Malet, Léo

Quelle persévérance! Mais la lecture doit rester un plaisir: n'hésitons pas à rejeter ce qui n'en procure pas!

Maciste a écrit:

Gaspésie a écrit:

je ne serai pas étonné qu'il s'enfonce dangereusement dans la PAL.

Qu'est-ce donc que la PAL?
Plutôt que "Les paletots sans manches", il vaut mieux lire "120, rue de la Gare" ou "Brouillard au pont de Tolbiac", deux très bons Malet.

Confirmation pour « 120, rue de la Gare » qui, s'il souffre d'une intrigue et d'un final un peu faibles, est très agréable à lire et a le mérite de présenter un personnage très intéressant que l'on retrouvera par la suite dans de nombreuses aventures.

Je conseillerais aussi « Le soleil naît derrière le Louvre ».

C'est bien ça! La PAL est en effet la fameuse et indomptable "Pile A Lire". Dans mon cas, je devrais plutôt parler de "Caisses A Lire" puisque la bibliothèque étant depuis longtemps pleine et mes murs non extensibles, un problème que j'imagine bien connu, je suis contraint de stocker dans le garage. Mes trois "CAL" (il y a aussi les caisses de rangement par collections) contiennent actuellement environ 250 titres. 18 mois de lecture assurés même dans le cas d'une improbable pénurie chez les bouquinistes et brocanteurs !
Pour revenir à Malet, j'ai lu les titres évoqués plus haut quand est sortie en librairie l'édition bouquins. Un quart de siècle s'étant écoulé depuis il faudrait que je les relise pour me rafraîchir la mémoire. Je n'en garde que de très vagues souvenirs...

Personnellement, à part la Trilogie noire, je trouve les œuvres de Léo Malet inintéressantes....

Pourrais-tu nous en donner les raisons ?

Maciste a écrit:

En 1950, une publicité, en 4e de couverture d'un roman publié par les éditions du Scorpion, annonce, parmi les ouvrages de la Série Blanche, un titre de Léo Malet : L'ennemi public a trébuché.
Sachant qu'un seul ouvrage de Malet a été publié au Scorpion (Le soleil n'est pas pour nous), j'en conclus que cet ennemi public est en fait un "annoncé, non paru". A-t-il paru ailleurs, sous un autre titre (serait-ce Sueur aux tripes) ? Ou s'agit-il d'un projet avorté?

Il y a aussi  La vie est dégueulasse en 1948

Exact, je l'avais oublié, celui-là!

La vie est dégueulasse est bien paru chez S.E.PE. en 1948
et aux éditions du Scorpion en 1948

 

(je ne sais pas pourquoi les vignettes sont noires, mais en cliquqant dessus, le scan apparait)

Merci pfinge.

Tant que l'on est sur Léo Malet, et si un spécialiste de cet auteur passe par ici...

Il semblerait que dans une de ses nombreuses interviews, Léo Malet aborde ses relations avec Ferenczi, en particulier la collection "Le bandeau noir" à la S.E.P.E.
Il y prétend que cette collection serait en fait une collection "gérée" par Ferenczi et "hébergée" par la S.E.P.E. durant la période entre la fin de la guerre ( éditions du Livre Moderne )
et la reprise des collections "Mon roman..." ( éditions Ferenczi ).

J'ai fouillé dans les quelques références de / sur Malet en ma possession ( très peu, en fait ) je n'ai rien trouvé de tel.

Quelqu'un aurait-il plus d'infos ou de références ? la période 1944-1947 de Ferenczi reste encore un peu floue

Bonjour,
La S.E.P.E. était dirigée par un homme d'influence, Jacques Catineau, qui a sauvé la vie
des frères Ferenczi pendant la guerre.
Voir l'excellent Georges Sogny, de la sculpture au dessin populaire,
Editions de l'Oncle Arfchibald, p.50-52.

Le même qui a créé le Prix du Quai des Orfèvres ?

Exact !
D'ailleurs, je pense de mémoire que les deux ou trois premières années, le prix
est attribué à des auteurs de sa propre maison d'édition, la S.E.P.E.
On est jamais aussi bien servi que par sois-même !!

CELOU685 a écrit:

Bonjour,
La S.E.P.E. était dirigée par un homme d'influence, Jacques Catineau, qui a sauvé la vie
des frères Ferenczi pendant la guerre.
Voir l'excellent Georges Sogny, de la sculpture au dessin populaire,
Editions de l'Oncle Arfchibald, p.50-52.

J'ai du lire trop vite ton livre.
J'avais quand même le souvenir d'un passage sur Catineau mais je ne savais plus où.
Je me rappelle avoir lu autre chose sur Catineau mais il y a 15 ou 20 ans, mais où ,
Dans les mémoires de l'éditeur Bordas, je pense, mais il ne parle pas de Ferenczi.

Je ressors ton livre dès ce soir, il va repasser avant celui sur Dard ( on en reparlera de ce dernier )

Citation :

D'ailleurs, je pense de mémoire que les deux ou trois premières années, le prix
est attribué à des auteurs de sa propre maison d'édition, la S.E.P.E.

Exact !
EDITIONS S.E.P.E.
1949 : Francis DIDELOT – L’assassin au clair de lune
1948 : Yves FOUGERES – Nuit et brouillard
1947 : Jean LE HALLIER – Un certain monsieur
1946 : Jacques LEVER – Le singe rouge

Jean François Le Deist a écrit:

J'avais quand même le souvenir d'un passage sur Catineau mais je ne savais plus où.
Je me rappelle avoir lu autre chose sur Catineau mais il y a 15 ou 20 ans, mais où ,

C'était il y a plus longtemps!

Léo Malet : « A propos de la collection Le Labyrinthe », Le Chercheur de publications d’autrefois n°10, décembre 1973, p. 7-9.

Maciste a écrit:

Jean François Le Deist a écrit:

J'avais quand même le souvenir d'un passage sur Catineau mais je ne savais plus où.
Je me rappelle avoir lu autre chose sur Catineau mais il y a 15 ou 20 ans, mais où ,

C'était il y a plus longtemps!

Léo Malet : « A propos de la collection Le Labyrinthe », Le Chercheur de publications d’autrefois n°10, décembre 1973, p. 7-9.

Ce n'était pas "Le chercheur... " je pense avoir trouvé la réponse dans l'ouvrage sur Sogny : ce devait être dans Encrage n° 9

Dans cet article d'Encrage, Malet dit bien que Catineau a sauvé la vie de Ferenczi sous l'Occupation, mais ne dit rien sur une collaboration Ferenzi/Catineau pour créer "Le bandeau noir".

A vrai dire, le texte paru dans "Encrage" n'est qu'une version très légèrement revue du texte paru une dizaine d'années plus tôt dans "Le Chercheur" (ce sacré Léo n'était plus guère productif à la fin de sa vie...)