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 Mon avant dernier ouvrage : première partie

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AuteurMessage
Pedro19
Atomos (Madame)



Nombre de messages : 3
Date d'inscription : 07/09/2013

Mon avant dernier ouvrage : première partie  Empty
MessageSujet: Mon avant dernier ouvrage : première partie    Mon avant dernier ouvrage : première partie  EmptySam 7 Sep - 16:16

LE VENT DU SOUVENIR
ROMAN
Désiré Sanchez
 
 
 
Ce que je vais tenter de raconter est une histoire vraie ! Si je vous dis que c'est un roman, ce n'est que par pudeur et aussi pour ne heurter personne. Mais c'est une histoire authentique...
 
Maria Soledad vint au monde en 1918 dans un village près d'Oviedo "soto del barco", et son enfance fut rurale, fruste et pourtant relativement heureuse. Toutefois elle avait de nombreuses sœurs et deux frères ; ils ne s'attendaient pas à ce que la guerre civile espagnole disperse leur famille, ni toutes les épreuves et souffrances qui allaient venir...
Elle fut volontaire pour aller faire un rapide cours d'infirmière, puis elle se retrouva sur le Front (coté Républicain bien sûr) où elle soigna de son mieux les soldats blessés et mourants...
Ensuite ce fut la victoire des Franquistes, et je ne sais trop comment avec sa Mère et certaines de ses sœurs, ses deux frères, ils réussirent à gagner la France...
Elle apprit le Français Maria Soledad, bien même, dans cette petite ville de Terrasson en Dordogne ; mais elle n'oublia jamais que son père et son beau-frère furent fusillés par les "Phalangistes" après dénonciation comme "rouges" du curé du village, parce qu'ils n'allaient pas à la messe…
Alors Dieu pour elle n'existait pas ! Car elle ne savait pas, ne pouvait pas savoir que l'Eternel n'est pour rien dans la folie démoniaque des hommes...
Martin vint au monde en 1916 à Santander. Un 11 novembre, comme une prophétie qui serait amusante si elle n'avait pas été dramatique...
Ses parents venaient de Valladolid, où la famille de son père était des viticulteurs plutôt à l'aise, cependant un de ses oncles au Mexique, qui possédait des magasins, lui demanda de venir le rejoindre pouvant lui offrir une situation.
C'est ainsi qu'ils rejoignirent Santander afin d' embarquer pour le Mexique. Mais hélas pour elle, la Mère de Martin eut peur de prendre le bateau et ils restèrent à Santander où naquirent Martin, ses sœurs et ses frères.
Ce fut une vie de misère, d'emploi d'ouvrier à celui de docker, passant même par un sale boulot aux abattoirs...
Passèrent ainsi les premières années de Martin...
Puis misère aidant, son père prit Martin avec son fils ainé et s'exila dans l'est de la France où il les fit promptement embaucher dans une verrerie ; Martin avait onze ans, son frère quatre de plus ! Debout à quatre heures du matin, une gamelle de café au lait, un bout de pain et fini pour la journée... mais Martin y apprit le métier de verrier.
Ce que je vous conte là est l'exacte vérité
Alors, je ne vais pas faire des phrases inutiles comme à mon habitude, toutefois, je serai précis quand il le faudra, suivant les moments de ce récit.
Cette enfance en France fut pour Martin une longue suite de conflits avec son père, il n'a pas reçu d'amour, et il ne sut pas en donner plus tard, même s'il a cru le faire... sa Mère et ses autres frères et sœurs restés à Santander dans une misère totale, fit que sa Mère en perdit la raison et sombra dans la folie définitivement...
Mais cela Martin ne l'apprit que beaucoup plus tard, lorsque l'un de ses fils le ramena en voyage dans son Santander natal, nous en reparlerons plus tard dans ce récit...
Martin fut rudoyé par les vieux verriers, les gifles étaient courantes... un jour excédé, il joua un "sale tour " au chef de place qu'il servait, aussitôt ce fut la ruée vers lui pour une correction des plus sévères ! Il s'enfuit, personne ne put le rejoindre et coincé au bout d'un quai il plongea dans le canal, ses poursuivants n'osèrent pas le suivre... cependant le soir, il fut bien obligé de rentrer et le directeur de la pension où ils vivaient lui asséna une rude paire de calottes, ainsi la vie de Martin fut des plus injustes, à un âge où il aurait dû recevoir une éducation car il ne mit jamais les pieds dans une école Martin...
Son seul loisir était le football où il était un excellent joueur, dans ce groupe de jeunes espagnols exilés, ils montèrent une équipe, des 15/17 ans en moyenne ; le club local était en deuxième division à l'époque et pour s'amuser, ils les provoquèrent dans un match amical un dimanche ! Mais surprise, ces quasi-professionnels, reçurent la "pâtée" de leur vie de footballeurs, cette jeune équipe de gamins mal nourris, peu entraînée, leur infligea un cinglant 7 à 1 ! Martin avait marqué deux buts ce jour-là ! Soixante ans après, il en parlait encore...
