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| Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? | |
| | Auteur | Message |
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Botriechis Atomos (Madame)
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/05/2009
| Sujet: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Lun 14 Nov - 9:56 | |
| Bonjour à tous,
Je me permets de poster un nouveau sujet afin de poser une question qui n'intéresse peut-être que moi, mais qui me tarabuste depuis quelques temps.
Je travaille sur les romans-feuilletons parus dans des journaux français, britanniques et allemands durant la Grande Guerre ; je construis petit à petit un corpus d'oeuvres, assez conséquent d'ailleurs, mais je me heurte à un obstacle en ce qui concerne la taille à partir de laquelle il est légitime de parler de roman-feuilleton. Je m'explique.
Les personnes qui s'intéressent à ce type de publication, savent que le terme feuilleton renvoie au fait que ces oeuvres sont initialement parues dans le rez-de-chaussée des journaux, c'est-à-dire dans la rubrique appelée "feuilleton" et réservée jusque-là (1836 en France avec les premières parutions dans Le Siècle) aux chroniques artistiques ou politiques (par exemple). L'aspect "feuilleton", si je puis dire, ne suffit donc pas à faire du roman-feuilleton un roman-feuilleton... La partie roman de la dénomination compte tout autant. Et un roman, quelle que soit la définition littéraire que l'on retienne se caractérise entre autres choses, par sa longueur relativement importante comparée" aux autres écrits en prose.
D'après vous, quelle serait alors la longueur minimale à partir de laquelle une production romanesque paraissant dans l'espace du feuilleton (ce qui est la définition "originelle" du roman-feuilleton, cf. les travaux de René Guise par exemple) pourrait être qualifiée de "roman"-feuilleton? Comme il est assez difficile de fixer arbitrairement une limite, je m'oriente aujourd'hui vers une longueur moyenne de 40 épisodes (pour ne pas dire feuilletons), ce qui correspond en gros, en comparaison du nombre moyen de signes, à un roman de type poche d'environ 200-250 pages, soit la taille de loin la plus fréquente au XIXème et XXème siècles pour un roman.
Je serais heureux de lire vos commentaires et/ou critiques sur cette question, si le coeur vous en dit...
Amicalement,
David.
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| | | Maciste Zigomar
Nombre de messages : 6184 Age : 55 Localisation : Beaujolais et Coutançais Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Lun 14 Nov - 19:44 | |
| Un nouveau sujet est toujours le bienvenu! Voici donc un élément de réponse : pour ma part, étant donné l'intérêt du travail d'inventaire que tu es en train de réaliser, et qui ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, fût-ce un percheron, j'aurais tendance à adopter une conception large du "roman-feuilleton" et à prendre en compte toute fiction publiée en livraisons dans les journaux en plusieurs épisodes. Le chiffre de 40 épisodes que tu avances me paraît très grand. Rappelons-nous qu'à l'époque concernée, l'éditeur Ferenczi publiait des romans de petite taille (en 128 ou 96 pages) dans ses collections "Le Petit Livre" ou "Le Roman policier", pour ne prendre que deux exemples. Ces romans sont bien en-dessous des 200/250 pages que tu poses en moyenne, et pourtant ce sont des "petits livres" (pour reprendre une expression qu'aimait à employer René Guise, encore lui!). Ce serait dommage de rejeter ce type de textes de ton inventaire. Mais peut-être que ton souci est de limiter ton corpus, peut-être trop abondant, alors que je te propose de l'étendre davantage? As-tu défini la liste des journaux que tu es en train de dépouiller? | |
| | | Botriechis Atomos (Madame)
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/05/2009
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mar 15 Nov - 9:34 | |
| Bonjour,
Merci pour ta réponse. Cette limite de 40 épisodes que je propose, avant tout dans le cadre de mon travail, et donc pour la période qui m'intéresse, est liée à plusieurs éléments : - si je fais une moyenne du nombre d'épisodes de tous les romans-feuilletons parus dans 12 quotidiens français de la période, je suis bien au-delà de 40, puisqu'au alentours de 75. - je trouve inadéquat de qualifier de roman-feuilleton une fiction de type romanesque qui ne contient que 5, 10, ou même 20 épisodes. La plupart des grandes structures formelles du roman populaire, et donc aussi du roman-feuilleton ne sont pas applicables, en partie à cause de la brièveté de l'oeuvre. - une volonté logique de limiter la taille de mon corpus, sachant de surcroît que par principe j'élimine du cadre de mon travail, qui ne se limite pas à un inventaire, loin de là, (il concerne entre autres l'étude des représentations construites par les auteurs des trois pays durant la Guerre et véhiculées par leurs oeuvres, l'analyse de discours, les différentes déclinaisons des figures de l'ennemi, de l'allié, de la guerre, de la violence..., les différentes "cultures de guerre", etc...), les oeuvres les plus courtes et souvent, dans mon cas, sans intérêt.
