STEFF , Georges

Ce romancier, qui travailla parfois en collaboration avec Albert Verse ou Simone Saint-Clair, serait d'après la BnF le pseudonyme d'un Georges Flandre, peut-être décédé en 1948.
C'est bien maigre...

y'a même sa photo ici... si c'est bien le même

toujours dans le cas où il s'agit du même homme : précisions sur ses dates de naissance / décès voir là

mais certains de ses titres paraissent après 1944

à moins que pseudo ait été repris par sa veuve

Pas sûr du tout que cela soit le même : celui-ci est Anglais, sa dévotion à l'Armée du Salut ne semble pas cadrer avec l'écriture de romans policiers, et il est mort en 1944 alors que des titres de Steff sont encore parus après la guerre...

ce que laisserait penser cette notice du Catalog

Citation :

[Lermina-Flandre (Juliette)] Au temps des cerises [par] Georges Steff [pseud.] Oct. 1, 1934; A— Foreign 27410; A. Fayard et cie., Paris. 22381

faudrait savoir si Juliette était bien le prénom de sa femme

en tout cas ça paraît se confirmer Juliette était l'épouse de Georges Flandre

Citation :

Juliette Lermina-Flandre est la fille d'un romancier populaire à succès, Jules Lermina, et l'épouse de Georges Flandre autre romancier populaire

précisions là

membres tous les deux de la Société du Vieux montmartre voici leur adresse à l'époque... si qq'un veut y passer

Citation :

Mme FLANDRE Juliette LERMINA, 16, rue Lentonnet (IXe).

M. FLANDRE Georges, artiste-dramatique, 16, rue Lentonnet (IXe).

Voilà une belle salve de renseignements : arzam, ou l'art de naviguer sur Internet!
Je n'avais pas pensé à Juliette Lermina La notice du DiLiPo, rédigée par HY Mermet et M. Madouraud, nous en donne confirmation: "[L]a fille [de Jules Lermina], Juliette Lermina-Flandre, épouse de Georges Flandre alias G. Steff". Le pseudonyme de Steff est donc éclairci.
Quant à savoir s'il s'agit de cet officier de l'Armée du Salut, né en 1896, résistant durant la guerre, sous le pseudonyme de Montcalm, arrêté par la Gestapo le 27 avril 1944 et fusillé le 13 juin, le mystère reste entier. Une piste : ce Georges Flandre était marié, le couple avait deux garçons prénommés Olivier et Guy.
Remarquons que l'écrivain Flandre avait une drôle de mentalité : il était mariée à une femme-écrivain, mais s'en allait s'acoquiner avec d'autres femmes pour écrire en duo...

c'est vrai que ce Georges Flandre officier de l'Armée du Salut semble un bien étrange mari pour Juliette Lermina fille de Communard
de + elle aurait, à la mort de son époux en 1944, écrit une plaquette le vantant notamment comme chrétien...

cela dit, il y a eu dans l'Histoire des revirements plus bizarres encore tel Léo Taxil anticlérical notoire se convertissant avant finalement de faire croire à un canular

Il y a déjà eu , il y a longtemps, une discussion sur Juliette = Steff, mais je ne sais plus dans quel topic.
En tout cas, c'était confirmé par le Catalog of Copyright.

Rien à voir avec le gars de l'armée du salut.Georges Flandre est décédé en 1948.(Adhérent dès 1932).
Son épouse Juliette est née en 1872 et décédée en 1943.
Son co-équipier habituel,Albert Verse (1872-1948,est adhérent dès 1918 et sociètaire dès 1944.

Je ne pense pas que Juliette collabora avec son mari.Ce dernier ,au contraire de Verse,n a pas souvent de co-équipier:

Y'a Verse (grosse collaboration) et aussi Simone Saint-Clair pour quelques, titres.Cette dernière oeuvra avec Juliette.

Il semblerait donc que le trio était des intimes.

Enfin, une intervention providentielle de herbulot!
Salut, donc, à l'armée...

herbulot a écrit:

Ce dernier ,au contraire de Verse,n a pas souvent de co-équipier

Il y a pourtant quelques titres signés "Verse-Steff" : si j'interprète bien le message de pfinge ci-dessus, faut-il en déduire que le Steff de ce duo est en réalité Juliette, qui aurait emprunté le pseudo de son mari (pendant qu'il avait le dos tourné, sans nul doute) ?

Citation :

-il en déduire que le Steff de ce duo est en réalité Juliette, qui aurait emprunté le pseudo de son mari

C'est bien l'avis du catalog of Copyright.

que nenni!
Des Verse-Steff yenaco après le décès de Juliette,alors?

Et puis se mettre à trois pour écrire des fascicules...

Citation :

Des Verse-Steff yenaco après le décès de Juliette,alors?

Y'a -t-il un traducteur dans la salle ?

C'est du patois ardennais bien imbibé de gueuse, j'en ai peur... Faisons le tour des bistrots pour trouver un traducteur

pfinge a écrit:

Citation :

Des Verse-Steff yenaco après le décès de Juliette,alors?

Y'a -t-il un traducteur dans la salle ?