Toutes ces années son frère aîné et lui travaillèrent comme des esclaves, leur père prenait leurs payes, bien maigres d'ailleurs, aussi, c'était la débrouille, les jeux dans les fêtes populaires de l'époque où avec son copain Santiago, qui devint d'ailleurs professionnel de foot en première division à Rouen en 1938, avec Santiago donc, ils gagnaient le plus souvent toutes les courses, car le bout de gâteau et le vin chaud qu'on décernait alors aux trois premiers les motivaient avec une envie que les gamins d'aujourd'hui n'ont plus, il faut avoir faim pour vendre chèrement "sa peau"...
De fil en aiguille, ils se retrouvèrent à Terrasson, je ne sais pas comment ni pourquoi !
En cette année, le Front Populaire emporta les élections... Martin comme tous les ouvriers de l'époque était communiste de cœur, tant la propagande bolchévique avait fait croire à tous ces miséreux, qu'elle était l'avenir de la classe ouvrière...
Alors éclata la guerre civile espagnole, le PC donc lui fit croire que s'il n'y allait pas, jamais il ne reverrait son pays...
Il passa donc par le consulat espagnol de Bordeaux où on lui remit un billet pour Barcelone...
Là il me faudrait tout un livre pour tout raconter, mais est-ce utile ? Je vais cependant tâcher d'en conter la quintessence.
Arrivé au "cuartel Spartacus" caserne qui n'existe plus à Barcelone, on lui fit une rapide instruction militaire, mais il y trouva encore ce manque de nourriture qu'il retrouvait après avoir durement gagné en France un minimum d'opulence...
Alors je ne vais pas raconter toute la guerre d'Espagne comme je l'ai fait dans un autre roman. Je vais vous dire que Martin échappa à la mort par miracle !
Il se retrouva sur le Front d'Aragon, où après bien des misères, des combats perdus d'avance devant des troupes entraînées et mieux équipées, le Front céda assez vite, et il se retrouva dans un exode à pied avec quelques compagnons, pour tâcher de rejoindre la France.
En plein mois de février de 1938, sans équipements sérieux, ils traversèrent le Val d'Aran, fortement enneigé, puis grâce aux indications d'un berger dans la montagne, qui les restaura un peu et leur montra le chemin par des détails que je ne vais pas expliquer, parce que tout le monde sait comment on se dirige quand on voit les étoiles, Martin l'apprit pour la première fois de sa vie cette année-là.
Il arriva donc dans un petit village Français en bas de la montagne, dont je ne me souviens plus du nom. Comme il parlait français, il servit d'interprète pour le directeur du camp, mais, lui dit ce dernier : "si personne ne vient vous chercher pour répondre de vous, je vous renvoie en Espagne" ! Alors ne sachant pas manier la plume, il fit écrire à son frère aîné par le directeur, et heureusement que la femme de Paco, son frère, savait lire, car Paco ne savait pas non plus ! J'ajoute ici, que dans les tranchées, un lieutenant avait montré les rudiments de l'écriture, de la lecture à tous les illettrés comme Martin, ensuite il apprit à lire et à écrire quasiment seul, et il a toujours lu jusqu'à ce que dans la fin de sa vie, ses yeux ne le lui permettaient plus, il en pleurait de rage Martin...
Paco prit donc le train pour aller chercher Martin, et après bien des déboires avec les contrôles de police, même avec le papier du directeur du camp qui prouvait sa mise en liberté, il faillit encore se faire renvoyer en Espagne...
Arrivé en gare de Brive, affamés tous les deux, Paco leur offrit un bon vieux steak frites comme il en existait à l'époque ! Paco dit au patron bistrotier : " et mettez des frites ! qu'il y en ait !"
Cela semble simple, mais ceux qui ne sont jamais restés sous-alimentés un long temps ne peuvent que difficilement comprendre...
Alors, c'est là où Maria Soledad et Martin se rencontrèrent, car elle ne parlait pas encore très bien le français, Martin oui, mais l'attirance d'une part de leur jeunesse et la langue espagnole comme dénominateur commun, il fut fatal qu'ils se fréquentèrent amoureusement et se marièrent en 1940 !
Pas un bon moment pour des noces, mais c'est ainsi.
Martin continua de travailler à la verrerie de Terrasson qui hélas n'existe plus aujourd'hui ! Maria Soledad était "placée" dans une famille bourgeoise comme bonne à tout faire y acquit pourtant une expérience, des humiliations aussi, elle en parlera toute sa vie...
Vint le jour où les Allemands franchirent la ligne de démarcation. Là aussi je ne vais pas conter cette partie de l'histoire que tout le monde connait !
