Bonnes pages de l'abbé Bethléem

Nouvelle section où je vais vous "infliger" quelques extraits des publications de l'abbé Bethléem.

On commence par cette question d'un prêtre dans "Romans-Revue" du 15 décembre 1910 et la réponse de la rédaction.

De cet extrait, on peut malheureusement conclure à la radinerie des catholiques. Alors, lors de votre prochain passage à l'église, faites un bon geste pour le denier du culte...

On voit en tout cas se dérouler sous nos yeux le débat qui va conduire au lancement des grandes collections populaires catholiques, signe que ceux-ci ont finalement décidé de jouer pleinement le jeu de la fiction. C'est vraiment un très beau document.

Quelles sont ces "grandes collections populaires catholiques" que tu évoques? Peut-être, pour la Bonne Presse, "Collection des romans populaires", "Bijou", etc. ?

Eh bien... oui: si j'en crois le forum, la collection des Romans Populaires commence précisément en 1910 (20c. en 1913!), et la "Collection pour tous", légèrement antérieure, appartient bien à ces collections de transition: 1F, c'est un prix qui correspond plutôt aux prix des collections semi populaires des années 1890.

En fait, ce qui est important, c'est l'intégration des logiques de la consommation populaire par les éditeurs catholiques. Toute l'histoire de l'édition populaire catholique se pense dans un dialogue (fait de résistance et d'assimilation progressive) avec les formes de la lecture romanesque (le roman, la littérature de dépaysement, le roman-feuilleton, la lecture populaire...). Ici, c'est la nécessité d'assimiler cette logique nouvelle de l'édition populaire ("Le Livre Populaire" de Fayard) dont l'efficacité est reconnue (comme redoutable), au point qu'on voit bien qu'il faudra s'emparer des armes de l'adversaire.

Ignatz Mouse a écrit:

Nouvelle section où je vais vous "infliger" quelques extraits des publications de l'abbé Bethléem.

Mais, et la suite! Je suis une grande fan de l'abbé Béthléem, des heures de rire les larmes aux yeux, seule ou en société, l'animateur des soirées d'amateurs furieux...

Je te propose un deal, à chaque fois que tu remets une page choisie, j'en trouve une à la suite. Cela m’encouragera à dépiauter les quelques exemplaires que je possède, décision que je remets toujours au lendemain.

Et pour montrer que parfois notre bon abbé se fourvoyait sur des sentiers qu'il n'avait pas décelés, un extrait choisi très surprenant encadré en bas de page du numéro ? (il faudra que je retrouve la référence exacte) en 1926.

Heureusement que le bon abbé nous indique les auteurs ré-jouissant(e)s

Citation :

Colette ÀNDRIS, de son vrai nom Pauline Toutey, née
en 1904, décédéé à Paris le 17 février 1936 ; licenciée es--
lettres, actrice, danseuse nue et romancière, dont les jour-
naux suivirent avec passion les aventures scandaleuses il
y a-quelques années