Nancy George

Mais est-ce bien un pseudo? je n'en sais rien car pas SGDL cette dame.

Avant son Stella no 553 de 1949(l'aventure marocaine"),elle avait donné des nouvelles dans revue"l'Illustration" et deux romans ,si j'en crois la BNF:

La fille des Goles( dans "l'Illustration) 1926
le rival singulier( Fayard) 1927.

Rien d'autre...

pas plus d'info dans le Catalog

Citation :

George, Nancy.

... Le rival singulier, roman. Paris, A. Fayard et cle [c1928]

2 p. 1., r7]-254 p.. 1 1. 19cm.

© Jan. 15. 1028: le. Mar. 23: A—Foreign 38242; Artheme Fayard & cie. (28-18042) 7655

une petite bio trouvée là

Citation :

Mme Nancy George est un auteur qui publie dans les années 1920 et 1930. À l'époque de l'article sur la Mosquée de Paris, paraissent ses récits de voyage sous le titre Maroc-la-rouge ou les enseignements de l'Islam (1922). Son roman, Les esclaves de Méquinez, écrit au cours de l'année 1924 et publié en 1925, évoque la vie des esclaves chrétiens emmenés de Salé à Meknès sous le règne du sultan Moulay Ismaïl. L'ouvrage est préfacé par les frères Jérôme et Jean Tharaud.
Puis elle signe dans dans l'Illustration en 1926 : "Marrakech, ville de tourisme, capitale du sud marocain. La salle des tombeaux des Chérifs saadiens".
En 1928, l'éditeur Fayard publiait un autre roman, Le rival singulier. Viennent ensuite surtout des nouvelles éditées par l'Illustration ou la Petite Illustration (La Chalézane, 1929 ; Jeux d'été, 1931 ; Une aventure de Don Juan, 1935, Cinq à Sept, 1937).
Elle est donc familière de la vie marocaine, connue par des voyages et par un accès livresque.
Dans l'article de l'automne 1925, retranscrit ci-dessus, le propos de Nancy George révèle les lieux communs sympathiques d'une vision "exotique" du monde de l'Islam. Sans lui concéder totalement non plus une admiration exclusive.
Il est dit, par exemple, que cette architecture "n'a point de chance de se répandre" car elle répond aux besoins de "déracinés" mais pas des natifs de France : "nous ne pourrons pas, de longtemps encore, nous empêcher de désirer, sous les moires du ciel, parmi les frondaisons mouillées, la maison de granit bretonne ou le chalet normand ; de préférer, pour le monument qui doit surgir du flottement des nuages et s'envelopper de brumes, le grand degré de l'Orangerie à Versailles, les contours de la place Vendôme à ceux de la porte de l'Exposition sur la place de la Concorde." On sent le tropisme "naturel" d'un héritage culturel plus familier, mais l'empathie pour l'Islam l'emporte cependant. Michel Renard

bravo herlock!

adhérente SGDL en1928
demeurant en 1932, 60 rue de vignes à Paris XVI

Bon,  début d'une recherche généalogique un peu hard !  
l'adresse indiquée par Pfiinge (60 rue des vignes), est le lieu de résidence de nombreux foyers.
Aucune Nancy Georges, ni de littérateur ou écrivain... en 1932

mais je remarque un couple :
Ernest Neuburger (marchand de charbon) et sa femme Georgette née en Meurthe-et-Moselle
Le nom de l'épouse n'est pas indiqué...