Maria Soledad et Martin s'étaient installés dans une petite maison située sur une petite propriété qu'ils purent acquérir après la guerre.
Mais nous n'en sommes pas encore là.
Un jour Martin reçu une convocation de la "kommandantur" de Périgueux, Maria Soledad, lui dit alors " si tu y vas, t'es fichu" ! Il ouvrit les rondelles de la cuisinière et jeta la lettre au feu...
Un brave homme, secrétaire à la mairie de Terrasson, lui fit avoir par le maquis une place d'ouvrier agricole dans une ferme des hauteurs terrassonnaises.
Cet homme dont j'ai hélas oublié le nom, fut fusillé par les allemands, tellement des canailles jalouses l'avaient dénoncé, mais cela est arrivé en beaucoup de lieux en ces années noires, cependant Martin montrait avec fierté la belle écriture de cet homme de cœur qui avait rédigé le livret de famille lors de son mariage avec Maria Soledad !
Mais il dut aussi servir d'estafette pour la Résistance et il essayait en même temps d'aller porter un peu de ravitaillement à sa jeune épouse.
Par un début de nuit, sur la route qui descend sur Terrasson, une patrouille de miliciens lui cria : "Halte" ! Il répondit : "je n'ai pas de freins" ! Et il se dressa droit sur les pédales de son vélo pour s'engager vivement dans la descente... Les miliciens n'osèrent pas ouvrir le feu car ils se doutaient que c'était un envoyé du maquis et craignaient les représailles de ces derniers, qui ne plaisantaient pas non plus !
Il entendit pourtant une moto démarrer derrière lui, alors il prit à droite, dévala par les ruelles du Haut Terrasson et se réfugia chez son père qui vivait avec sa compagne sur la route de Brive, pour ceux qui connaissent Terrasson...
Quand il retourna chez son patron, qui était un ancien gazé de 14/18 et avait besoin de lui car son fils était au STO ; ce dernier lui dit :"tu ne partiras plus de nuit" !
Martin parlait toujours de lui avec respect, car même s'il n'avait pas "peur de l'outil", cet homme (pardon je ne sais plus son nom, hélas) lui donna tout ce qu'il put...
Quand ils allaient livrer une vache aux allemands (réquisition obligatoire de l'occupant), il disait à Martin : "ne t'inquiète pas ! Avec moi tu ne risques rien", car il accrochait ses médailles de 14/18 sur son veston, et il faut reconnaitre que les officiers et les soldats allemands respectaient ces hommes-là.
Alors ici je vais conter un peu l'histoire de "Max Tourailles" ! Un soir il travaillait à "cueillir" le verre en fusion, lorsque des camarades vinrent lui dire : "fiche le camp Max, ils arrivent !", il répondit : "j'ai pas peur des boches" et il lança une pelletée de verre en fusion vers la patrouille allemande qui venait contrôler... ils l'abattirent sur place d'une rafale de mitraillette !
Alors salut au souvenir de cet homme mort sottement peut-être, mais qui aurait ce courage aujourd'hui ?
Toute cette période mériterait aussi un livre à elle seule, mais je ne vais pas faire deux cents pages, personne ne les lirait...
Autre terrible anecdote de ces temps-là ! Une femme de verrier avait des liaisons avec des officiers allemands et ses voyages à la "Kommandantur" de Périgueux, n'échappèrent pas aux informateurs de la résistance.
Un soir que Martin sortait de la verrerie pour aller vers son humble demeure, un groupe de maquisards étaient là ! Visages masqués, mitraillettes à la main et ils le reconnurent sûrement car ils lui dirent "passe" !
Derrière suivait cette femme qui venait aussi chercher son mari à la débauche, les gars du maquis lui mirent aussitôt l'arme sur le ventre, son mari se jeta courageusement devant ! Ils les abattirent tous les deux ! Martin qui venait de faire une centaine de mètres se souvint toujours de cette scène effroyable...
La résistance avait sûrement pensé à tort ou à raison que ses relations avec l'occupant n'étaient pas acceptables, était-ce vrai ? Je n'en sais rien !
En octobre 44 naquit leur premier enfant, une fille qu'ils appelèrent Clavelina, qui en espagnol signifie "petit œillet", dans des conditions à l'ancienne, une sage femme, du moins celles de l'époque (pas sûr qu'elle était diplômée), vint pourtant à bout de ce premier enfantement pour Maria Soledad !
Un soir que Martin était absent, certainement dans la ferme perdue de son patron dont j'ai parlé plus haut ; un groupe de soldats allemands se présenta chez Maria Soledad, elle qui avait déjà vécu la guerre, leur fit front de toute sa fierté asturienne, mais ces gars avaient faim eux-aussi, ils fouillèrent, trouvèrent des œufs et firent comprendre à Maria Soledad de leur faire une omelette... elle pensa qu'ensuite ils allaient la violer, mais non, ils se contentèrent de la saluer et partirent, car évidemment ils ne se comprenaient pas ! Heureusement ce n'étaient pas des SS et Maria Soledad, s'en souvint longtemps, toujours même...
