Kinnet était une vieille connaissance de Maréchal, car il l'avait publié en Belgique dans sa série « Le Sphinx ». Parmi les pseudonymes utilisés, beaucoup furent de consonance anglo-saxonne, comme le voulait la mode de l'époque dans l'édition. Un nom anglais signifiait un style efficace et... victorieux. Encore que Charles H. Marel ne faisait guère américain, et pour cause, car, transparent, ce patronyme se composait de quelques lettres éparses et de l'anagramme de Maréchal. L'Agence était une petite entreprise familiale qui se portait bien. En plus des amis qui écrivaient, c'était l'épouse d'Eugène qui en était la gérante.
[..] Pour finir, De Caro et Birgé vendirent les Éditions le Carrousel à Eugène Maréchal en 1951. Le repreneur n'en fit pas grand-chose et ces volumes disparurent de la circulation au mitan des années 50.
* Collections
- Indices : https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t5358-detective-novel-coll-indices-marechal-liege-paris?highlight=eugene+marechal
- Les quatre mousquetaires :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t5291-les-quatre-mousquetaires-editions-marechal-paris?highlight=eugene+marechal- Le Sphinx :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t4785-le-sphinx-marechal?highlight=eugene+marechal- Le roman policier de mystère et d'aventure :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t4973-le-roman-policier-de-mystere-et-d-aventure-marechal?highlight=eugene+marechal- Plaisirs d'amour :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t4968-plaisirs-d-amour-marechal?highlight=eugene+marechal- Les évasions célèbres :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t3953-les-evasions-celebres-marechal?highlight=eugene+marechal- Intrigues :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t4013-collection-intrigues-marechal?highlight=eugene+marechal- Couleur du Monde (1948 - 10 titres au moins) : https://www.noosfere.org/livres/collection.asp?numcollection=1975552271&NumEditeur=3625
- edgar Poe ( 1945/46 - 3 titres parus, sur 13 de prévus) : https://www.noosfere.org/livres/collection.asp?numcollection=1975550445
- Symphonie (1947)
- Occident
- les humoristes
* Hors collection
https://www.noosfere.org/livres/collection.asp?numcollection=0&NumEditeur=3625
* Editions
- Le Scribe / Le Siècle :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t3807-editeur-le-scribe-le-siecle-marechal?highlight=eugene+marechal * Divers
- reprise d'un extrait de l'interview dans "le petit détective " no 1 dans le sujet du forum sur Héléna :
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t238p50-helena-andre?highlight=eugene+marechal* articles / citations dans différents supports
- Le rocambole no 45, Encrage 2008 -le roman policier belge
Article d'A.Huftier " la belgique dans l'intrigue... "
à compléter avec son long article ( écrit en même temps) : https://linguaromana.byu.edu/2016/06/20/pour-un-nouvel-ordre-litteraire-le-roman-policier-belge-pendant-la-seconde-guerre-mondiale/
- Polar no 23, rivages 2000 - dossier Héléna
- André Héléna les secrets d'un auteur de romans noirs, Bier-press 2000
- Le navire qui tue ses capitaines, Tillieux édition de l'élan 2017
Très belle réédition illustrée par Follet de la collection Le Sphinx
- Le petit détective No 1 - interview
* sur le web
- son passé rexiste : https://revues.droz.org/index.php/HCL/article/view/2381/3999 dont :
" En 1943, Eugène Maréchal (1908-1987) qui s’était associé à son frère Auguste (1910-1952) dans les Éditions Maréchal frères (Liège) quitte l’entreprise florissante pour ne pas la compromettre. En effet, journaliste rexiste, Eugène Maréchal est également rédacteur en chef de l’hebdomadaire crypto rexiste Mon Copain. Son épouse, également journaliste rexiste, Betty Serwir (°1904) lance avec Frédéric Serlez de Meurs (°1914) une nouvelle maison bruxelloise, les Éditions du Carrefour. Eugène Maréchal y exerce la fonction de directeur littéraire et si officiellement il n’est pas cofondateur de l’entreprise, il est présent par la marque d’éditeur parlante : un écu à la clef et aux fers à cheval. La clef fait référence à « serwir », mot wallon qui signifie « serrurier », et les fers à cheval évoquent bien entendu le maréchal-ferrant.
En 1944, Eugène Maréchal des Éditions du Carrefour est arrêté pour ses activités de journaliste rexiste. À sa libération de prison, il quitte Bruxelles pour Paris et commence par vendre les livres de sa propre maison d’édition et ceux des Éditions Maréchal. Les stocks s’épuisant, il rachète les invendus des grandes maisons parisiennes et lance le marché du livre neuf à prix réduit "
avec en complément :
- https://raisondetat.forumactif.com/t312-les-editions-rex-et-autres-editeurs-collaborationnistes
- Couvertures diverses, sur l'excellent site de l'Oncle Archibald
http://oncle-archibald.blogspot.com/2012/01/les-astuces-deugene-marechal.html
- co-éditions avec Denoel pendant la guerre
https://www.thyssens.com/02biblio/120coeditions.php
* Sur Dermée
-
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t3344p25-dermee-et-ses-editions-maisons-d-edition-dermee-etc?highlight=derm%C3%A9e-
https://litteraturepopulaire.1fr1.net/t2967-parcours-de-dermee-a-guerber?highlight=derm%C3%A9e-a suivre