La liste des journaux français est la suivante : Le Petit Parisien, Le Matin, Le Petit Journal, L'Echo de Paris, Le Figaro, L'Humanité et L'Action Française. Côté britannique, a priori, Le Daily Mail, Le Daily Mirror, Le Times, Le Manchester Guardian. Côté allemand, c'est plus compliqué car la presse n'est absolument pas la même que dans les deux autres pays : peu de titres à fort tirage, plus de 2000 titres éparpillés sur le territoire impérial donc des soucis pour un choix cohérent. Pour l'instant, avec ma limite de 40 épisodes, j'en suis, rien que pour le côté français et les 7 journaux choisis, à environ 110 romans-feuilletons et là la moyenne est aux alentours de 95 épisodes ce qui représente une quantité monstrueuse de pages de presse à lire (+ de 11000 rien qu'en France) et surtout à traiter.
Pour revenir à ce que tu dis à propos de Ferenczi, les 96 ou 128 pages dont tu parles n'ont rien à voir avec les pages d'un livre de poche aujourd'hui si tu compares le nombre de signes. Les pages de l'époque sont bien plus denses. Mon but n'est pas de décréter ce qui est roman ou non mais de choisir une limite cohérente. Dans le numéro de la revue littéraire Europe consacré au Roman-feuilleton (juin 1974), un article explique qu'à partir des années 1860-1870, la durée moyenne de parution d'un roman-feuilleton est d'environ 2 mois dans la presse française, soit en gros, 60 épisodes (pour des raisons essentiellement commerciales).
Merci encore pour ton intervention,
Cordialement.
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| | | Maciste Zigomar
Nombre de messages : 6184 Age : 55 Localisation : Beaujolais et Coutançais Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mar 15 Nov - 19:36 | |
| Eh bien, ton argumentaire me laisse voir que tu avais rudement réfléchi à la question, et qu'en fait, tu détenais déjà la réponse! L'ampleur de ton étude fait diablement penser à un sujet de thèse, non? Sais-tu qu'Alfu (Alain Fuzellier, des éditions Encrage), travaille actuellement, lui aussi, à un dépouillement des journaux français parus pendant la Grande Guerre, pour y répertorier les romans parus durant la période? Cela vaudrait peut-être la peine que tu te mettes en relation avec lui, si ce n'est déjà fait. | |
| | | Botriechis Atomos (Madame)
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/05/2009
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mar 15 Nov - 21:44 | |
| Bonsoir,
Gagné! C'est un sujet de thèse d'histoire. Je réfléchis, effectivement, parce qu'il n'y a pas de bon travail sans justification de ses choix. Je n'ai pas la réponse, parce qu'en fait personne ne l'a je pense. Je demandais donc des avis et suis heureux que tu te sois lié à ma réflexion. Mon choix est un mélange de données glanées ici et là, de statistiques (je n'aime guère cet aspect mais c'est un argument de poids malgré tout) et de mon expérience personnelle ; ce qui me manque ce sont des arguments confirmant ou infirmant mes choix, non nécessaires en fait, mais qui permettent d'alimenter ma réflexion.
Je n'étais pas au courant des travaux de ce monsieur Fuzellier ; effectivement, je prendrai le temps de le contacter à l'occasion, même si dans mon cas l'inventaire ne représente que le préalable de base de mon travail.
