Parution: La Librairie Tallandier (Nouveau Monde)

J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de

Jean-Yves Mollier, Matthieu Letourneux, La librairie Tallandier : histoire d'une grande maison d'édition populaire (1870-2000), Paris, Nouveau Monde, 2011.


Les présentations des éditeurs : 22/10/2011

Fondée en 1871 par François Polo et Georges Decaux, la Librairie Tallandier est une des Figures de proue de l'édition populaire. D'abord connue sous le nom des «Bureaux de l'Eclipsé», puis de «la Librairie Illustrée», elle ne prend le nom de Tallandier qu'en 1901 et se caractérise par son extrême longévité, malgré les crises et les rachats. Successivement militante et républicaine, spécialisée dans la littérature populaire, puis dans la littérature sentimentale, et finalement dédiée à l'Histoire, elle se transforme au fil du temps et en fonction de la personnalité de ses dirigeants tout en demeurant orientée vers le grand public.

Les auteurs dressent ici le portrait fouillé et nuancé dune maison représentative des mutations de l'édition au XIXe et au XXe siècle. Ils analysent la construction et l'évolution de l'identité de la Librairie Tillandier, s'adaptant à chaque époque au contexte mouvant de l'édition populaire. A l'origine du «Livre de poche» (en 1915) et pionnière dans la publication de bandes dessinées (avec Benjamin Rabier), Tallandier est aussi reconnue pour des collections comme «Le Livre National» (bleu et rouge) et ses romans d'aventures ou sentimentaux. Louis Boussenard, Michel Zévaco, Delly et Magali ont été quelques-uns de ses auteurs vedettes avant que les historiens ne prennent le relais.

Matthieu Letourneux est maître de conférences en littérature française à l'université de Paris-Ouest-Nanterre. Spécialiste des cultures médiatiques et des littératures populaires, il a notamment publié Le Roman d'aventures, 1870-1930 (PULIM, 2010).

Professeur à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-Yves Mollier a publié de nombreux ouvrages de référence sur l'édition française, dont Louis Hachette (Fayard, 1999) et, dernièrement, Edition, presse et pouvoir en France au XXe siècle (Fayard, 2008).[center][img][/img]

Bravo Matthieu !

Il serait intéressant aussi si pouviez trouver le temps de mettre à jour votre site.
Amitié
Riccardo (JRE)

Voilà un ouvrage qui était fort attendu, et dont nous avons pu suivre la genèse sur ce forum. Sans l'avoir vu, nous pouvons affirmer que c'est une étude qui doit figurer dans toute sérieuse bibliothèque de référence!

Et hop, c'est commandé ! Félicitations

Citation :

Il serait intéressant aussi si pouviez trouver le temps de mettre à jour votre site

Le problème, pour le dire métaphoriquement, c'est que j'en ai perdu les clefs. Les outils que j'utilisais à l'époque n'existent plus et ne peuvent plus être utilisés avec windows 7, et les nouveaux programmes pour créer des sites internet fonctionnent selon des protocoles entièrement différents. Bref, pour pouvoir poster dessus, il faudrait que je revoie tout de fond en comble, ce qui prendrait des mois. Et le temps manque.

Et en utilisant un éditeur HTML type Dreamweaver, ce ne serait pas possible ? (Ton site me semble simplement composé de pages HTML avec un jeu de cadres.)

Il est arrivé !
L'ouvrage correspond à mes attentes : la partie fin XIX - début XXe est bien développée.
Une bibliographie de références conséquente. Je ne l'ai pas encore commencé, juste feuilleté, ça ne devrait pas tarder...

C'est un ouvrage d'histoire de l'édition qui aborde la littérature populaire mais pas seulement cette dernière.

En tous cas, pour moi, un des principaux ouvrages du domaine pour l'année 2011.

Merci beaucoup Ignatz. C'est très gentil. J'espère que la lecture t'intéressera.

(NB: Petit clin d'oeil p.587)

Citation :

Et en utilisant un éditeur HTML type Dreamweaver, ce ne serait pas possible ? (Ton site me semble simplement composé de pages HTML avec un jeu de cadres.)