En ces années-là se passèrent bien sûr les drames des "pendus de Tulle" et le massacre d'Oradour sur Glane, mais Martin et Maria Soledad en entendirent parler sans jamais l'avoir vécu...
Autre fait qu'il me semble devoir vous dire. A cette époque ils allaient chercher l'eau de boisson chez un voisin en contrebas de leur demeure car il possédait un puits ! Martin se présenta donc ce jour-là avec sa cruche de cinq litres pour faire le plein, mais des soldats allemands étaient là ! Ils le regardèrent et lui dirent "terrorist ?". Non répondit Martin, pas très fier tout de même, un soldat s'approcha, pris le paquet de cigarettes qu'il avait dans la pochette de sa chemise, en distribua à tous ses compagnons et lui donna même la dernière qui restait, puis ils lui firent signe de partir... En descendant le long du jardin de son voisin, Martin se dit : "ils vont me tirer dans le dos" mais non, rien ne se passa, cependant il rentra chez lui avec un certain trouble que l'on peut comprendre...
Je vais aussi conter un fait historique qui eut lieu au carrefour principal de Terrasson, quatre espagnols du maquis n'hésitèrent pas à s'en prendre à une colonne allemande qui passait, seul l'un d'eux s'échappa en plongeant dans la Vézère, les trois autres tombèrent l'arme à la main, refusant de se rendre ! Alors quand je lis que les Espagnols se tinrent à l'écart de la deuxième guerre mondiale, pardon Messieurs les "Juges", beaucoup tombèrent dans le maquis, notamment au Vercors où existe même une stèle aux "Espagnols morts dans la résistance" ! Je peux ajouter qu'un frère de Maria Soledad qui avait aussi vécu la guerre d'Espagne fit le coup de feu dans le maquis, puis s'engagea pendant cinq ans dans la Légion où il fit d'ailleurs l'Indochine... Alors je le répète, les planqués serviteurs de Franco ne se mêlèrent certes pas au conflit mondial, sauf la division "azul" que Franco envoya en Russie pour aider les allemands, mais il y eut aussi 40% d'espagnols dans la 2ème DB du Général Leclerc ! Pardon de vouloir ici remettre en place des textes de certains historiens qui m'agacent copieusement ! Fin de passe (comme on disait aux sous-marins)...
Bien, je vais continuer l'histoire, car tous ces drames de la guerre ne sont pas le but unique de ce récit.
Lorsque vint la libération, ce fut la fête bien sûr, toute la liesse populaire qui sortait d'années de privations, de peurs aussi, éclatait partout !
Mais Martin et Maria Soledad continuèrent de travailler "d'arrache pied" faisant du Maraval, cette petite propriété qu'ils avaient pu acheter en 1947, un petit "paradis", car Martin eut toute sa vie le sens de l'économie, du travail ! Ce qui ne l'empêchait pas de chanter, la plupart du temps, des chansons espagnoles, anarchistes bien sûr, mais aussi du Joséphine Baker, et il pouvait réciter par cœur des poèmes entiers de tous les grands poètes espagnols, de Federico Garcia Lorca, en passant par Antonio Machado, Alberti, Esponzeda, Samaniego, Blasco Ybañez, et je ne me souviens pas de tout...
En début 1950 naquit leur deuxième enfant, qui fut un fils, tant espéré par Maria Soledad...
Ils firent du Maraval une terre de rendement, mais aussi de beaucoup de travail, un peu de vigne, des potagers bien sûr, de la volaille, lapins et même des cochons, car cette époque d'après-guerre, n'était pas encore dans l'opulence d'aujourd'hui...
En 1954, la verrerie de Terrasson ferma ! Martin réussit à retrouver Santiago son ami d'enfance (dont j'ai parlé plus haut) qui le fit embaucher dans la verrerie de "Vieux Rouen sur Bresle" en Normandie, car après un passage à Bordeaux chez Saint-Gobin où des amis espagnols l'avaient fait entrer, il durent se résigner à quitter le Maraval et partir pour la Normandie où ils restèrent quatre ans !
Là aussi Martin continuait des potagers immenses qui étaient accordés aux ouvriers de la verrerie derrière chaque logement de la cité ouvrière qui appartenaient à la verrerie...
Son ardeur au travail était étonnante et Santiago qui vint le revoir plus tard (il a fini chef de fabrication à la verrerie de Vieux Rouen) lui disait : "Bon sang Martin ! Que tu étais courageux !"
Quand il remontait en poussant sa brouette depuis les jardins supplémentaires qu'il avait pris le long de la Bresle, les gens le regardaient avec étonnement; étant proche de la quarantaine il se permettait de jouer encore au football parfois le dimanche, car avec Santiago (un amoureux du foot) qui s'occupait d'un club de jeunes footballeurs, il va sans dire que lorsque le Réal Madrid gagna la première coup d'Europe en 1956, leur joie était immense, comme elle le fut lorsque Federico Bahamontés fut le premier Espagnol à gagner le Tour de France en 1959...