Merci encore à toi,
Cordialement.
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| | | Jean François Le Deist Admin
Nombre de messages : 5072 Age : 67 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mer 16 Nov - 10:12 | |
| Un autre élément de réponse ( qui ne va pas toujours dans ton sens ) : - Citation :
- Les personnes qui s'intéressent à ce type de publication, savent que le terme feuilleton renvoie au fait que ces oeuvres sont initialement parues dans le rez-de-chaussée des journaux, c'est-à-dire dans la rubrique appelée "feuilleton" et réservée jusque-là (1836 en France avec les premières parutions dans Le Siècle) aux chroniques artistiques ou politiques (par exemple)
Sur ce point, pas de problème. - Citation :
- D'après vous, quelle serait alors la longueur minimale à partir de laquelle une production romanesque paraissant dans l'espace du feuilleton (ce qui est la définition "originelle" du roman-feuilleton, cf. les travaux de René Guise par exemple) pourrait être qualifiée de "roman"-feuilleton? Comme il est assez difficile de fixer arbitrairement une limite, je m'oriente aujourd'hui vers une longueur moyenne de 40 épisodes (pour ne pas dire feuilletons), ce qui correspond en gros, en comparaison du nombre moyen de signes, à un roman de type poche d'environ 200-250 pages, soit la taille de loin la plus fréquente au XIXème et XXème siècles pour un roman.
Difficile de parler en terme d'épisodes : ils n'ont pas tous la même taille selon leur emplacement ( rez-de-chaussée ou demi-page, ou ... ). Il vaut mieux parler en terme de pages. Le catalogue "Calmann-Levy" de vente de romans-feuilletons à destination des journaux commence à parler de romans à partir de 180 à 200 pages en moyenne. Une page au hasard : et quelques exceptions qui mettent mon raisonnement en défaut : Pages Balzac avec des romans de 12 ou 13 pages ! Page Roger de Beauvoir avec des nouvelles de 143 ou 155 pages : Pour Calmann-Lévy, si je lis bien, les romans sont des "romans-feuilletons" et les nouvelles sont des nouvelles. Le nombre d'épisodes ne compte pas ( ce catalogue date de 1885 ou 1890 ). Il faudra également différencier les feuilletons dans des journaux généralistes ( ceux que tu cites ), les feuilletons dans les périodiques à destination des militaires ( comme "Le Régiment" chez Offenstadt ), les feuilletons dans les publications ne contenant que des nouvelles et épisodes de romans, et les romans en livraisons. Pour la Prusse + empire Austro-Hongrois, j'ai un catalogue des romans en livraisons seulement. Je crois qu'un dépouillement des journaux a déja été fait, il faudrait que je vérifie. Par compte, je suis acheteur par avance d'un exemplaire de ton travail si tu dois en imprimer plusieurs pour ta thèse. _________________ "Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse" ( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )
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| | | Jean François Le Deist Admin
Nombre de messages : 5072 Age : 67 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mer 16 Nov - 14:36 | |
| De retour... - Citation :
- Côté allemand, c'est plus compliqué car la presse n'est absolument pas la même que dans les deux autres pays : peu de titres à fort tirage, plus de 2000 titres éparpillés sur le territoire impérial donc des soucis pour un choix cohérent.
