Les auteurs traduits (2. Les auteurs - Seconde partie)
L'auteur suivant ne voit pas son nom apparemment associé à la collection
Feu. Néanmoins, il est fort probable qu'au moins un titre, si ce n'est plusieurs, ait été écrit par lui, car il est derrière une grande partie des titres de guerre parus chez
Badger Books, dont est issue une partie des traductions publiées par
Fleuve Noir.
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John Stephen Glasby
John Stephen Glasby, était un écrivain anglais né le 23 septembre 1928 à Retford, Nottinghamshire, Angleterre.
Il commence ses études ses études à l'école de sa ville natale, la King Edward VI Grammar School, où il s'intéresse à la science et à l'astronomie. Il obtient un diplôme en chimie à l'Université de Nottingham. Il épouse Janet Hannah en 1954, et ils auront cinq enfants.
Diplôme en poche, il rejoint l'ICI (Imperial Chemical Industries) à Londres, où il effectue des recherches sur les détonateurs et les propulseurs de fusées. Il devient le chef du département de chimie physique. Après 25 ans dans ce département, il déménage au département Organic d'ICI, où il est administrateur de division et directeur adjoint des relations publiques. Pour l'ICI, il rédige des ouvrages de référence, comme des encyclopédies sur les alcaloïdes (
The Alkaloids 1975-77, en trois volumes), sur les antibiotiques (
Antibiotics, 1976) ou un dictionnaire des organismes productifs d'antibiotiques (
Dictionary of Antibiotic-Producing Organisms, 1992). Il prend sa retraite en 1988.
En parallèle de ce parcours,
John S. Glasby rejoint la British Astronomical Association, section Variable Star dont il sera le directeur durant sept années à partir de 1965. Il écrira pour cette activité des ouvrages astronomique de vulgarisation qui feront autorité dans leur domaine, qui lui vaudront d'être membre de la Royal Society of Astronomy.
A lire ce parcours de scientifique, on ne s'attend pas à retrouver le même personnage dans le monde de la littérature populaire. Et pourtant. Il commence à écrire des histoires fantastiques et de science-fiction dès 1954, à 26 ans, sous le pseudonyme de
Merak (du nom d'une étoile de la constellation de la Grande Ourse).
En 1960, l'éditeur
John Spencer & Co. de Londres créé la collection
Badger Books, qui doit publier des romans populaires de genre à l'instar des pulps à l'américaine. Cinq genres seront essentiellement abordés : le western, la guerre, le sentimental, le fantastique et la science-fiction. Mais malgré la diversité des noms sur les couvertures, deux auteurs se partagent la plupart des numéros parus, notre
John S. Glasby (environ 300 romans et nouvelles) et
Lionel Fanthorpe (environ 200), qui est révérend ! Les deux hommes créaient des pseudonymes différents pour donner l'illusion d'auteurs différents, et parfois se les empruntaient, d'où la difficulté d'attribuer telle ou telle histoire à l'un ou l'autre... Concernant
John S. Glasby, on sait qu'il a écrit la plupart des romans guerriers (au moins une centaine) avec beaucoup de pseudonymes différents, une trentaine des westerns sous les pseudos
Chuck Adams et
Tex Bradley, 34 romantiques sous le pseudo
D.K. Jennings, six romans espionnage avec le pseudo
Manning K. Robertson... Un florilège de ses pseudos, sachant qu'il en existe beaucoup d'autres :
John Adams,
Chuck Adams,
J.B. Dexter,
Michael Hamilton,
J.J. Hansby,
J.J. Hansley,
Victor La Salle,
Peter Laynham,
Rand Le Page,
H.K. Lennard,
Paul Lorraine,
John C. Maxwell,
A.J. Merak,
John Morton,
John E. Muller,
J.L. Powers,
Karl Zeigfried,
Tex Bradley,
Manning K. Robertson,
D.K. Jennings...
Typique de la production des romans populaires, ce comportement engendrait, de par la fréquence des publications et la diversité des sujets, une qualité assez inégale. A son apogée,
Badger Books passait commande un roman à
John S. Glasby trois jours avant sa publication, l'auteur devant l'écrire en un week-end !
En 1967,
Badger Books cesse sa publication. Ce qui stoppe l'activité de
John S. Glasby comme écrivain populaire, se consacrant ensuite à sa carrière de scientifique. Il reprend toutefois la plume à sa retraite, écrivant des nouvelles de fantômes en 2003, et un roman fantastique,
The Dark destroyer, en 2005.
John S. Glasby décède à 82 ans, le 5 juin 2011.
Ayant utilisé des noms comme
J.L. Powers,
D.K. Jennings,
H.K. Lennard, etc... et sachant qu'il a écrit plus d'une centaine des 163 titres guerre parus chez
Badger Books, il est quasi certain que les titres traduits chez
Feu venant de
Badger Books ayant comme auteurs des
G.L. Graham,
F.K. Johnson,
L.K. Jackson,
A.R. Lomas,
B.R. Carson,
T.L. Kramer,
J.M. Denning et
D.J. Lomax soient de lui. Hélas, je n'ai pas trouvé d'étude ou d'éléments permettant de l'affirmer avec certitude.