Hélas, le climat de Normandie, Maria Soledad ne le supportait pas, de plus leur troisième enfant, un fils aussi qui naquît en 1958, fut pour Maria Soledad une dure épreuve dont elle ne se releva jamais je crois...
Alors ils décidèrent de revenir au Maraval... qu'ils retrouvèrent en friche bien sûr ! Et là encore, cent fois sur le métier, Martin se remit au travail de "Titan" qu'il a fait toute sa vie et même jusqu'à un âge avancé...
Ils parvinrent à faire construire deux chambres attenantes à leur vieille maison, non sans mal !
Mais il n'y avait plus de verrerie et Martin à 44 ans s'en alla faire un CAP de maçon à Toulouse dans un centre de formation pour adultes d'où il sortit avec mention "très bien" ! Il en était fier Martin ! Car il avait dû apprendre le calcul, les multiplications et divisions, cela semble enfantin pour nous qui avons reçu une éducation sérieuse, mais nous ne connaissons pas la difficulté d'apprendre quand l'âge est passé et que toute l'ignorance devient une honte...
Pourtant il ne travailla comme maçon que pour construire le reste de sa maison et les différentes étables à chèvres et moutons. Comme il avait joué au football dans une petite ville à coté de Terrasson, la Rivière de Mansac, avant la guerre, un ancien copain de foot, le fit rentrer à la "Paumellerie électrique" où il travailla jusqu'à sa retraite... Hélas cette usine se délocalisa en Espagne (déjà à l'époque, ça commençait ces saletés), mais n'allons pas si vite, je reviens donc au Maraval.
Il fallait, en ces temps-là, aller chercher le sable dans des petits barrages que Martin avait édifiés sur le torrent en bas de la propriété, pour sortir du sable qu'on remontait avec une civière, sable qui servait à faire le ciment sans cesse nécessaire à tous ces travaux que Martin entreprenait sans cesse...
Il fallait aussi sortir le fumier des brebis dans les étables et également le monter à la civière vers les jardins pour enrichir les potagers, à cette époque c'était vraiment du bio !
Si vous n'avez jamais sorti du fumier de brebis, je vous explique en quelques mots : il vient par plaques, il faut l'arracher au "bigot" (sorte d'outil à deux ou trois dents) et là, croyez moi, c'était quasiment un boulot de forçats...
Tous les prés étaient en pente, Martin fauchait à la main, à l'ancienne, battait sa faux au marteau sur une petite enclume plantée sur un bloc de bois, assis par terre, et il chantait toujours, Martin...
Ensuite le foin se fanait à la fourche, puis se râtelait également au fameux râteau de bois que les peintres d'autrefois ont immortalisé dans leurs beaux tableaux des campagnes d'antan...
Ensuite faire des meules qui se tiraient une fois encerclées de cordes et qu'il fallait hisser pour les engranger dans les greniers, afin que les brebis aient du foin pour l'hiver...
C'est très bien d'aller passer des vacances à la campagne, beaucoup moins s'il faut "mouiller la chemise", hélas aujourd'hui vous ne verriez pas grand chose... Les tracteurs, les moissonneuses batteuses ont supprimé toute cette main d'œuvre, mais aussi les joies des repas tardifs de l'été sous les figuiers...
 
Pour vous montrer à quel point Martin avait du courage, il creusa un puits de douze mètres dans le rocher car n'arrivait pas encore l'eau courante au Maraval de l'époque, avec peu d'aide son plus grand fils âgé de douze ans qui l'aida de son mieux... comme dit un auteur à qui j'emprunte ces mots : " aucune bête au monde ne l'aurait fait...".
Maria Soledad, devint de plus en plus malade, au contraire de Martin qui eut toute sa vie "une santé de fer" et les disputes entre eux devinrent dramatiques... Bien, je ne veux pas entrer dans ce genre d'explications; personne n'a raison ou tort à 100 % ! (à part quelques sordides assassins)...
Alors elle s'en alla Maria Soledad, chez sa sœur aînée à Terrasson, puis chez sa fille Clavelina, qui mariée vivait à Saint-Nom la Bretèche, près de Versailles.
Elle y retrouva donc aussi un travail, car un grand chef d'entreprise qui se retrouvait seul chez lui le midi demanda à Clavelina de lui trouver quelqu'un pour son déjeûner, car ces hommes-là ont l'habitude d'être servis, je ne critique pas, ils ont autre chose à faire que de passer au supermarché.