Voici les collections spécialisées sur 1914-1918 en Allemagne : la "Bibliothek für Zeitgeschichte" ( BfZ ) à Stuttgart : http://www.wlb-stuttgart.de/sammlungen/bibliothek-fuer-zeitgeschichte/ et un ensemble de sources ( dont des collections de Berlin ) qui collaborent au sein du site : http://www.erster-weltkrieg.clio-online.de/site/lang__de-DE/1/Default.aspx Description de la collection "Krieg 1914" : http://www.erster-weltkrieg.clio-online.de/_Rainbow/Documents/Katalog.pdf et cartographie du site qui sera plus explicite : http://www.erster-weltkrieg.clio-online.de/site/lang__de-DE/40208124/default.aspx Je pense qu'il faudra que tu te rapproches d'eux pour la partie germanique _________________ "Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse" ( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )
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| | | Jean François Le Deist Admin
Nombre de messages : 5072 Age : 67 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mer 16 Nov - 14:42 | |
| J'ai trouvé récemment chez des soldeurs de livres neufs le catalogue de l'exposition "Orages de Papier" :
http://www.somogy.fr/fiche.php?ref=9782757202241
Il est épuisé chez l'éditeur, mais pu le trouver neuf pour 15 euros. Je pense que tu le connais, étant donné ton domaine de recherches. _________________ "Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse" ( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )
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| | | Maciste Zigomar
Nombre de messages : 6184 Age : 55 Localisation : Beaujolais et Coutançais Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Mer 16 Nov - 16:53 | |
| Pour discuter de cette notion de roman-feuilleton, tu peux aussi t'adresser aux personnes qui connaissent bien ce domaine : Jean-Pierre Galvan (spécialiste d'Eugène Sue), Lise Dumasy-Queffélec (université de Grenoble), et sans doute Daniel Compère. | |
| | | M.L. Rocambole
Nombre de messages : 1095 Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 19 Nov - 9:58 | |
| Bonjour,
Comme Maciste et Ignatz, il me semble que l'approche du feuilleton par la question de la taille est erronée. Le feuilleton désigne un mode de publication, sur un type de support, pas un type de texte (autrement dit, ni un contenu, ni une dimension particulière). Il correspond enfin à des contrats spécifiques. Ce n'est que progressivement que ce mode de publication a été associé à un contenu ou à des dimensions, pour des raisons de logique sérielle d'une part et de logiques économiques et formelles d'autre part. Et cette impression d'unité vient d'un effet de masse qui résiste mal à l'étude de détail des pratiques. Autrement dit, partir des dimensions revient à imposer une relecture a posteriori, fondée sur une simplification de la situation de l'époque, contre la réalité des pratiques. Dès lors, partir de cette relecture a posteriori revient à sanctionner par avance un trait définitoire qui n'est qu'une reconstruction culturelle, ce qui annonce le fameux cercle vicieux herméneutique consistant à trouver dans l'objet d'étude ce qu'on y a mis au début lorsqu'on a cherché à proposer la définition du corpus. Il n'y a qu'une définition qui vaille du feuilleton, celle qui désigne un mode de publication en livraisons dans la presse, c'est pourquoi on peut éventuellement y associer les publications en livraisons, assez proches (par leur format et leur réseau de distribution) des feuilletons (mais différente en partie par les contrats et la relation à l'image). Prendre comme critère a priori les dimensions du feuilleton, c'est glisser d'une définition objective à une définition subjective, reconstruite a posteriori, et découpant de façon un peu arbitraire la réalité. A mon sens, il serait beaucoup plus intéressant d'étudier l'ensemble des publications de fiction dans la presse, de façon à mettre en évidence le jeu d'échanges entre la fiction et le discours journalistique (jeu mis en évidence par exemple par Marie-Eve Thérenty ou dans le domaine criminel par Dominique Kalifa).
