voici le texte page 27 du numéro :
Adieu à nos lectcfices
C'est avec un coeur lourd que nous venons vous dire un pathétique adieu, Mesdames, Mesdemoiselles, qui étiez devenues si vite amies.
"mes lectures" se meurent; "mes lectures" sont mortes. vous tenez en vos main le drenier numéro. Et vous èetes emues, car il est toujours pénible, sinon douloureux, de voir disparaitre une chose à laquelle on tenait. On brise un vase, des fleurs se fanent, des sourires se figent : c'est grave, presque..inhumain. Un journal qui cesse de paraitre, cest beaucoup plus tragique, car c'est un peu de la liberté de pensée qui s'engloutit dans un monde où l'argent prend trop figure de maître. Ne plus pouvoir s'exprimer donne une sensation de menottes aux mains, d'étouffement en fourgon cellulaire.
Pourtant le nombre de nos abonnés allait sans cesse en augmentant. et chaque courrier nous apportait de nombreuses lettres d'encouragements, de félicitations, de remerciements.
Nous étions lus partout et même à l'étranger. Notre formule était, nous le savions bien excellente. Et nous n'avions qu'un désir, qu'une ambition : faire toujours mieux pour mieus vous plaire encore. Nous l'avons dit bien souvent.
Mais nous avons été trop ambitieux. Nous payons aujourd'hui l'erreur d'avoir voulu - ne riez pas- être trop purs, trop nets. c'est une tare de nos jours.
Nous avons voulu en effet vous donner de la lecture, uniquement de lalecture. Chaque page payée par vous globalement vous offrait un roman, un conte, une histoire, un conseil.
Nous avons voulu nous passer de la publicité. Nous avons voulu vivre de notre seule vente.
Cela est impossible actuellement, au prix où se payent auteurs, dessinateurs, imprimeurs, distributeurs... les charges sociales alourdissent encore le fardeau, le percepteur donne le coup de grâce..
Evidemment si nous avions voulu, comme le fons nos confrères, supprimer la moitié de notre texte et le remplacer^par des réclames tapageuses, nous aurions sans doute fait fortune.
Mais voilà, nous n'avons pas voulu.
Un seul journal, croyons nous, vit sans publicité : le Canard enchainé" Loin de nous l'idée de dénigrer notre amusant et sympathique confrère. mais comparez son nombre de pages, son prix et sa matière à ce que nous offrions.
Nous avons perdu la Bataille, une bataille
Mais ce journal nous l'aimions, comme on aime un enfant difficile à élever, un enfant d dont les jours sont en danger. Et nous vous aimions, Chères lectrers, chers correspondantes d'un amour lointain mais très tendre. Notre seul souci a été de vous satisfaire. Alors comprenez notre peine.
En ce jour de deuil... etc....Notre journal vien de mourir....
pour la Diredtion
Dominique d'AINAY
voilà cette page..;
pour plus de renseignements faites le savoir, avec votre email pour PJ éventuelles.
cordialement