Maria Soledad avait le don de la cuisine, ce Monsieur se régalait ! Puis, je ne sais pas pourquoi au bout de trois mois, Maria Soledad lui rendit son tablier ! Le Monsieur en question fut stupéfait ! il lui dit : "que voulez-vous ? je double, je triple vos gages, car je n'ai jamais aussi bien mangé qu'avec vous !".
Mais Maria Soledad quand elle avait dit NON ! C'était NON ! Pourquoi a-t-elle quitté un emploi aussi bien rémunéré, voulait-elle revoir son petit dernier resté avec Martin ? Je ne sais pas. Son fils aîné était déjà entré dans la Marine.
Elle n'était revenue qu'une fois pour lui, lorsqu'il préparait son BEPC afin de l'aider dans les tâches obligatoires de la maison quand la maman n'est plus là !
Alors il a tenté de la "récupérer", Martin, lui offrant même une machine à laver le linge, car elle n'en pouvait plus d'aller laver à la main au ruisseau ! Mais elle est repartie définitivement Maria Soledad !
Martin faillit en devenir fou, mais la "vaisselle cassée" ne se répare pas...
Puis il continua de travailler Martin, il chantait aussi malgré tout (un Espagnol, un Latin, ne peuvent vivre que le cœur en joie), il aimait Georges Brassens et cette chanson : "Pauvre Martin, pauvre misère, creuse la terre, creuse le temps...".
Son fils aîné étant aux sous-marins, le matin du 4 mars 1970 ses collègues de nuit (car il travaillait de nuit pour pouvoir le jour s'occuper de son troisième enfant) lui dirent qu'un sous-marin avait coulé !
Fou d'angoisse il se précipita dans le bureau du Chef d'atelier et demanda : quel sous-marin a coulé ?" je ne sais pas répondit cet ingénieur, rentrez chez vous et écoutez la radio, ils vont bien le dire !
Il savait que son fils était sur "la Junon" et quand il apprit que c'était "l'Eurydice" qui avait coulé, il fut soulagé malgré la peine qu'il ressentait pour les marins disparus ! Il était né au bord de l'océan Martin, il a toujours aimé la mer...
Quand Miguel, le dernier fils, se retrouva seul au départ de son frère aîné pour la Marine, il passa bien des angoisses, il n'avait que huit ans et les nuits seul le pétrifiaient de peur ! Il s'endormait à l'aube et quand Martin arrivait, il savait ce qu'il faisait vivre à son fils, mais pouvait-il faire autrement ? Peut-être, mais c'est facile à dire !
Alors une nuit le foin stocké dans le grenier de l'étable à moutons prit feu ! Etonnant en plein hiver ! L'enquête des gendarmes n'a rien donné, et quand son fils aîné a écrit au Procureur de la République de Brive, la réponse fut laconique, pas de résultat, affaire classée !
Certaines mauvaises langues accusèrent Maria Soledad, car il est vrai qu'elle venait la nuit pour essayer de voir son fils Miguel, mais le gosse avait trop peur pour lui ouvrir !
Moi je ne crois pas qu'elle aurait mit le feu sachant que cela pouvait entraîner la mort de son fils, NON ! je ne peux pas croire ça !
Alors, une vengeance ? Je ne sais pas, Martin n'avait pas que des amis, mais personne ne l'aurait affronté de face Martin !
Alors je vais revenir sur le voyage de Martin à Santander avec un de ses fils, sa plus jeune sœur les reçurent avec toute la chaleur familiale qui existait encore dans les familles espagnoles en 77...
Il eut la surprise de revoir une de ses tantes qui avait été leur seul secours pendant les années de misère de son enfance ! La bonne vieille s'adossa à un mur et faillit s'évanouir d'émotion ! Elle murmura, "Martin ? C'est toi Martin ?"
Puis apprenant que sa mère était toujours vivante, il voulut aller la voir dans un asile bien tenu par des bonnes sœurs qui les accueillirent avec avenance.
Cette femme encore alerte, elle montait les escaliers sans s'accrocher à la rampe, avait l'esprit bloqué depuis l'abandon de son mari, et quand Martin lui dit : "Soy tu hijo Martin !", elle répondit : "Martin, si tiene siete años" (traduction : "Je suis ton fils Martin"), réponse : "oui Martin, il a sept ans"...
Dans l'émotion Martin dit à son fils : "elle m'a reconnu !" mais non Papa, répondit son fils, son esprit s'est arrêté à tes sept ans !
De rage Martin éructa ! "tu comprends pas l'espagnol toi !" ce qui était loin d'être le cas...
Cette pauvre vieille confectionnait inlassablement sept poupons de tissu, répétant qu'elle avait eu sept enfants, que c'étaient ses sept bébés...
Lorsque Maria Soledad revit son premier fils à sa première permission, quand elle apprit qu'il était embarqué sur un sous-marin, elle qui avait connu la guerre et que son frère avait fait le maquis, puis s'était aussi engagé dans la Légion où il avait d'ailleurs fait l'Indochine, eut cette réflexion : "Igual que mi hermano, te vas adelante de la muerte" !
