[Collection] Espionnage / Jean Bruce (Presses de la Cité)

Il va te falloir changer d'écran, ou de lunettes, parce que le topic sur Jean Bruce est parfaitement lisible et illustré. Laughing

Je me permets d'ajouter que la réédition de "Une vraie panthère" dans la collection "Un Mystère" (n°651) paraît au 4e trim. 1962 (achevé d'imprimé en novembre, et dl du 4T 1962).

Maciste a écrit:: Il va te falloir changer d'écran, ou de lunettes, parce que le topic sur Jean Bruce est parfaitement lisible et illustré.

Ben non ( mais vous avez raison tous les deux... )

Le changement de logiciel du forum a provoqué une belle pagaille : "Tonton Pierre" doit avoir écrit ses articles en extérieur puis collé dans le forum, ce qui fait qu'il y a maintenant des lignes très longues dans ses messages et les images sont carrément poussées hors écran. Il faut se servir de l’ascenseur horizontal en bas de l'écran pour accéder aux fins de phrases et images.
Il faudrait une complète remise en page de ses messages ! Pauvre Pierre !

Tous ces changements sont vraiment ennuyeux. Mais je ne vois pas quoi faire.

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"Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse"
( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )

Effectivement, si j'utilise Chrome, la mise en page est déstructurée. En revanche, avec Firefox, elle est respectée (à moins que je n'aie ces pages en cache, et du coup, je n'ose pas les actualiser!).

J'utilise Vivaldi, c'est pareil : difficile à lire.

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"Par suite des pluies, les Bries, les Coulommiers et les Livarots ont éprouvé une forte baisse"
( Halles Centrales de Paris, janvier 1885 )

Je vais rééditer les messages précédents.
Pour certains, j'avais enregistré le code HTML >>>> cela ne devrait pas être trop long... et trop dur !

TontonPierre

Tonton Pierre avait évoqué le projet de créer un blog dédié à ses écrits. Je n'en trouve pas trace sur la Toile, mais ce mauvais coup pourrait lui fournir l'impulsion pour se lancer dans cette voie!

Quoiqu'il arrive, je reste fidèle à mes nombreux ami(e)s de Litt'Pop.
Je suis en stand-by sur le sujet depuis la veille du confinement, et les BnF, Bilipo, Archives nationales, SGDL, etc... sont fermés...
On va déjà remettre les messages qui ont été pollués...

TontonPierre

A propos des collections “OSS 117” et “Espionnage Jean Bruce”
aux Presses de la Cité.

L’ami Arzam a listé dans ce topic les titres de deux «grandes» collections d’espionnage éditées par les Presses de la Cité. La première, entre 1959 et 1970, avec 221 titres ; et la seconde (ou «nouvelle») à partir de 1970 et jusqu’en 1985, avec 230 titres.
Deux collections dont les titres font explicitement référence aux romans du couple “Bruce” – Jean et Josette.
L’ami FanClub51 a magnifiquement décortiqué ces collections au niveau des différentes présentations des volumes par le repérage des caractéristiques d’illustration de leurs couvertures, aussi bien celles des éditions «originales» que de leurs rééditions, le tout avec illustrations à l’appui. Et l’ami Maciste percevait là un véritable embrouillamini «concocté» par les Presses de la Cité.

Travaillant sur le couple “Bruce” depuis maintenant un certain temps, je me faufile dans ce topic qui cible ces deux collections, avec quelques informations permettant d’éclairer encore un peu plus l’internaute.

Dans mon post “Jean Bruce aux Presses de la Cité”, j’ai raconté les conditions dans lesquelles Jean Bruce avait pris, fin 1959, la direction d’une collection “Espionnage” aux Presses de la Cité : une collection dans laquelle il était prévu que soient dorénavant publiés tous les romans d’espionnage (et uniquement ceux-là) de ladite maison d’éditions.

Ce fut effectivement l’objet de cette collection, que l’ami Arzam nomme «première» série. Elle comporta, au départ, tous les nouveaux romans de Jean Bruce (qui furent dorénavant exclusivement d’espionnage), ainsi que, au fil des titres, les rééditions de ses anciens titres d’espionnage – d’abord ceux édités par les Presses de la Cité, puis ceux édités par le Fleuve Noir, à la suite de la fusion Presses de la Cité / Fleuve Noir en 1962 ; plus les nouveaux romans d’espionnage des auteurs français qui oeuvraient déjà dans le domaine dans la Collection “Un Mystère” des Presses de la Cité - tels Alain Yaouanc, Gilles Morris-Dumoulin, ou encore Michel Carnal {1}; ainsi que les romans de nouveaux auteurs «sponsorisés» par Jean Bruce, dans ce qu’il est convenu d’appeler “L’Ecole d’Espionnage de Jean Bruce”. Apparaissent alors les signatures de Alain Pujol, Jean-Jacques Steen, Fred Noro, Mike Cooper, Michel Bertin, Richard Caron, Marc Arno,…

Le décès aussi soudain qu’inattendu de Jean Bruce en mars 1963 (on est alors au n° 163 de la collection avec la réédition de Cité secrète, signée Jean Bruce), fit que cette “Ecole d’espionnage” vola en éclats : les auteurs de ladite école furent «recasés» sur les collections des Editions Fleuve Noir - éditeur qui, rappelons-le, venait de fusionner l’année précédente avec les Presses de la Cité; et la collection, dite “Espionnage Jean Bruce”, ne continua d’exister qu’en étant alimentée par les anciens «espionnage» signés Jean Bruce qui n’avaient pas encore été réédités.

