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 Lise BLANCHET

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Maciste
Zigomar
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MessageSujet: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyMer 1 Juil - 9:13

Puisqu'arzam et pfinge se sont échauffés hier avec Mathilde Osso, continuons sur la lancée. A-t-on des détails biographiques sur cette auteure qui a beaucoup pratiqué le roman sentimental?
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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyLun 11 Avr - 21:28

Lise Blanchet (1898-1992)
(pseudonymes : Serge Vanoy, Ellen Davies, Isabelle Rolland)

Louise Marie Joséphine Rossillon naît le 14 décembre 1898 à Montalieu-Vercieu, une commune alors de quelque 2000 habitants dans l’Isère. Elle est la fille de Baptiste Rossillon et de son épouse Julie, née Merloz. Elle se mariera avec Jean Victor Emmanuel Blanchet, dont elle aura une fille, Régine, en 1921, qui sera son unique héritière.

Elle commence à écrire (ou tout au moins à publier) vers la cinquantaine, juste après la seconde guerre mondiale, prenant comme signature d’auteur son nom marital et ne modifiant que son prénom, qui passe de Louise à Lise. Peut-être se met-elle à l’écriture pour subvenir à ses besoins, après la mort de son mari…. En tout cas, il est probable qu’elle vécut des ressources de ses nombreux romans parus en librairie et reproduits dans de nombreux journaux ou magazines, parfois même en avant-première. Ses derniers romans inédits paraissent fin des années 1970, à l’aube de ses 80 ans !

Si l’on met à part la poignée de titres pour la jeunesse qu’elle publia dans la Collection Junior des Editions S.T.A.E.L. {1}  entre 1946 et 1949 – probablement à la demande du Directeur de la Collection, son terrain de prédilection est celui du roman sentimental “à l’eau de rose”. Elle sera présente dans toutes les collections « sentimentales » des Editions S.T.A.E.L. / des Remparts : Ciboulette (en 1949), Mirabelle 1, 2 et Sélection (à partir de 1950), Rêves Bleus et Rêves Bleus Sélection (à partir de 1960), Eglantine et Jasmine (dans les années 1960/70).

Les Editions Chantal sont sa toute première maison d’éditions, à Toulouse, ville où elle a posé ses bagages. Elle commence à y publier deux romans (à partir de mai 1946) pour leur Collection “Le Roman de Madame”, avant d’être « agrippée » par les éditions S.T.A.E.L., toulousaines elles-aussi, et particulièrement par leur Directeur de Collection, l’abbé Félix Buffière, qui en fera semble-t-il sa « protégée », en ouvrant à ses œuvres l’ensemble de ses collections {2}. Cela ne l’empêchera pas de publier des romans pour la Bibliothèque Pervenche des Editions Dumas reprise ensuite par Tallandier, de Paris, et de faire une incartade à son éditeur attitré chez Dupuis en 1959 et pour un titre.

Elle utilisera trois pseudonymes, mais de façon éphémère. D’abord celui de Serge Vanoy, fin des années 1940, pour trois titres aux Editions S.T.A.E.L. / des Remparts, peut-être pour ne pas « brusquer » les Editions Chantal, son autre éditeur de Toulouse pour qui elle écrivait déjà, Ellen Davies, pour un one-shot en 1967, et Isabelle Rolland {3}, pour un de ses derniers romans inédits parus chez son éditeur attitré des Remparts.

En 1951, à la suite des conseils éclairés de Jean Simonet, un coreligionnaire des Editions S.T.A.E.L. / des Remparts qu’elle eut l’occasion de rencontrer lors des visites que fit ce dernier à l’abbé Buffière, et par l’intermédiaire duquel elle avait publié plusieurs articles dans des journaux algériens {4}, elle s’inscrit à la Société des Gens de Lettres{5}, un organisme qui gérait et reversait à l’époque les droits de reproduction des auteurs dans les différents journaux français, voire étrangers{6}. Ce même organisme lui permettra d’accéder à la Sécurité Sociale et à la pension de retraite des auteurs. Et compte tenu du nombre de romans qu’elle publia, elle en devint Sociétaire en 1974.

A partir du milieu de sa carrière, elle fait nombre de voyages en Suisse (peut-être chez sa fille qui elle aussi était devenue veuve et comme elle non remariée), à Genève - ville où elle décède le 12 septembre 1992.