(traduction :" Comme mon frère, tu vas au devant de la mort !")
Dans l'histoire de Martin et de Maria Soledad, bien des gens peuvent s'y retrouver ! Car les humains, nous ne sommes pas meilleurs les uns que les autres !
Certes, le niveau intellectuel est une chose, l'intelligence en est une autre !
Moi, petit "écrivaillon" je donne à tous mes textes autant de "cœur" que je le peux, mais n'ai aucunement la prétention de donner des leçons à qui que ce soit !
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Un jeune enfant ressent l'injustice instantanément, les adultes s'en plaignent régulièrement ! Mais nous posons nous les bonnes questions ?
Qui peut prétendre avoir toujours résolu les problèmes de son existence, de ses amours, de ses enfants ?
Alors je ne sais pas si ce "conte" plaira ou pas ! J'ai essayé de donner la dimension humaine que j'ai ressentie, mais il est fort possible que je n'y sois pas parvenu...
Martin fut comme je l'ai dit un homme courageux, d'une réelle vaillance au travail...
Maria Soledad n'a guère profité de la vie, elle aimait le cinéma, n'y alla que très peu, elle n'eût même jamais la télévision !
Cela paraît stupide aujourd'hui, alors que nous avons le choix entre tant de films tous les soirs !
Elle connut la faim elle aussi, quand elle arriva en France elle dévorait des saladiers entiers ! Puis, bien plus tard, elle voulut retrouver son "poids de jeune femme"... A la fin de sa vie, elle perdit trente kilos et en succomba, que dire de plus, elle avait 52 ans lorsqu'elle rendit son âme à l'éternité...
Martin, n'a jamais eu ce genre de problème, mais il aimait la vie, chantait, buvait "son canon" et il fuma même jusqu'à 90 ans, trois ans avant son décès...
Bien, je ne veux pas non plus me faire "l'Avocat du Diable", mais que reste-t-il à un être humain s'il ne peut pas profiter de ce qu'il aime dans sa vie ?
Je connais les réponses, aucune ne me convient ! Car chaque être possède sa spécificité, n'avons-nous pas chacun nos propres empreintes digitales ? Il est quasiment impossible que deux êtres humains sur la terre aient les mêmes !
J'aimerais encore écrire, encore vous raconter... les animaux... cette chatte qui attendait Martin sachant à quelle heure il rentrait du travail, elle attendait perchée dans la charpente du cabanon où Martin plaçait sa mobylette ; elle sautait alors sur son épaule et remontait ainsi avec lui jusqu'à la maisonnette...
J'aimerais vous dire ces femmes d'autrefois qui lavaient le linge à la rivière, agenouillées sur un lavoir de bois où elles frottaient, savonnaient, rinçaient le linge dans l'eau froide, pendant des heures ! Femmes d'aujourd'hui, le feriez-vous encore ?
Quand nous étions gamins, il fallait faire des kilomètres à pied ou sur de mauvais vélos pour aller à l'école, puis en rentrant, travailler dans les potagers, les vignes, garder les chèvres et après les devoirs d'école, ensuite un bol de lait chaud rempli de châtaignes cuites et pelées, puis une trappe pour rejoindre un matelas posé sur le foin dans le grenier ! Non ce n'était pas au XVIIème siècle, c'était il y a cinquante ans !
Je n'ai pas la prétention de laisser un grand témoignage, d'avoir écrit une histoire vraiment extraordinaire !
Je parle des instants de vie que les plus anciens connaissent... Les plus jeunes se fichent royalement de nos souvenirs de "vieux cons" ! Toutefois, je peux leur dire que leur tour viendra et que dans un être humain c'est l'esprit qui compte, le reste sont des faits, mais tout le monde subit l'outrage du temps...
Puis viendra le moment où il faudra quitter la table (comme chantait Monsieur Aznavour), cela arrive parfois vite, parfois des décennies après, qui peut le dire ?
Il n'existe que très peu de certitudes, nous cherchons parfois très loin ce que nous avons à portée de la main, le travail, l'amour ou l'espoir d'une autre vie...
J'ai longtemps erré par tous les chemins, connu bien des amours, des peines aussi, puis j'ai continué et je continue tant que le Seigneur me l'accordera !
Je ne suis pas plus courageux ni moins que les autres, j'aime "mes chansons" (bien que totalement ignorant de la musique, hélas) j'aime la poésie, "ma poésie" et aussi celle des autres que je reçois toujours comme un cadeau...
Alors ma vie fut souvent aventureuse, risquée même, puis l'Eternel m'a permis jusqu'à maintenant des derniers sursauts ! En suis-je digne ? Pas plus qu'un autre ! Mais lui seul en est juge !
Je ne prétends pas être totalement objectif ! Sensible à la souffrance, à la misère OUI ! A l'intégrisme, à l'extrémisme, au fanatisme religieux NON !