Ces rééditions nous amenèrent tout de même jusqu’en 1966, avec le dernier titre réédité Cessez d’émettre, qui porte le n° 183 de la collection.

Sven Nielsen, patron des Presses de la Cité, était alors au bout des possibilités de réédition des titres de Jean Bruce. Prévoyant la situation, il avait convoqué quelques temps auparavant Josette Bruce dans son grand bureau de la rue du Bac :
«Ma petite Josette, c’est bien joli les réimpressions, mais maintenant c’est fini. Il est impossible de réimprimer plus que je ne l’ai fait sans l’apport d’une nouveauté.»
A la réplique de Josette Bruce «Que voulez-vous que j’y fasse ?», Sven Nielsen aurait rétorqué : «Eh bien… écrire, et ne me dites pas que vous n’êtes pas écrivain, ou pas romancière…» {2}.
«Vous préparerez trois romans, aurait précisé Nielsen, et nous pourrons juger.» {3}

Début 1966, Josette Bruce fournissait alors aux Presses de la Cité deux premiers romans : dans l’ordre Halte à Malte, et Les Anges de Los Angeles, qui furent publiés en occupant respectivement les n° 185 et 184 de la série. L’accueil de ces deux romans fut bon, et Josette Bruce fut en conséquence «titularisée» comme auteur «OSS 117».

Sven Nielsen aurait compté, bon an mal an, sur dix titres inédits {4}. Josette Bruce ne lui en « fournira » annuellement que sept ou huit, jusqu’en 1970 - année où naîtra, avec le n° 221 - OSS 117 traque le traitre, une nouvelle série remplaçant la précédente, pour la raison que nous allons voir ci-après.

***

Tout début 1974, France Culture diffusait une interview de Josette Bruce, qui fêtait alors «le 150ème titre» de la «célèbre collection» “Bruce – O.S.S. 117” {5}, avec “O.S.S. 117 sur la brèche”, aux Presses de la Cité {6}.
L’interviewer Pierre Lhoste demandait tout d’abord à Josette Bruce comment elle s’y reconnaissait «parmi ces cent-cinquante ouvrages, car certains ont eu des numéros fantaisistes».

A cette demande, Josette Bruce répondait :
«Oui. Je suis vraiment très heureuse que vous me posiez la question, qui va me permettre de préciser tout un travail énorme que j’ai entrepris déjà il y a trois ans. Cela venait du fait que quantité d’amateurs, de très grands amateurs de cette collection, me disaient : mais nous achetons, quelque fois, trois, quatre, cinq fois le même titre, et puis d’autres me disaient : m’enfin, Jean Bruce en a -t-il fait deux cents ? n’est-ce pas... Je vois là par exemple un numéro 219… donc, qui n’avait rien à voir. Alors, j’étais amenée chaque fois à préciser que Jean Bruce a eu, à un moment donné, quelque temps avant sa mort, une Collection Jean Bruce, dans laquelle il acceptait, et il donnait leur chance à de jeunes auteurs, pour leur(s) premier(s) manuscrit(s) ; il les aidait beaucoup, il les conseillait ; et cette collection, donc, englobait les « Jean Bruce » et les auteurs nouveaux, qui signaient de leur nom bien sûr, mais qui faisaient partie de la « Collection ». Or, tout a été mélangé : l’œuvre de Jean Bruce, et « la collection Jean Bruce » ; ce qui nous a amené à des chiffres un peu extraordinaires. Si bien que maintenant, d’abord ces auteurs ont été repris en main, donc n’étaient plus dans la collection, nous avons repris, du premier jusqu’au dernier, chacun des livres, [qui] est donc numéroté, et on peut voir, au dos des livres le numéro exact de sa parution.»

Que la raison donnée par Josette Bruce nous satisfasse ou pas, la «romancière» indique dans sa réponse que ce fut en 1970 qu’elle détermina son éditeur à repenser et à reprendre toute la collection signée “Bruce” (Jean et Josette), en supprimant les autres auteurs qui avait publié dans la collection, et en incluant cette fois-ci les «policiers» écrits par son mari, le tout avec une numérotation «miroir» de la chronologie de publication des éditions originales.

D’abord, donc, tous les “Jean Bruce” – du numéro 1 au numéro 87 {7}, puis, ensuite, tous les “Josette Bruce”, à partir du numéro suivant. C’est ainsi que le n°184 de la « première série » - Les Anges de Los Angeles – premier titre signé Josette Bruce et publié en 1966, sera réédité dans cette nouvelle série en 1973, crédité du numéro «88» ; que le titre de Josette Bruce OSS 117 traque le traitre, «dernier» numéro (221) de la «première série» fera office, au moment de sa publication en 1970, du numéro «124» {8}; et les nouveaux OSS 117, tous signés Josette Bruce, seront numérotés à partir du numéro «125».