Notes :
{1} Les cinq romans publiés au tout début de sa carrière de romancière, entre 1947 et 1949, dans la Collection Junior des Editions S.T.A.E.L. et sous sa signature, font que la BNF la classe dans la catégorie des “auteurs de livres pour enfants”, alors que l’ensemble de son œuvre littéraire est bien le roman sentimental. Pas étonnant que la BNF rapporte avoir «consulté en vain» le Dictionnaire des écrivains français pour la jeunesse (1914-1991) de Nic Diament, pour en savoir plus sur la romancière !
{2} En plus de l’adresse commune de Lise Blanchet et du Directeur des collections Junior, début des années 1950, au 4 de la rue d’Alsace à Toulouse, l’abbé Buffière alla jusqu’à présenter Lise Blanchet comme sa nièce, comme l’attestent certains courriers échangés entre l’abbé Buffière et un de ses auteurs, Jean Simonet. Toutefois, les patronymes des parents de l’intéressée n’accréditent pas cette filiation. A la mort de Lise Blanchet, en 1992, ce sera le même abbé Buffière qui sera mandaté par l’héritière de la romancière pour régler sa succession.
{3} Rolland étant le nom marital de sa fille Régine. Mais le pseudonyme ne fut toutefois pas répertorié à la SGDL
{4} Elle publia notamment, par l’entremise de Jean Simonet qui écrivait alors des reportages dans l’Echo de Philippeville, une dizaine de “Chronique de la Femme” dans cet hebdomadaire durant l’été 1950.
{5} Parrainée par Alex Coutet, Jean Lebrau et Jean Frédy / alias Jean Simonet, elle adhère à la SGDL le 8 octobre 1951 et en devient sociétaire, compte tenu du grand nombre de romans publiés, le 12 mars 1974.
{6} Ce fut là la raison de la création de la Société des Gens de Lettres en 1838, et c’était encore le cas dans les années 1950. Ce n’est cependant plus du tout le rôle de la SGDL aujourd’hui.


Un futur message listera les titres de Lise Blanchet - liste classée chronologiquement dans les différentes maisons d’éditions et collections où elle écrivit.

Sources utilisées pour la rédaction de cet article :
• Dossier Lise Blanchet archivé à la SGDL, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques Paris 14
• Correspondance de Jean Simonet avec l’abbé Félix Buffière, le Directeur des Collections S.T.A.E.L. et des Remparts
• Catalogue général BNF

TontonPierre

édition du 17 avril pour repositionnement de son roman signé Isabelle Rolland


Dernière édition par pcabriotpi83 le Dim 17 Avr - 10:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyJeu 14 Avr - 15:47

Un grand bravo pour cette recherche biographique cheers
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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyJeu 14 Avr - 17:28

Bien entendu , c'est parfait comme d'habitude !

Seul point noir le pseudonyme Serge Vanoy: dans ma base je l'ai attribué à un nommé Maurice Dussut d'après le Catalog of Copyright.

En l'y recherchant je constate qu'en 1947, il y a une entrée "Dussut, Maurice voir Vanoy, Serge" et que Vanoy Serge fait référence à "Le trésor de la ville bleue ,1946".

En recherchant Maurice Dussut, je trouve un opuscule
Citation :
Publié par l'Institut Catholique de Toulouse. la vie de l'Institut. A la mémoire de M. l'Abbé Maurice-Louis Dussut
ce qui me ramène à l'abbé Félix Buffière...

Quant à Félix Bussière, je vois qu'il était un hélleniste savant et ses écrits sont bien loin du roman populaire... Etait-il donc un mentor bien-pensant des éditions S.T.A.E.L. ?

TontonPierre a-t'il rencontré ce patronyme ou pseudonyme (Dussut) au cours de ses recherches ?
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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyJeu 14 Avr - 21:22

Le bon abbé Dussut se serait-il approprié les droits d'auteur de Lise Blanchet?
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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyVen 15 Avr - 17:09

Le présent message s’inscrit dans la problématique mentionnée plus haut par l’ami Pfinge.

Les infos que je mets en ligne sur Lise Blanchet s’appuient sur son dossier disponible à la SGDL.
Elle fait une demande d’adhésion à la SGDL par courrier du 27 juin 1951, puis lui fait parvenir une “liste de ses œuvres” le 7 juillet 1951 (liste tapée à la machine, sauf le dernier rajouté à la main), qui comportait :
Le Fantôme que j’aimais, Chantal, 1946, 7.000 L[ignes]
L’Amour brisa le sortilège, Chantal, 1947, 7.000 L
Le Loup de Castelnore, Dumas, 1950, 7.000 L
Le Chandelier d’argent, Dumas, 1950, 7.000 L
La Fille des neiges, Dumas, 1950, 7.000 L
La Fiancée de Venise, Dumas, 1951, 7.000 L
Le Trésor de la ville Bleue
(Ce dernier titre : rajouté à la main à l’encre bleue, sans référence d’éditeur et sans date…)

Dans le courrier suivant, daté du 14 novembre 1951, elle indiquait (tapé à la machine) :
Ouvrages signés sous le pseudonyme de Serge Vanoy :
Le Trésor de la ville bleue
• Le Sous-marin de l’île rouge
• Le Mystère du lac
(ces 3 titres : sans références à un éditeur, une collection, une date !)