Je ne sais pas le temps qu'il me reste, alors je jette mes dernières forces dans tout ce qui me tient à cœur de raconter, d'exprimer, bien loin d'être sûr de toucher le cœur des autres...
Comme beaucoup d'hommes je suis "changeant", ne me fais pas toujours comprendre surtout quand je change d'avis... Mais c'est aussi le cas de tous ceux qui essaient de raisonner...
Alors cela n'amène pas que de bonnes choses, conflits malheureusement et aussi amertume, quand l'on se rend compte que "tout ce qui est vain est inutile"...
Il y a tellement de choses que l'on ne sait comprendre, que l'on ne peut pas comprendre et le monde tourne, avance, vers sa destruction je pense, mais personne ne sait comment cela finira...
Car les humains fortement instruits pensent qu'ils sont supérieurs aux autres, peut-être que ces gens ignorent le minimum d'humanité, je ne sais pas !
J'ai connu des hommes de valeur, des Officiers supérieurs, des Ingénieurs, des Médecins, des Chirurgiens... Je n'ai pas discerné leurs véritables pensées, mais je pense que leurs actions envers moi sont honorables, certes, je n'étais pas forcément capable de mesurer ce genre de sentiment, il n'en reste pas moins, que l'égalité parfaite entre les humains ne peut pas exister dans ce système de choses...
On dit que ce qui "ce conçoit bien s'exprime clairement et que les mots pour le dire viennent aisément...", vous connaissez tous cet auteur et je ne vais pas faire l'affront à votre intelligence, à votre connaissance de le citer...
Seulement, je trouve que là aussi c'est facile à dire. Tout le monde ne possède pas la même façon de parler, d'écrire ou de penser...
Il existe des gens qui ne peuvent s'exprimer, soit qu'ils n'osent pas, ne peuvent pas, quelle qu'en soit la raison, alors ce n'est pas pour autant que leur esprit ne fonctionne pas !
Je ne veux pas faire de psychologie à deux balles comme on dit, je reste dans le basique et tente de dire pour ceux qui ne peuvent pas le faire...
Vous pouvez penser "il se prend pour qui ?", c'est votre droit, je ne me prends pour rien d'autre qu'un humain qui a eu aussi ses épreuves et je ne crois pas avoir inventé "l'eau chaude" en disant cela...
Autre chose qui m'interpelle ! La méchanceté ! Il ne sert à rien d'être méchant ! Et cela dans tous les compartiments de l'existence !
Certes, nous avons tous été injustes envers un proche, un ami, un parent, un enfant, ce n'est pas une raison pour croire que c'est de la méchanceté... A mon avis c'est surtout l'imperfection humaine dont nous avons tous hérité de nos premiers parents sur terre, qui en désobéissant au Créateur ont déclenché ce qu'est devenu ce monde d'aujourd'hui...
Bien, personne n'est obligé d'être d'accord avec moi ! Mais je n'ai rien envers une éventuelle contestation de mes propos !
J'écris en homme libre, en termes corrects je crois, acceptables si vous préférez ! Je ne suis pas un juge, ni Divin, ni humain, simplement un homme qui use de sa "plume" pour dire ce qu'il pense, sans insultes, sans partis pris, mais avec Foi en notre Créateur...
Comme beaucoup, je n'ai pas tout compris de ma vie, même maintenant, je me débats encore dans des controverses stupides, parfois déraisonnables... manque d'intelligence ? Peut être ! Manque de connaissances ? Sûrement !
J'ai moi aussi une fille avec laquelle hélas, le nuage qui existe entre nous n'arrive pas à se dissoudre...
Je ne dirai rien de plus à ce sujet...
Ma sœur ainée, la vie nous a longtemps séparés et désormais, la sagesse l'a emportée...
Mon frère cadet, mon frère ! que dire de plus ? Vous raconter leurs vies, je n'en ai pas envie, ils n'ont pas fait, ni mieux que moi, ni moins bien que moi...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
EPILOGUE :
 
Vous l'aurez deviné, ce récit est un condensé de la vie de mes parents !
Aussi de mes pensées et prises de position honnêtes et entières...
Je termine par des aveux que je ne peux plus garder pour moi !
Pardon Maman, je n'étais pas là lorsque tu rendis ton dernier souffle, mon Capitaine m'a gentiment accordé une permission spéciale en urgence, j'ai passé la nuit dans le train de Toulon à Brive et quand j'ai vu ton beau visage encore serein, quand j'ai embrassé ton front glacé de cette froideur indéfinissable de la mort, je ne pouvais même plus pleurer...
Pardon Papa, je n'ai pas pu t'assister dans la fin de ta vie, car tu avais refusé toutes mes propositions ! Je ne pouvais plus te parler parce que ton esprit tourmenté était déjà en partance pour l'éternité..
Merci à tous ceux qui voudront me lire...
...
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