Dernier point. Le feuilleton de la première guerre mondiale est très différent de celui qui prévaut du temps de Sue. A cette époque, les premières collections populaires sont apparues en France (et la tradition des journaux-romans puis des livraisons a modifié depuis plus de 50 ans la donne de la relation entre fiction et support d'actualité), l'Angleterre possède déjà des collections de romans bon marché et les fascicules triomphent dans toute l'Europe sous l'impulsion d'Eichler et de quelques autres. Il faut donc réfléchir sur la position de l'auteur par rapport à ce champ diversifié: écrit-il d'abord pour la presse ou d'autres supports? Son texte est-il unifié suivant les modes de publications ou pas? Dans quel type de presse le feuilleton est-il publié? Etc. | |
| | | M.L. Rocambole
Nombre de messages : 1095 Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 19 Nov - 10:01 | |
| PS: Magnifique trouvaille que ce catalogue Ignatz. Je ne le connaissais pas. Où l'as-tu trouvé? | |
| | | jeandive Le Maître des Forges
Nombre de messages : 834 Date d'inscription : 19/01/2009
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 19 Nov - 11:29 | |
| accesoirement , au vue de la taille des " petits " romans et des " longues " nouvelles cités dans le catalogue calmann , y avait-il a l'epoque ( et quid aujourd'hui ? ) une veritable définition/categorisation roman/nouvelle en france , comme on peut la voir chez les anglo-saxons ( novel , novella , short story etc je ne sais a partir de combine de signes d'ailleurs ...) ou etait-ce aléatoire ? en passant au cas ou , un ouvrage que vous connaissez sans doute comparant la chose entre usa-gb -fr | |
| | | Maciste Zigomar
Nombre de messages : 6184 Age : 55 Localisation : Beaujolais et Coutançais Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 19 Nov - 20:23 | |
| J'avais omis de la liste des personnes qui connaissent bien le domaine M.L., qui voudra bien m'excuser | |
| | | Jean François Le Deist Admin
Nombre de messages : 5072 Age : 67 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Jeu 1 Déc - 8:29 | |
| Vu sur IDBOOX l'annonce de la participation de la BN de Strasbourg à la numérisation du fonds sur la guerre 14-18 :
http://www.idboox.com/ebook/infos-ebooks/numerisation-des-fonds-sur-la-grande-guerre-1914-1918/#more-18818
et le site consacré à la numérisation 1914-1918 :
http://www.europeana-collections-1914-1918.eu/
Bonne thèse... ( et tiens-nous au courant, merci ) _________________ "Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse" ( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )
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| | | Maciste Zigomar
Nombre de messages : 6184 Age : 55 Localisation : Beaujolais et Coutançais Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Lun 5 Déc - 9:21 | |
| L'approche du centenaire de ce mémorable événement génère un regain d'activité, ma foi! J'ai bien peur que nos avis n'aient fait fuir notre ami Botriechis, qui n'a pas répondu aux arguments avancés par M.L. A moins qu'il ne soit tombé dans une profonde dépression, entrevoyant le gouffre de travail qui s'ouvre devant lui ? | |
| | | Botriechis Atomos (Madame)
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/05/2009
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 14 Jan - 0:31 | |
| Bonsoir à tous, Avant toute chose, je vous demande de bien vouloir m’excuser pour ce long silence… Vous solliciter et rester muet par la suite n’était pas dans mes intentions. J’ai été véritablement débordé de toutes parts, suis parti à l’étranger, et confesse ne pas avoir pris le temps nécessaire à la rédaction d’une réponse. Les choses ont un tantinet avancé depuis mon message initial, notamment parce que j’ai décidé de confronter mes réflexions et intuitions au sujet de mon travail aux connaissances et à l’expérience de quelques personnes qui me semblaient à même de pouvoir m’aider, me conseiller, me diriger. Au travers d’e-mails et/ou de rencontres, Paul Bléton, Marie-Eve Thérenty, Anne Dumasy, John Horne et Stéphane Audoin-Rouzeau, entres autres, m’ont aidé à affiner ma réflexion avec leurs propres approches et personnalités. Afin de ne pas faire perdre leur temps à ces personnes très occupées qui acceptaient néanmoins de se pencher sur mes interrogations, j’avais pas mal réfléchi au préalable et choisi de privilégier certaines thématiques dans mon travail sur lesquelles je souhaitais avoir leurs différentes opinions. L’immensité du corpus envisagé me posant problème (j’avais déjà expérimenté le temps nécessaire à l’étude de romans-feuilletons lors d’un précédent travail sur la Grande Guerre) j’avais également choisi de le réduire afin de pouvoir travailler plus en profondeur, sans être submergé par le dépouillement. Au final, la synthèse de toutes les idées générées