Maciste souhaitait quelques compléments. En voici, :
Il n’y eut en tout et pour tout que les deux titres présentés ci-dessus dans cette éphémère collection qui parut courant 1949.
Roger Dermée, qui trempa dans cette maison d’édition :
La Maison des Écrivains (L.M.E.), faisait déjà l’annonce sur un des rabats de la jaquette du titre “
J’vous mets tous en l’air” (
Collection Contre-Espionnage des
Éditions Franco-Belges, managée par
Roger Dermée) d’un format “
Pocket Book” dans lequel il annonçait le titre “
La Mâchoire de Satan” (de
Jacques Auburtin – roman qui restera inédit !)). Ce titre, avec “
La Cavalière de Jean Sans Peur”, fut annoncé pour paraître dans cette
Collection “Le Pingouin” au verso de ses deux premiers et uniques titres de la collection, mais on en restera à l’effet d’annonce ….
Ci-dessus, de gauche à droite, verso de “Sergil et le dictateur” (AI 20 mai 1949)
et de “La Garce aux longues mains” (AI juillet 1949). Le texte de quatrième de couverture insiste sur ce tout nouveau format d’ouvrage, offert
«au public français qui l’attendait depuis longtemps». Une collection et un format quelque peu copiés sur la
Collection “Penguin Books” britannique, créée au milieu des années 1930 par
Allen Lane. Cette collection, qui se voulait de poche et bon marché (couverture souple, 4 3/8“ x 7 ½“ - 111 x 181 mm, ~120 pages), d’un format original en Grande Bretagne pour l’époque et qui comporta jusqu’à dix « séries », reprenait le format de l’éditeur allemand
Albatross Books, qui fut le premier éditeur à publier en masse les premiers livres de format « de poche » dès 1932.
La collection « de poche » à la française,
“Le Pingouin”, ne garda des formats anglais et allemands que la dimension de la « largeur » des ouvrages : 110 mm, offrant ainsi la possibilité au lecteur de glisser l’ouvrage dans sa poche. La hauteur, elle, fut réduite de 181 mm à 165 mm. Ce seront ces dimensions (11 x 16,5 cm) qui seront réservées aux premiers titres sortis dans la
Collection Le Livre de Poche, à partir de février 1953. Bonne idée, donc,
Roger Dermée...
Sont également notées sur la quatrième de couvertures les différentes couleurs des « bandes » permettant de s’y retrouver dans les différentes « séries » : policiers, romans d’amour, romans noirs, romans d’aventure, etc…
Pour les deux titres parus, la couleur de bande est conforme au type de roman. Sergil et le dictateur – bande jaune : récit policier ; La Garce aux longues mains – bande rouge : roman sentimental – en fait drame passionnel.
Concernant le roman de
Jacques Rey et son héros
Pierre Sergil, la couverture indique “
Sergil et le dictateur”, alors que la page de titre et la répétition du titre en haut de chaque page indiquent simplement “
L’Inspecteur Sergil” (voir illustrations ci-dessous). Cela est important à signaler, quand on aura dit que le héros de Jacques Rey fut trois fois incarné pour le cinéma par
Paul Meurisse, d’abord en 1947 (
"Inspecteur Sergil"), puis en 1948 (
"Sergil et le dictateur") et enfin en 1952 (
"Sergil chez les filles"). Le roman disponible dans la
Collection Le Pingouin, achevé d’imprimer le 20 mai 1949, correspond à la novélisation de
Sergil et le Dictateur : on y retrouve en effet les personnages propres au film de 1948.
Ci-dessus : Sergil et le dictateur – AI 20 mai 1949 – recto + dos de la couverture
(notez les étoiles enserrant le titre sur le dos de l'ouvrage : la marque de Brantonne !) ; page de titre. Comme je l’ai déjà dit dans d’autres posts,
Roger Dermée aimait mettre en avant pour ses nouvelles collections son illustrateur fétiche
René Bantonne. Pas étonnant donc que ce dernier ait été choisi pour l’illustration de
Sergil et le dictateur (où l’on reconnaît
Paul Meurisse), même si la signature de l’artiste n’apparaît pas.
L’illustration du second et dernier titre paru –
La Garce aux longues mains – est de
André Gosselin (info Frank Evrard.
TontonPierre