On remarque qu’elle aura passé sous silence un certain nombre de titres qui avait déjà été publiés à la mi-1951, date où elle fait sa demande d’adhésion à la SGDL. Notamment ses romans dans la collection Ciboulette, ainsi que ses deux romans publiés dans la collection Mirabelle, avant son “Le Mystère du lac”. De même qu’elle passe sous silence les 5 autres titres qui furent publiés sous son patronyme dans la collection Junior, entre 1947 et 1949 (Nous verrons ces titres au début de la liste des ouvrages de Lise Blanchet que je compte mettre en ligne prochainement). Pourquoi ne pas présenter à la SGDL ses titres pour la collection Junior ? Aurait-elle pensé qu’il était peu élogieux de faire état d’écrits de romans « d’aventures pour la jeunesse » ?

Pour répondre à Pfinge, le dossier SGDL sur Lise Blanchet ne cite à aucun moment le nom de l’abbé Dussut.

Parlons d’abord de l’abbé Buffière. Celui-ci n’apparaît qu’une seule fois dans le dossier SGDL de Lise Blanchet, ceci dans l’acte de notoriété suite au décès de la romancière. Concernant ce personnage, Gérard Thomassian me rapportait qu'il avait été embauché par la Direction des Editions des Remparts, en 1946 pour occuper le poste de Directeur littéraire de la collection Junior, dont le premier titre parut en juillet 1946. L’intérêt d’avoir placé un « abbé » à ce poste fut qu’il servit  à partir de 1949/1950 de caution morale vis-à-vis de la Commission de Surveillance qui venait d'être créée et qui était chargée d’examiner tout ce qui paraissait à destination de la jeunesse {1} (un cas similaire, me rappelait Gérard Thomassian, avait été celui de Raymond Labois, qui avait été débauché des Editions Fleurus pour passer Directeur littéraire aux Editions Mondiales de Cino del Duca, avec le même objectif de caution morale). Un des rôles dévolus à ces «cautions morales» semble être naturellement «l’autocensure», pour éviter les rappels à l’ordre nombreux et récurrents que recevaient les maisons d’édition à l’époque.
Il fut donc effectivement, comme le pense l’ami Pfinge, un « mentor » bien-pensant. Deux exemples, issus de sa correspondance avec Jean Simonet (un romancier sur lequel je travaille) : Il lui refuse en1948 son manuscrit pour la collection Junior de “La Croix du Traitre”, à la raison que «beaucoup de parents qui suivent de très près les lectures de leurs enfants, pourraient nous reprocher de leur offrir une atmosphère de crimes et de vols, malsaine pour leur jeune âge» (courrier du “Directeur Littéraire” daté du 10 novembre 1948 à Monsieur Freddy). Autre exemple, de 1951 : «… pour des collections autres que le groupe Junior, il y aurait intérêt à ce que vous preniez des pseudonymes spéciaux. Un Amor-Amor signé Jean Simonet peut nuire à la vente des Juniors du même auteur : les parents risquent d’interdire à leurs enfants telle signature qui leur paraît compromettante. Mais ceci est, je crois, bien facile à éviter». (Courrier de l’abbé Buffière daté du 21 mai 1951 à Monsieur Frédy).

Pour revenir à l’abbé Maurice Dussut, je viens de poser la question à Gérard Thomassian.
Oui, cet homme existe bien dans les archives STAEL. On retrouve sa trace dans différents courriers ; et il aurait effectivement été l’auteur de “Le Trésor de la ville bleue”, signé Serge Vanoy, alors que les deux autres titres seraient, eux, de Lise Blanchet… ce qui voudrait dire que Serge Vanoy aurait été un pseudo «collectif». Gérard Thomassian me rappelait que Lise Blanchet appartenait à l’époque à la Direction Littéraire de la maison d’édition…. Ce qui pourrait expliquer bien des choses.
J’approfondirai avec lui ce point-là. En attendant, le « doute » abbé Dussut >< Lise Blanchet ne me paraît pas levé !

{1} Avant la Commission de Surveillance [et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence] créée en juillet 1949, il existait diverses associations, comme le Cartel d'Action Sociale et Morale de Daniel Parker, qui poursuivaient livres et revues devant les tribunaux... (information Frank Evrard)

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MessageSujet: Re: Lise BLANCHET   Lise BLANCHET EmptyVen 24 Juin - 9:14

la collection Rêves bleus a eu sa version italienne avec notamment des titres de Lise Blanchet
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