Il apparaît que, pour ces rééditions des titres de Jean Bruce et de sa femme Josette, ce ne fut pas les titres les plus anciens qui furent réédités en premier. On ne peut exclure que certains titres le furent en réutilisant des corps d’ouvrage édités précédemment – donc déjà datés par un précédent achevé d’imprimer ; mais chaque titre (réédition du couple “Bruce” ou inédit de Josette Bruce), fut attaché au numéro exact dans la séquence de sa parution.

Cette série s’arrêta au numéro «230», avec le titre Anathème à Athènes pour OSS 117, publié en 1985. Le titre qui sonnait là la «retraite» littéraire de Josette Bruce.

On se reportera aux posts de l’ami FanClub51 pour voir l’évolution des couvertures des deux collections.

Concernant la paternité des romans signés Josette Bruce, nous en parlerons dans les pages du forum qui lui sont dévolues.

TontonPierre
Sainte-Maxime – août 2023

Notes :
{1} Jean-Pierre Conty, se considérant comme le «concurrent» de Jean Bruce en matière de roman d’espionnage avec ses M. Suzuki, en profite pour quitter les Presses de la Cité et rejoindre le Fleuve Noir – l’éditeur qui lui avait donné sa chance dans ses collections Espionnage et Spécial Police en 1952. Quant à Michel Lebrun, qui avait publié quelques «espionnages» aux Presses de la Cité, il va se cantonner dorénavant dans le domaine du policier pur et continuera à publier aux Presses de la Cité, mais dans la collection “Un Mystère”.
{2} Cf. “En direct avec… Josette Bruce” - Par Luc Geslin et Georges Rieben, in Mystère-Magazine n°303 de mai 1973.
{3} Cf. “Josette Bruce : Depuis la mort de son mari OSS 117, c’est elle”, in Paris Match - n° xxxx, 1967.
{4} Cf. “Josette Bruce à la poursuite d’OSS 117”, in Paris Presse-L’Intransigeant du 25 février 1966.
{5} La série était en réalité dénommée "Collection Jean Bruce" … alors qu’elle intégrait à la fois les romans signés Jean Bruce, et ceux signés Josette Bruce.
{6} Cf. Quand Josette Bruce racontait OSS 117, "son cher Hubert" – Interview de Josette Bruce par Pierre Lhoste -

Les nuits de France Culture - France culture 1973 – diffusion le16 janvier 1974.
{7} Dans le registre policier / espionnage, Jean Bruce signa quatre-vingt-huit romans ; le dernier, OSS 117 à Mexico, paraissant à titre posthume en 1963. Le titre Faut pas s’y fier, quatrième roman de Jean Bruce édité par le Fleuve Noir, en 1950, ne fut jamais réédité. Dommage ! C’était celui où apparaissait Peter Larne, un des héros récurrents de Jean Bruce. Notons aussi que les trois premiers romans de Jean Bruce édités par le Fleuve Noir, en 1949-1950, ne furent réédités que dans leurs versions modifiées et re-titrées par Fleuve Noir en 1956-1957. C’est ainsi qu’on ne retrouvera pas, par exemple, son premier titre de 1949, intitulé Tu parles d’une ingénue !...
{8} Le n° 221 de la «première série» et le n° 124 de la «nouvelle série» ne sont qu’un seul et même volume, non numéroté, mais avec le design de couverture de la «nouvelle série».

FanClub51 a écrit:: et enfin, le no.197 collection «J.Bruce» est un «Mystère» : "Tirez les ficelles". il n'y aura donc pas de numéro 197 dans la série «Espionnage», pour eviter plus de confusion... d'autant que «Espionnage» n'est plus consacré qu'à Jean Bruce, puis à Josette, à partir du no.160.

Quand on se replonge dans les listes 10 ans après What a Face

Je m'interroge sur cette remarque de FanClub51... je ne sais s'il nous lit encore ?
Si l'édition du titre dans la collection Un Mystère est évidente,

[Collection] Espionnage / Jean Bruce (Presses de la Cité) - Page 2 197_br11

il semblerait qu'une autre bien marquée 197 existe aussi

[Collection] Espionnage / Jean Bruce (Presses de la Cité) - Page 2 19710

Alors cette dernière édition fait-elle partie de la collection Espionnage comme je l'avais indiqué plus haut scratch

Qui en sait plus Question

PS j'en ai profité pour corriger les deux OSS 177 ! qui entachaient ce sujet

» [Collection] Narc - Sélection BRUCE / Presses de la Cité
» [Collection] Mystère Série Espionnage (Presses de la Cité)
» [Collection] Zond / Presses de la Cité
» Collection Turquoise (Presses de la Cité)
» [Collection] espionnage (Les presses noires)