par mes échanges avec les personnes mentionnées ci-dessus m’a amené à redéfinir une partie de mon travail selon les axes suivants : - limiter mon étude aux romans-feuilletons de guerre au sens large (romans de guerre proprement dits mais également tous ceux pouvant relever de l’inspiration ‘’patriotique’’ ou ‘’nationale’’ comme les romans d’espionnage ou certains romans scientifiques) dans les sept journaux français initialement choisis, ce qui en représente déjà une centaine. - prendre toutes les fictions romanesques parues en feuilletons dans les journaux choisis, quel que soit leur volume textuel, afin de ne pas imposer, comme le suggérait M.L. une définition subjective, ‘’extérieure’’ ; chaque objet impose sa propre définition. La taille potentielle du corpus sur lequel il m’aurait fallu travailler me paraissait tellement immense (et ce n’était pas qu’une impression !) que je cherchais par tous les moyens une manière de le réduire ; il est clair cependant que la limitation par la taille était une aberration. - voir selon quelles modalités la guerre entre et sort du feuilleton romanesque en travaillant un peu en amont de la période 1914-1918 mais aussi jusque dans les années 1920 afin de voir si durant ces années post-conflit le roman-feuilleton est plutôt un agent qui perpétue la mobilisation culturelle ou plutôt un agent de démobilisation culturelle. - comparer ce qui s’est passé en 1914 à ce qui s’est passé en 1870 en construisant un corpus de sept journaux de la période. - réduire un peu l’objectif initial d’histoire comparée et le remplacer plutôt par une touche d’histoire comparative. Comme me l’a suggéré Stéphane Audoin-Rouzeau, reprenant des propos de Jay Winter, l’histoire comparative est le meilleur moyen de réaliser une meilleure histoire nationale. Je vais donc focaliser mon attention sur le corpus français mais observer ce qui s’est passé outre-Manche et outre-Rhin lors de l’entrée et de la sortie de guerre. - j’avais décidé de consacrer une grande partie de mon travail à l’analyse de discours et toutes les personnes avec lesquelles j’ai échangé se sont montrées enthousiastes. Je vais donc prendre du temps pour assimiler les méthodes de cette discipline et tenter de les appliquer à mon corpus. - bien entendu, tout cela en plus d’un travail sur les représentations véhiculées, l’écriture (donc les auteurs), la lecture (donc les publics), la culture de masse, etc… Donc non, Maciste, je ne suis pas au bord du suicide , même si tu as raison lorsque tu fais allusion à l’ampleur de la tâche qui m’attend ! J'ai pour le moment dépouillé les sept journaux français, jour après jour, du 01/01/1912 au 01/01/1920 et trois du 01/01/1869 au 01/01/1873 pour répertorier tous les feuilletons romanesques publiés ; et je continue... Fastidieux mais nécessaire. Pour terminer, je profite de ce post pour souhaiter une très bonne année aux membres de ce forum. A bientôt. | |
| | | Jean François Le Deist Admin
Nombre de messages : 5072 Age : 67 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Sam 14 Jan - 9:28 | |
| - Botriechis a écrit:
- Bonsoir à tous,
J'ai pour le moment dépouillé les sept journaux français, jour après jour, du 01/01/1912 au 01/01/1920 et trois du 01/01/1869 au 01/01/1873 pour répertorier tous les feuilletons romanesques publiés ; et je continue... Fastidieux mais nécessaire.
Pour terminer, je profite de ce post pour souhaiter une très bonne année aux membres de ce forum.
A bientôt.
Bonne année à toi également, Comptes-tu publier une liste de tous tes dépouillements de journaux ? Il serait intéressant d'avoir une bibliographie de toutes les parutions de fictions dans les périodiques, que ce soient des romans de guerre, comme des romans d'aventure ou sentimentaux. A défaut, l'envoyer au "Rocambole" qui pourrait la publier... _________________ "Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse" ( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )
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| | | Botriechis Atomos (Madame)
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/05/2009
| Sujet: Re: Roman-feuilleton, oui, mais à partir de quel volume textuel? Lun 16 Jan - 11:54 | |
| Bonjour,
Je compte rendre accessible ces listes lorsqu'elles seront toutes mises au propre ; autant que ce travail serve au plus grand nombre. Le nombre d'informations qu'il est possible de tirer de ce genre d'inventaire est déjà très important en termes de flux, de rythmes de périodicité, d'évolutions des thématiques et des genres, du rôle de la clé politique (ligne des journaux) dans les choix de publication, d'évolution de la société des feuilletonistes, de l'évolution de l'espace rédactionnel occupé... Une base nécessaire et fondamentale pour mes travaux!
A bientôt.
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