Voilà pour les auteurs identifiés dont il existe encore des traces biographiques. Les non-identifiés sont tous, sauf deux, issus des collections anglaises
Digit Books et
Badger Books et sont, jusqu'à preuve du contraire, des pseudonymes.
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Digit Books :
Digit Books était une collection de l’éditeur anglais de livres de poche
Brown Watson, composée de romans brassant divers genre, sans distinction. Ainsi un roman de guerre pouvait succéder à un policier et être suivi d’un autre de science-fiction. D’autres genres comme le fantastique, le sentimental ou le western étaient abordés aussi.
La collection paraitra de 1956 à 1967, les auteurs écrivant généralement sous pseudonymes. Voici la liste de ceux traduits par
Fleuve Noir dans sa collection
Feu que je n'ai pas su identifier :
David Horsley. En fait,
David Ernest Bingley. Écrivain anglais né en 1920. A écrit des dizaines de romans, notamment de guerre, policier et western, utilisant au moins 26 pseudonymes.
Eric NavisenFrank StevensCarlton SherwoodArthur SteeleGeorge SheenFelix TriggDana JohnsonJohn Wilson-
Badger Books :
Badger Books était une collection de romans populaires créée par l’éditeur londonien
John Spencer & Co. et qui existera entre 1960 et 1967. Les genres abordés furent principalement la guerre, le western, le sentimental et la science-fiction.
Le rythme de parution était mensuel, pour chacun des genres, obligeant les auteurs à produire vite, d’autant que les salaires n’étaient pas des plus élevés. Il faut dire qu’une grande partie des titres parus sont principalement dus à deux hommes,
John Stephen Glasby (23 septembre 1928 - 5 juin 2011), et
Robert Lionel Fanthorpe (né le 9 février 1935, ce dernier a la particularité d’être révérend). A eux deux, ils cumulent plus de 500 romans et nouvelles pour 586 numéros parus tous genres confondus ! C’est dire le rythme de la production de ces deux hommes qui pouvaient pondre un roman en un week-end. La qualité devait s’en ressentir…
Pour donner l’illusion d’auteurs différents, ils vont utiliser des dizaines de pseudonymes, souvent à usage unique, aussi il est aujourd’hui difficile d’attribuer certains à l’un ou l’autre des auteurs.
La collection se découpait ainsi : le western (numérotés de LW-1 à LW-77), la guerre (numérotés de WW-1 à WW-163), le sentimental (numérotés de RS-1 à RS-40, le fantastique (numérotés de SN-1 à SN-109 SN-1 à SN-109) et la science-fiction (numérotés de SF-1 à SF-118). Moins représentés, il y eut aussi du polar (numérotés de CS-1 à CS-13) et de l'espionnage, en fait du faux James Bond (numérotés de SP-1 à SP-6).
Voici la liste des auteurs traduits par
Fleuve Noir dans sa collection
Feu que je n'ai pas su identifier :
G.L. Graham (
John S. Glasby ? )
F.K. Johnson (
John S. Glasby ? )
James L. BradleyJohn RolandL.K. Jackson (
John S. Glasby ? )
A.R. Lomas (
John S. Glasby ? )
B.R. Carson (
John S. Glasby ? )
T.L. Kramer (
John S. Glasby ? )
D. Kenton (auteur australien ? )
J.M. Denning (
John S. Glasby ? )
D.J. Lomax (
John S. Glasby ? )
Anton Richler (sûrement un auteur anglais caché derrière ce pseudonyme à consonance teutonne, comme par exemple
Charles Whiting qui utilisait le pseudo de
Leo Kessler pour écrire des romans de guerre du point de vue allemand, sûrement pour exploiter le succès en librairie des romans de
Sven Hassel et
Konsalik). On retrouve plusieurs romans signés
Anton Richler, certains plusieurs fois réédités :
The Betrayed,
The Iron heel,
Sky command,
Destiny at dawn,
The Wandering years,
Guerilla,
Prelude to the storm,
The Long shadow.
L'un des auteurs non identifiés qui ne font pas partie de ces deux collections est
Lee Gifford, a priori un pseudonyme utilisé par un écrivain américain, dont le roman
Pieces of the game a été traduit et publié sous le titre
L'Or des Philippines par
Fleuve Noir (n°37 de la collection
Feu). Je n'ai pas trouvé d'autres titres édités avec ce nom.
L'autre est
Roderick Mackenzie (pseudonyme ? ). Sur lui, je suis sec... J'ai bien un lieutenant-colonel Roderick Mackenzie (18/10/1922-13/06/2011) qui a fait la seconde guerre mondiale et qui a écrit ses mémoires. Le profil pourrait correspondre, mais pas de preuves pour relier les deux...