[illustrateur] Jordi Longarón (éditions du Gerfaut)

En attendant un article plus étoffé, je poste ici une curiosité sur laquelle je suis tombé par hasard.

En faisant des recherches sur les films de guerre, je suis tombé sur cette jaquette VHS allemande, concernant le film Mission : Africa (ou Commando Squad en vidéo aux USA), obscure production américaine réalisée par un certain Charles Nizet, cinéaste belge qui a œuvré dans la série Z.

Film de guerre sorti en 1968, le titre allemand étant Kommando des Todes.


Je ne sais pas quand la VHS est sortie en Allemagne, mais manifestement après 1980 puisque l'illustration est une reproduction d'une couverture d'un titre Guerre de Gerfaut, Inch Allah de Frank Krieg (alias Enrique Sánchez y Pascual), qui était le n°386 paru en 1980.


Le livre :


La jaquette :


Bob ben c'était l'anecdote inutile du week-end...  

Rappelons que cette illustration était aussi visible sur une couverture de la collection suédoise Victory, qui traduisait un roman paru dans la collection... Feu de Fleuve Noir !

Ah comme le hasard se répète parfois...

Voici une autre jaquette allemande issue d'une couverture Gerfaut signée Jordi Longarón.

Le film concerné est To the shores of hell (1966), un des premiers films de guerre traitant du Vietnam, écrit et réalisé par l'inconnu Will Zens, avec Marshall Thompson, surtout connu pour son rôle de docteur dans la série Daktari (il est souvent docteur d'ailleurs dans ses interprétations, ou officier), et Richard Arlen, un vétéran ayant débuté en 1921...

Sorti chez nous sous le titre L'Enfer du Vietnam, le titre en allemand devient Ufer der hölle.

La couverture reprise est celle du titre Les Diables de Vanikoro signé James W. Porter (alias André Jammet), N° 382 de la collection Guerre de Gerfaut.

On voit que l'illustrateur de la jaquette a inversé l'image, et ajouté des hélicoptères, sûrement pour faire plus "Vietnam ambiance"...

Le roman :

La jaquette :

Pour info, le fils de Jordi Longarón a créé un site musée sur les travaux de son père.

On peut voir entre autres des photos de poses prises par l'artiste de lui-même, de sa femme ou d'amis, en situation, dans une époque où la documentation était rare en Espagne, dans les années 1960.

Mais aussi des sketches, des brouillons, des gouaches... jusqu'à ses travaux finaux alors qu'il était diminué par la maladie : Longaron Museum.

Des moments de vie parfois touchants.


Il y a aussi un lien vers le compte Instagram que le fils a créé, y ajoutant régulièrement des œuvres ou brouillons de feu son père.


En discutant avec lui, il m'a communiqué l'illustration des cartons de livraison aux librairies (vers le milieu des années 1970) que je ne connaissais pas :