Je pense que tu as raison Maciste, mais il me faudrait patience courage... et temps pour m'y mettre! Merci en tout cas de l'indication. J'essaierai de voir de ce côté là.

Un petit bémol quand-même, mais qui n'a rien à voir avec M.L.
A signaler à l'éditeur.

Il semble que la pellicule transparente de la couverture soit très fragile sur les bords.
Un conseil, couvrez le livre pour le manipuler sans risque pour la couverture.

C'est un live qui n'est pas destiné à être manipulé, mais admiré à distance

il est beau ( evidement ce n'est pas un livre " grand public " avec plein d'illustrations , ne rêvons pas ) , il est gros ( il aurait sans doute pu l'etre un soupçon moins vu la taille du lettrage et la largeur des marges....) mais surtout il est rare donc on en profite : juste survolé mais ça promet
si seulement on pouvait avoir la même chose pour ferenczi et consorts ( mais bon , l'avantage de tallandier c'est d'exister encore ).... un ouvrage sur l'edition populaire finXIX-XX , quel pied
concernant l'actualité du site de M.L. , je trouve toujours hallucinant le manque de simplicité de l'informatique finalement : on vante toujours les qualité , rarement les défaults , nombreux , de cette technologie en générale .Et vu la qualité du site , incroyable banque de données sur le genre , quelle dommage s'il n'y a pas continuité du projet ....

M.L. a écrit:

D'abord connue sous le nom des «Bureaux de l'Eclipsé», puis de «la Librairie Illustrée», elle ne prend le nom de Tallandier qu'en 1901

...
Cette phrase se retrouve aujourd'hui dans plusieurs dizaines de sites du net.
Pourtant, quand je travaille sur "Le petit soldat de France", petit journal illustré à la façon de la SPE, ceci n'est pas si évident.
En effet, le n° 1 que j'ai en mains est crédité au Mardi 9 juillet 1912 et porte clairement le crédit éditeur à la Librairie Illustrée (75 rue Dareau Paris).
Le gérant de l'ours est bien J. Tallandier
Le nom Librairie Illustrée aurait-il été abandonné en 1901 puis repris plus tard ?

Pour info, "Le petit soldat de France" est paru en mode bi-hebdo le mardi et le vendredi, pour 35 numéros jusqu'au 5.11.1912. Contenu : bd cinématique, nouvelles, romans, rédactionnel (dont l'argot militaire) et pubs.

Bonjour,

Non, la réponse est plus simple: devenant Librairie Jules Tallandier (parce qu'elle appartient désormais entièrement à Jules Tallandier), la maison continuera d'utiliser d'autres raisons sociales, parmi lesquelles "Librairie Illustrée", qui reste très fréquent avant la Première Guerre mondiale. Les premiers volumes du Livre National portent également cette marque.

M.L. a écrit:

Bonjour,

Non, la réponse est plus simple: devenant Librairie Jules Tallandier (parce qu'elle appartient désormais entièrement à Jules Tallandier), la maison continuera d'utiliser d'autres raisons sociales, parmi lesquelles "Librairie Illustrée", qui reste très fréquent avant la Première Guerre mondiale. Les premiers volumes du Livre National portent également cette marque.

Merci pour la précision.
La phrase citée est un peu source de confusion, une mention du type
" tout en continuant à utiliser ses anciens noms comme noms commerciaux" ...
aurait été utile.

Les bibliographes sont parfois un peu expéditifs dans leur façon de dire les choses ...

Pour être plus exact, voici les marques auxquelles se réfère Jules Tallandier en 1914:

"Comme l’indiquent les statuts adoptés, Jules Tallandier était propriétaire des marques (ou firmes) Éditions Jules Tallandier, Librairie Illustrée, Librairie Populaire et Moderne et Librairie Contemporaine, toutes fondues désormais sous la raison sociale officielle « Société d’éditions et de publications (Librairie Jules Tallandier) ». Au titre des périodiques alors en activité, il indiquait Historia, Lisez-moi, Lisez-moi bleu, Jeudi de la jeunesse et Journal rose, et, pour ses collections les plus importantes, « Le Livre National », la «Bibliothèque Historia » et la « Bibliothèque des grands auteurs »" (p. 270).