Un fils (Jean) est indiqué comme fils du couple, né en Seine-Maritime, âgé de 10 ans en 1926
Petit détour par le 76, on retrouve effectivement la naissance du fils le 13/07/1910 à Dieppe, de Ernest Neuburger (industriel) x Georgette Fanny Caroline Becker mariés à Paris IXe le 13/03/1909. Précision, le fils par jugement en 1955 veut se faire appeler Brissac)

Retour à Paris, où on s'aperçoit que la date du mariage est fausse, il s'agit du 13 mai 1909 et non mars

Nous retrouvons notre Georgette Fanny Caroline Becker née à Nancy le 06/12/1889...

la suite au prochain épisode avec un détour par les archives du 54

suite de l'enquête
Donc... elle est bien née à Nancy le 06/12/1889
Le mariage à Paris est bien indiqué et également son décès le 22/09/1955 à Boissettes (77)

Tout cela s'éclaircit mais à aucun moment je n'ai trouvé la mention qu'elle était femme de lettres...

Eh bien ça y est

Ultime détour par Paris
en 1936, toujours au 60 rue des Vignes, on retrouve Georgette et son fils Jean (le père doit être mort ?)
Elle y est bien dite femme de lettres et son fils journaliste

Donc, je pense qu'on peut valider la fiche suivante

Georgette Fanny Caroline Becker dite Nancy George
-née le 06/12/1889 à Nancy (54), au 4 quai Claude Le Lorrain (la maison existe encore)

fille d'Abraham Henri Becker (professeur de rhétorique au lycée) x Sara Blum
-mariée à Paris IXe le 13/03/1909 à Ernest Neuburger (industriel/marchand de charbon)
domiciliée au 60 rue des Vignes, Paris XVIe (de 1926 à 1936, peut-être avant et après ces dates ?)
-décédée le 22/09/1955 à Boissettes (77)


leur fils Jean Jacques Louis, né à Dieppe (76) en 1910 était journaliste

Ouf !

Pourquoi ne pas continuer un peu

Le fils Jean Jacques Louis Neuburger se fait appeler Brissac dès 1941.
A son mariage à Lyon VIe le 11/12/1941,
-sa mère Georgette est dite sans profession
-lui est dit homme de lettres, il épouse Raymonde Blum (avocate) dont il divorcera en 1952.

alors , là , chapeau
comment à partir d'une information aussi fragmentaire , parvenir à la solution !

Notons, qu'il existe une signature Nancy Lorraine chez Ferenczi, qu'il est fort tentant de rapprocher, sauf que certains ouvrages sont postérieurs d'1 à 2 ans à 1955

La solution ? : les recensements de population pas toujours faciles à manier

pfinge a écrit:

Notons, qu'il existe une signature Nancy Lorraine chez Ferenczi, qu'il est fort tentant de rapprocher, sauf que certains ouvrages sont postérieurs d'1 à 2 ans à 1955

à moins que ce soit le fils

mais j'en doute

Citation :

Le fils Jean Jacques Louis Neuburger se fait appeler Brissac dès 1941

Etonnant , car on trouve dans les Archives d'Etat de Genève Etat au 30.07.2009
Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Deuxième Guerre mondiale

NEUBURGER, DIT BRISSAC Jacques Henri 13.09.1942 FRANKREICH
NEUBURGER-BLUM, DIT BRISSAC Raymonde-Emilie 26.12.1913 FRANKREICH

oui, j'avais vu ça aussi !
La mère a dû fuir la France avec son fils né en 1942... mais le père était resté en France ? Son changement de nom l'aurait-il protégé, ça m'étonne un peu ?

Je pense que la famille de notre auteur a dû malheureusement être très concernée par la politique anti-sémite franco-allemande de l'époque.

On trouve aussi une Sarah Blum, née en 1866 dans le Bas-Rhin, morte en déportation à Auschwitz convoi n°75 du 30/05/1944... peut-être la mère de notre auteur

Concernant le fils de notre auteur Georgette, Jean Jacques Louis
-remariage avec Sophie Satsmadjis le 18/07/1973 à Neuilly-sur-Seine (92)
-mort le 08/05/1979 à Clichy-la-Garenne (92)

pour son changement de nom en Brissac :
-la mention est notée dans son acte de N (avec une coquille, BRISAC)
-et aussi dans son acte de M, où il est bien noté "dit BRISSAC"