Peut-être
yenaco = y en a encore

herbulot a écrit:

Georges Flandre est décédé en 1948.(Adhérent dès 1932).
Son épouse Juliette est née en 1872 et décédée en 1943.
Son co-équipier habituel,Albert Verse (1872-1948,est adhérent dès 1918 et sociètaire dès 1944.

étonnantes quand même ces similitudes de dates

Georges Flandre mort en 1948
Albert Verse née en 1872 mort en 1948
Juliette Lermina F née en 1872

Des romans publiés après 1943 sous le pseudonyme Verse-Steff :

BnF a écrit:

Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Verse, Albert
Flandre, Géo (pseud. Georges Steff)
Steff, Georges (pseud. de Georges Flandre)
Titre(s) : A. Verse et G. Steff. Dans la petite ville close, ou le Prix de l'amour [Texte imprimé]
Publication : Paris : Éditions du Glaneur, 1947
Description matérielle : In-16, 143 p.

Note(s) : Les Romans de la jeune fille

Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Steff, Georges (pseud. de Georges Flandre)
Titre(s) : Georges Steff et Albert Verse. La Rose d'Ispahan... [Texte imprimé]
Publication : Paris : S. A. G. E. D. I., 1946
Description matérielle : In-16, 126 p., pl., couv. ill.

Note(s) : Les Romans du coeur

Verse-Steff, ce serait donc bien A. Verse + G. Flandre

mouais... bizarre quand même

herbulot dit que juliette Lermina F est morte en 1943 or Simone Saint-Claire a fait paraître en 1945 un témoignage à son retour du camp de Ravensbrück dont la préface était de .... Juliette Lermina-Flandre

le descriptif du livre

Citation :

RAVENSBRÜCK
L'ENFER DES FEMMES
PAR SIMONE SAINT-CLAIR
AUX EDITIONS TALLANDIER,
PARIS 1945.

DESCRIPTION (extrait) :

Au début de l'année 1940, nous avions, mon amie Juliette Lermina-Flandre et moi, décidé d'écrire un livre qui porterait le titre: La grande pitié humaine. La guerre avait à peine effleuré de son horrible spectre les peuples en folie que, déjà, nous nous figurions les misères, les fléaux de toutes sortes, qu'elle déchaînerait sur le monde, et notre roman devait être l'image de cette grande pitié due à la douleur des êtres. Roman à l'atmosphère véridique, mais où la fiction jouait pourtant son rôle.

Peu de temps après mon arrestation, j' eus la révélation, dans ma cellule de Fresnes, que le scénario projeté n'avait plus de raison d'être. Le livre de la grande pitié ne devait plus être écrit sous forme de roman, mais sous celle d’un reportage vécu, et déjà assez de misères m'entouraient alors pour qu'il ne fût plus question de laisser libre cours à l'imagination. J'étais pourtant loin de me douter de ce que serait la réalité quand, déportée sur la terre maudite de Prusse, je serais témoin de tant de souffrances, que le mot pitié deviendrait une perpétuelle invocation aux puissances divines.

Ecrire ce que j'aurai vu et vécu, crier au monde la vérité telle qu'elle me fut révélée, voilà quel devint mon but. Ce but se transforma en devoir quand, me penchant au chevet de camarades mourantes, celles-ci eurent pourtant le courage de murmurer : « Vous écrirez, n'est-ce pas, tout ce que nous avons souffert... Il faut qu'on sache... »

Je le leur promis.

L' âme et l'esprit encore meurtris par la déchirante nouvelle que j'appris le jour de mon retour en France, - la mort de mon fils bien-aimé tombé en Alsace, - je veux pourtant tenir ma parole.

C'est pour lui, c'est pour elles, que je transcris ces notes prises au camp même, et qui n'auront que le triste mérite - hélas - d'être vraies.

m'étonnerait qu'elle ait écrit cette préface de façon prémonitoire

finalement j'ai un doute...

il me semblait que c'était Juliette Lermina Flandre qui avait écrit la préface... or je ne retrouve rien qui puisse étayer cette affirmation... qui en sait plus

décidément, c'est à rebondissements

herbulot a écrit:

Rien à voir avec le gars de l'armée du salut.Georges Flandre est décédé en 1948.(Adhérent dès 1932).

confirmation de la fausse piste "Armée du Salut" l'épouse celui-là s'appelait Henriette

est-ce que ce ne serait pas lui

Citation :

Date de naissance 31/05/1876
Date de décès 01/01/1949
Vrai nom FLANDRE Georges

voir ici

sa filmographie là

donc sûrement acteur durant la période du cinéma muet et qui aurait bien eu des problèmes suite à l'avènement du cinéma parlant

petit entrefilet confirmant le décès de Juliette en 1944 ou avant :

Citation :

Le n° 5, dont le dépôt légal est de mars 1944, publie Luc Dur- tain, Jean Mistler, Juliette Lermina-Flandre (« une romancière de valeur » qui vient de mourir),

bon... on progresse

arzam a écrit:

sa filmographie là

donc sûrement acteur durant la période du cinéma muet et qui aurait bien eu des problèmes suite à l'avènement du cinéma parlant

son frère ? était lui aussi acteur : Maurice Flandre 1880 1960