Noir Rétro (Plon)

Petite collection de réédition de romans policiers/noirs qui d'après le catalogue de la BnF n'a connu que 6 titres en 2010:

Attention les fauves / Brice Pelman

Le demi-sel / André Héléna

Le doulos / Pierre Lesou

Noël au chaud / G. J. Arnaud

Rictus / Jean-Pierre Ferrière

Du rififi chez les femmes / Auguste Le Breton

Ce travail de réédition a été poursuivi par Nathalie Carpentier, la directrice de collection, au sein de French Pulp éditions, la maison d’édition qu’elle a fondée en 2016.

On ne peut que saluer toutes les initiatives de ce genre.
D'ailleurs, celle-ci m'a permis de découvrir Francis Ryck.
Il y a toujours des auteurs à découvrir...

J'ai toujours tendance à penser qu'il existe tellement d'exemplaires sur le marché de l'occasion de ces auteurs, que des rééditions de ce genre me laissent toujours perplexe. Mais il est vrai que le public va toujours découvrir des livres chez les libraires, pas chez les bouquinistes qui n'ont affaire qu'à des gens déjà informés.

Maciste a écrit:

J'ai toujours tendance à penser qu'il existe tellement d'exemplaires sur le marché de l'occasion de ces auteurs, que des rééditions de ce genre me laissent toujours perplexe. Mais il est vrai que le public va toujours découvrir des livres chez les libraires, pas chez les bouquinistes qui n'ont affaire qu'à des gens déjà informés.

Alors, quand j'ai répondu, je pensais surtout à la réédition numérique (mes lectures de loisirs sont plutôt dirigées vers les livres numériques).

Ah oui, j'oublie toujours qu'il y a des gens qui lisent sur des supports numériques! Je me fais vieux, quoi...

Maciste a écrit:

Ah oui, j'oublie toujours qu'il y a des gens qui lisent sur des supports numériques! Je me fais vieux, quoi...

Rassure-toi, on peut expérimenter à tout âge ;-))

Il faut avouer que le support numérique pour le livre apporte plusieurs avantages :
- On peut lire la nuit dans son lit sans réveiller son voisin ou sa voisine en allumant la lumière (grâce à l'éclairage intégré dans les liseuses et qui sont adaptés à la lecture, contrairement au rétro-éclairage des tablettes et ordinateurs).
- On peut lire la nuit des vieux livres numérisés, ce qui serait difficile avec les originaux (amené dans le lit un vieux livre qui part un peu en poussière, pas sûr que le voisin ou voisine apprécie).
- On peut augmenter à volonté la taille des caractères (pratique pour ceux qui voient mal ou pour lire sans ses lunettes).
- On peut emporter, sur une simple liseuse, des milliers de livres (gain de place, de poids...).
etc...

Mais, surtout, pour moi, ce support est celui qui se rapproche le plus, dans la pratique et dans l'ambiance, de celui de la littérature populaire de l'époque.
On peut proposer des prix très faible pour inciter le lecteur.
On peut proposer des livres très rapidement.
Pas de frais d'imprimeur.
Pas de frais de port.
Distribution quasi immédiate dans des milliers de librairies virtuelles.
On peut même offrir facilement des titres (comme ça se faisait parfois avec un premier épisode pour attirer les lecteurs sur une série).
On peut proposer des formats différents de celui du roman classique...

Et c'est ce dernier point qui intéressant car, des fascicules 32 pages papier, dans l'ambiance de la littérature populaire d'antan, ce serait difficile à faire.
Certes, Carnoplaste le fait (mais est-ce destiné à des lecteurs lambda ou plutôt à des lecteurs nostalgiques), mais les prix sont sans commune mesure avec ce qui se faisait par le passé, ne serait-ce qu'à cause des frais de port.

Du coup, qui oserait rééditer en papier des fascicules d'antan classiques écrits par des auteurs plus ou moins anonymes ??? Personne car le modèle économique serait caduc.

Maciste a écrit:

Petite collection de réédition de romans policiers/noirs qui d'après le catalogue de la BnF n'a connu que 6 titres en 2010:

Attention les fauves / Brice Pelman

Le demi-sel / André Héléna

Le doulos / Pierre Lesou

Noël au chaud / G. J. Arnaud

Rictus / Jean-Pierre Ferrière

Du rififi chez les femmes / Auguste Le Breton

Ce travail de réédition a été poursuivi par Nathalie Carpentier, la directrice de collection, au sein de French Pulp éditions, la maison d’édition qu’elle a fondée en 2016.

J'avais acheté tous les titres à leur sortie (le rythme était d'un titre par mois), car l'initiative de ces rééditions me paraissait fort louable.
Hélas, les mauvaises ventes ont eu rapidement raison de la collection.
Étaient entre autres prévus pour 2011 :  "HLM Blues" (Jean Mazarin),  ''L'ombre du grand mur'' (Léo Malet), des romans de Michel Audiard, Jean-François Coatmeur et André Lay.

D'un autre côté, les premières éditions des romans qui étaient réédités ne sont pas très difficiles à trouver.

C'est vrai, mais les publics sont souvent différents.
Il y a des lecteurs qui n'aiment pas les livres d'occasion, il y a aussi les lecteurs (jeunes et moins jeunes) qui ne connaissaient pas ces "vieux classiques" et qui n'auraient peut-être pas eu l'opportunité de les découvrir sans ces rééditions proposées dans les librairies d'ouvrages neufs, etc.
Pour ma part, je préfère généralement acheter des premières éditions ou, du moins, d'anciennes éditions (pour leur authenticité, leur charme...), mais j'avais fait une exception pour la collection "Noir Rétro" afin de soutenir la démarche.
Quoi qu'il en soit, un auteur qui n'est pas réédité est un auteur qui se meurt...

Oui, et surtout un auteur dont on ne parle plus s'oublie très vite, même s'il y a des tentatives de réédition.